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Le monde intelligible est-il le principe du monde sensible ?

Publié le 08/03/2004

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Kant, Préface à la seconde édition de la "CRITIQUE DE LA RAISON PURE"   La mathématique, depuis les temps les plus reculés où s'étende la raison  humaine, est entrée, chez l'admirable peuple grec, dans la voie sûre d'une  science. Mais il ne faut pas croire qu'il lui ait été plus facile qu'à la  Logique, où la raison n'a affaire qu'à elle-même, de trouver ce chemin royal, ou plutôt de se le tracer à elle-même. Je crois plutôt que  (principalement chez les Egyptiens) elle est restée longtemps à tâtonner et  que ce changement définitif doit être attribué à une "révolution" qu'opéra  l'heureuse idée d'un seul homme, dans une tentative à partir de laquelle la  voie que l'on devait suivre ne pouvait plus rester cachée et par laquelle  était ouverte et tracée, pour tous les temps et à des distances infinies, la sûre voie scientifique.(...) Le premier qui démontra le triangle isocèle (qui s'appelât Thalès ou comme on le voudra) eut une révélation;car il trouva  qu'il ne devait pas suivre pas à pas ce qu'il voyait dans la figure, ni  s'attacher au simple concept de cette figure comme si cela devait lui en  apprendre les propriétés, mais qu'il lui fallait réaliser (ou construire) cette figure, au moyen de ce qu'il pensait et s'y représentait lui-même a  priori par concepts (c'est à dire par construction), et que, pour savoir  sûrement quoi que ce soit a priori, il ne devait attribuer aux choses que ce qui résulterait nécessairement de ce que lui-même y avais mis, conformément  à ce concept.          Ce texte de Kant prend appui sur l'histoire des mathématiques pour en tirer des considérations relatives à la philosophie et à la philosophie de la connaissance en général. La portée du texte est donc double, historique et philosophique à la fois. Il faudra être attentif à la manière dont Kant utilise philosophiquement l'histoire des sciences pour définir les conditions de possibilité du savoir. Le texte peut se diviser en deux moments. Le premier, qui va du début à « la sûre voie scientifique », constitue une brève histoire des mathématiques en la centrant sur une « révolution » accomplie par l'esprit pour donner à la mathématique sa teneur scientifique et la sortir des tâtonnements qu'elle avait connus jusqu'alors.

« ,._,......,.nsible ligible? ~ Il y a deux mondes: celui des Idées, immuables et éternelles, et celui des apparences sensibles, qui changent perpétuellement .

..

Il n'y a qu'un monde: celui des Idées.

Le monde sensible n'est que l'ombre visible du monde intelligib l e.. »

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