Montrer la nécessité de la persévérance

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La con~tancr e~t une vertu it laquelle il faut Je bonne heure aguerrir les enfants parce qu'elle est une des plus nécessaires, et en même temps des plus exposées.

Nous comnwn~:ons, anim(•s de toute la force des motifs qui nous ont déterminés it l'action, pr{~ocrnpés du résultat que nous poursuivons, pleins Je l'idôe sur laquelle sc sont fondées nos csp{·rances de sucd·s.

Mais bientôt notre attention sera contt·ainte dP s'en détourner pour s'attacher aux détails de l'entt·eprise.

La route nous dis­ tr·ait du but.

Il faut oublier ce que nous avons perdu pour songer à ce que nous avons à faire, el perdre ainsi le stimulant du désir au moment du travail nécessaire pour l'accomplir.

Si notre volonté ne s'est pas fortifiée d'avance contre toutes les bonnes raisons que nous au­ rons d'abandonner ce que nous ayons commencé par de si bonnes raisons, si nous ne nous accoutumons pas it faire de la persévérance un devoir tout it fait indépen­ dant de l'importance même Je la chose entreprise .

comme cette importance variera 1l nos yeux en raison de notre intérêt ou de notre indifl'érence, et en propor­ tion de la peine ou du plaisir que nous éprouverons à la poursuite de notre Jcssein, il est certain que, neuf fois sm dix, les motifs nous manqueront pour achever ce que nous avons commencé.

Il y a des gens qui n'ont rien fini de leur vie; ce sont ceux qui ont le plus entrepris.

Cette même inquiétude, qui, comme une sorte de fièvre, nous agite et nous pousse it l'entreprise dont le désir s'est emparé de notre imagination, la rejette loin de nous avec impatience dès qu'elle a perdu son prestige.

Le moyen d'abandonner peu.

c'est d'l re lent it commencer:. »