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Le monde n'est-il qu'une combinaison hasardeuse d'atomes ?

Publié le 08/03/2004

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HASARD (arabe az-zahr, jeu de dés)

Phi. Le hasard se définit d'une part comme ce qui est imprévisible, comme un effet ne pouvant être expliqué par un enchaînement rigoureux et compréhensible de causes, et d'autre part comme ce qui arrive sans intention de se produire, comme la cause d'événements non visés. Le meilleur exemple de hasard, en tant qu'effet imprévisible, est celui de la loterie; l'exemple le plus fameux de hasard comme cause non intentionnelle est celui du « nez de Cléopâtre » qui change le cours de l'Histoire. On conclura avec Bergson que le hasard est « le mécanisme » se comportant comme s'il avait une intention ».

Epist. Cournot définit le hasard d'un événement par la rencontre fortuite ou l'intersection de deux séries de causes indépendantes (que la foudre s'abatte sur moi est l'effet de deux séries causales autonomes : ce qui cause la chute de la foudre n'est pas cause de ma présence à l'endroit où elle s'abat). Confondre hasard et destin consiste alors à croire que tout se tient, supposer l'universelle interdépendance des séries causales. Math. L'expression « lois du hasard » fait référence aux lois du calcul des probabilités.

MONDE (lat. mundus, monde)

Gén. Désigne d'abord un système bien ordonné. Puis simplement la Terre. Enfin, l'Univers tout entier. Méta. Ensemble de tout ce qui existe dans l'espace et dans le temps. Pour Kant, le monde est une des trois Idées de la raison pure (comme l'âme et Dieu ). En effet, l'Idée de monde dépasse le champ de toute Expérience possible si bien qu'on peut aussi bien affirmer que le monde est fini ou infini. antinomie. Exist. Horizon de sens pour la conscience. Le monde est d'abord pour l'homme l'horizon de son action, avant d'être objet de connaissance : il est dans le monde et non face au monde.

« Tout est réglé selon une finalité intelligente •~M~• Aucune réalité n'est due à une combinaison hasardeuse.

Tout ce qui existe se produit conformément au but qui a été d'avance fixé.

Il y a une identité foncière de l'art et de la nature, les deux sont pareillement «téléologiques,,, Aristote distingue quatre types de causes L a cause matérielle, c'es t ce en quoi une chos e est faite (par exemple , le marbre es t la cause matérielle de la statue).

La cause for­ melle, c'est ce qui donne à chaque chose sa forme d éte rmin ée (l'idée vo u­ lue par le sculpteur).

La cause efficiente, c'est l'antécédent direct qui provoque un change­ m ent (les coups de ciseau du scu lpt eur).

La cause finale, c'es t le but en vue duquel tout le res te s 'organise (le sculpt eur tra va ill e pour l'arg e nt, pour la gloire , ou sim- plement pour réaliser un e œu vre bell e ).

La cause finale est un principe expli­ catif fondamental O n ne trouv e pas la ca use finale uni­ quement dan s les pro ­ ductions artificielles de •Ce n'est pas le hasard, mais la flnallt6 qui ràgne dans les œuvres de la nature.• Aristote, Traité sur les parties des animaux l 'art.

Elle agit aussi dans la nature comme principe organisateur.

C'est e lle qui guide les c hangem ents du gland ve rs la réalisation de la forme parfaite - le chêne - , et il en est ainsi pour tout e réalité.

La nature dans son ensemble obéit à un plan intelligent S i la maison était une cho se natur ell e, le pro cess us par lequ e l la natur e la produirait serait en tout point identique à celui auquel obéit l'ar­ chitecte.

La nature est fabricatrice: la preuve en est qu ' il y a des ani­ mau x (abeilles, fourmis) qui , sans recherche ni délib éra tion , produi se nt natur ellem e nt de véri­ tables œ uvr es d'art.

Des quatre causes qui président â toute création, qu'elle soit de l'art ou de la nature, il en est une qui rend parfaitement compte de l'ordre de la nature: c'est la cause finale.

La nature poursuit un but.

Il existe une intelligence organisatrice.. »

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