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LE MONDE SOCIALISTE DE 1945 A LA FIN DES ANNÉES 80

Publié le 27/02/2008

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Le système socialiste se réclamant du marxisme-léninisme a, depuis la révolution russe de 1917, représenté un idéal pour de nombreux hommes, dans le monde occidental puis dans le tiers monde. Or, depuis la fin des années 80, le monde socialiste est en pleine décomposition. Alors que l'URSS disparaît en tant qu'Etat, que les démocraties populaires d'Europe de l'est se libéralisent, seuls la Chine et quelques pays du tiers monde (Cuba, le Vietnam, la Corée du nord...) se réclament encore de ce système politique et économique. L'URSS jusqu'en 1991 Caractères fondamentaux du système socialiste soviétique Dans le domaine économique, le socialisme se caractérise par la propriété collective des moyens de production (terres, usines) et d'échange, et par une planification impérative qui s'impose à tous. La collectivisation des terres, entamée peu après la révolution d'octobre 1917, a été brutalement renforcée dans les années 30. Celle des sources d'énergie, des mines, des moyens de transport, des usines a été réalisée très rapidement, même si un retour en arrière a eu lieu pendant les années 20 (NEP).

« A nouveau, une direction collégiale est mise en place (Brejnev, Kossyguine, Podgorny).

Il s'agit d'abord de revenirsur les réformes politiques et économiques engagées par Khrouchtchev.

La répression contre les intellectuelsreprend, et un bon nombre des contestataires perdent leur poste ou sont même internés dans des hôpitauxpsychiatriques.

Soljénitsyne est exclu de l'Union des écrivains, puis banni en 1974.

Sakharov fonde en 1970 leComité pour la défense des droits de l'homme, puis est exilé à Gorki en 1980, malgré les engagements pris par l'URSSà la conférence d'Helsinki de 1975.

En 1977, Brejnev, après avoir écarté ses collègues, cumule la direction du Partiet de l'Etat.

Si la politique menée à l'intérieur du pays est caractérisée par l'immobilisme, en revanche, la politiqueétrangère est active (au Proche-Orient, en Afrique, en Amérique latine, en Afghanistan, que l'URSS envahit en1979).

Sur le plan économique, les résultats sont médiocres.

Les importations de céréales sont toujours nécessaireset la pénurie règne pour de nombreux biens.

A partir de 1980, l'URSS est touchée par les effets de la crise mondiale,et sa situation s'aggrave.

Brejnev meurt en novembre 1982. 1982-1991 : la succession de Brejnev et Gorbatchev Andropov (1982-1984), puis Tchernenko (1984-1985) succèdent à Brejnev.

En mars 1985 arrive au secrétariatgénéral du Parti un homme de 54 ans, M.

Gorbatchev.

Il décide de deux orientations nouvelles : la «glasnost» (latransparence) dans les méthodes et le langage employés ; la «perestroïka» (la restructuration), ensemble deréformes qui permettent de conserver le socialisme, en particulier dans le domaine économique, tout en orientant lepays vers une plus grande démocratie politique.

Gorbatchev se heurte à l'hostilité des conservateurs de lanomenklatura, nombreux et puissants aux postes de responsabilité, mais il compte séduire l'intelligentsia par lalibéralisation du régime. Sur le plan politique, une certaine démocratisation est introduite avec la modification des institutions en 1989.

UnCongrès des députés du peuple, élu par les citoyens pour la première fois sur candidatures multiples, choisit leSoviet suprême et son président, le chef de l'Etat.

Elu à ce poste en mai 1989, Gorbatchev devient ainsiindépendant de la bureaucratie du Parti.

Ses partisans occupent peu à peu les postes importants.

On assiste à uneplus grande liberté d'expression et à une relance de la déstalinisation.

En politique étrangère, il s'agit de limiter lesdépenses d'armement, d'où la participation aux discussions sur le désarmement avec les Américains, et le départ destroupes soviétiques d'Afghanistan.

La libéralisation touche également l'Europe de l'est.

Sur le plan économique, lesréformes ont pour but d'ouvrir l'URSS à l'économie de marché.

Il s'agit d'adapter la société à des réalités nouvellestout en maintenant cependant un système socialiste. La libéralisation politique et économique entraîne une explosion de difficultés : critiques contre le système lui-même,expression de nationalismes, développement de la pénurie, du marché noir et du chômage, endettement extérieur.La désorganisation devient telle que non seulement le communisme mais l'Union soviétique sont menacés.

L'année1991 est celle de la disparition de l'un et de l'autre. La Chine Depuis la proclamation de la République populaire le 1er octobre 1949, la Chine a connu une évolutionparticulièrement chaotique.

L'invention d'une voie chinoise vers le socialisme La guerre contre les Japonais, puis la guerre civile entre les nationalistes de Tchang Kaï-Chek et les communistes deMao Zedong ont dévasté la Chine.

Le Parti communiste, allié à des partis libéraux, assure le redressement, fort deses 4,5 millions de membres, de son armée et des organisations de masse qu'il contrôle, en particulier dans lescampagnes.

La reconstruction, de 1949 à 1953, s'accompagne de nationalisations d'entreprises étrangères et d'une réforme agraire.

Les paysans sont encouragés à créer des équipes d'aide mutuelle, premier pasvers la création de coopératives.

Parallèlement, la société est réformée : la loi sur le mariage (1950) met fin à la famille de type patriarcal traditionnelle.

Des campagnes d'élimination des contre-révolutionnaires sont organisées.Mais l'économie se redresse. La Chine iñiite le modèle soviétique, aussi bien pour l'organisation politique que pour l'organisation économique (planification, collectivisation).

Une coopération militaire et économique entre les deux pays s'engage à partir de1950.

L'appartenance de la Chine au camp socialiste s'affirme durant la guerre de Corée. Les critiques se multiplient à l'égard du régime (campagne «des Cent Fleurs»).

Le «Grand Bond en avant», de 1957 à1961, est un ensemble d'expériences constituant la voie chinoise vers le socialisme (communes populaires).

En 1961,l'échec dans le domaine économique et social est patent.

De 1961 à 1965, la tendance favorable à la recherche duprogrès économique, incarnée par Liu Shaoqi, semble l'emporter.

Mais en 1965, Mao Zedong contre-attaque et lancela révolution culturelle, destinée à transformer les mentalités.

Les «gardes rouges» sont les instruments d'unerépression féroce contre les intellectuels et les dirigeants opposés à Mao, qui est l'objet d'un véritable culte de lapersonnalité.

Le bilan est lourd sur le plan humain (environ 2 millions de victimes) et économique.

A partir de 1969, laChine entre dans une période de reconstruction, et accède à la scène internationale, tout en considérant la détentecomme un phénomène «temporaire et superficiel». Une libéralisation limitée à l'économie. »

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