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MOLIERE

Publié le 12/07/2011

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moliere

MOLIERE (1622-1673). — Fils de Poquelin, tapissier, valet de chambre du Roi. Fait ses études au collège de Clermont. Passe sa licence en droit à, Orléans. Son amour pour le théâtre le fait se lier avec les Béjard et former avec eux et leur sœur Madeleine une troupe : l'Illustre théâtre. Ayant fait de mauvaises affaires, la troupe quitte Paris et joue en province surtout dans le Midi, jusqu'en 1658. A ce moment, Molière revient à Paris et, à partir de 1659, où il joue les Précieuses Ridicules, c'est la série des chefs-d'œuvre jusqu'en 1673, où il meurt, presque sur la scène, à la quatrième représentation du Malade imaginaire. Le Misanthrope (1666), l'Avare (1668), Tartuffe (1669), Le Bourgeois gentilhomme (1670), les Femmes savantes (1672), Le Malade imaginaire (1673). Molière a joint à l'esprit populaire qu'il tenait de son enfance une vaste culture générale, pénétrée du riche héritage des Anciens, forte aussi de la connaissance des œuvres du moyen âge, et surtout rendue vivante et féconde par l'observation des hommes et la science du cœur. Molière cherche avant tout à peindre la vérité des mœurs et des caractères. Il montre l'homme faible, misérable, soumis à des manies, qui ne sont que des passions basses et qui prouvent la médiocrité de sa nature. Molière exprime cependant des thèses justes et généreuses : en mettant en valeur le ridicule et l'odieux des êtres abandonnés à leurs manies, le malheur de ceux qui les entourent, il tente de donner aux hommes une leçon de sagesse pratique et de bon sens, une compréhension plus profonde et plus vraie de leur bonheur et de leur devoir. Tout en exposant ces idées fortes, Molière n'en est pas moins comique, car il sait dégager le ridicule né de l'illogisme et du déséquilibre des actions humaines. Il ne dédaigne pas le comique de farce, hérité du moyen âge, mais il développe surtout l'élément comique que l'homme porte en lui par suite de ses erreurs d'adaptation à son milieu, des bizarreries de ses mœurs et des déformations de son caractère. C'est ainsi que l'œuvre de Molière présente un double aspect : comique par sa forme, tragique par son sujet, puisqu'il s'agit du mal que l'homme se fait à lui-même et du spectacle pitoyable qu'il offre à un observateur désintéressé. C'est ce coup d'œil si aigu jeté sur l'humanité qui fait, en même temps que l'amertume, l'intérêt permanent de l'œuvre de Molière.   

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