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La conscience morale n'est-elle que le résultat de l'éducation ?

Publié le 11/04/2004

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conscience
[Ce sont la famille et la société qui forment notre conscience morale. L'enfant n'est rien qu'un être en devenir. Il ne vient pas au monde avec des valeurs de bien ou de mal. Il ne sera que le résultat d'influences psychologiques et sociologiques qui pèseront sur lui.]
Conscience psychologique et conscience morale. La conscience psychologique est connaissance immédiate de notre existence, de nos facultés et de nos actes: j'ai conscience que je suis en train d'écrire, de penser, de marcher, etc. La conscience morale me permet de juger du bien et du mal, de ce qui est bon ou mauvais pour moi donc pour autrui. Pour être capable d'un tel jugement, il faut avoir reçu une «éducation« ou, tout au moins, se référer à un modèle, celui qui prédomine dans la société où nous vivons. Les valeurs morales ne sont nullement innées mais acquises.
Juger du Bien et du Mal est-il seulement le fruit d'un processus social ou bien renvoie-t-il à une faculté proprement humaine ? Le problème que pose ce sujet est ainsi celui de savoir si nos évaluations morales sont inées ou acquises.  Le sujet vous demande de questionner le rôle de l'éducation dans la formation et le développement de la conscience morale.

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« Éducation et moralePour la psychanalyse freudienne, la conscience morale est un ensembled'interdictions que la société dresse devant nos instincts.

La morale n'est riende plus qu'un système de réflexes conditionnés formé par l'éducation.

Lespressions parentales sont intériorisées par l'individu et constituent un«surmoi» qui exerce une fonction de contrôle, de censure.

La consciencemorale est produite par les pressions sociales qui, depuis la plus tendreenfance, s'exercent sur l'homme: d'abord à travers l'éducation familiale, puis àtravers l'organisation sociale.

En effet, vivre ensemble exige le refoulement oula sublimation de certains de nos instincts agressifs asociaux (cf.

la pulsion demort.) « Il est curieux que les hommes qui savent si mal vivre dans l'isolement, sesentent cependant lourdement opprimés par les sacrifices que la civilisationattend d'eux afin de leur rendre possible la vie en commun.

La civilisation doitainsi être défendue contre l'individu, et son organisation, ses institutions etses lois se mettent au service de cette tâche.

(...)Les désirs instinctifs qui ont à pâtir de par ces sacrifices renaissent avecchaque enfant, et il est toute une catégorie d'êtres humains, lesnévropathes, qui réagissent déjà à ces privations en devenant asociaux.

(...)Il est conforme à notre évolution que la contrainte externe soit peu à peuintériorisée : une instance psychique particulière, le sur moi, la prend à sa charge.

Chacun de nos enfants est à son tour le théâtre de cette transformation; ce n'est que grâce à elle qu'ildevient un être moral et social.

Ce renforcement du surmoi est un patrimoine psychologique de haute valeur pour laculture.

Ceux chez qui il a eu lieu deviennent, de ses ennemis, ses supports.

(...)» FREUD La conscience morale est transmise par la sociétéLe caractère obligatoire et sacré du devoir vient de la conscience morale collective, à laquelle chaque conscienceindividuelle participe.

La loi morale émane de la collectivité.

C'est la société qui dicte et édicte l'ensemble desvaleurs, les conserve et les transmet.

Pour préserver ses valeurs, la société n'hésitera pas à punir quiconquetransgressera les interdits.

La conscience morale est donc bien acquise et non innée. [La conscience morale est innée.

C'est un principe intérieur qui vient de la raison.

Il existe une conscience «naturelle et instinctive» supérieure à toute l'éducation.] La conscience est un principe supérieur et transcendantUn petit enfant peut-il avoir une conscience morale préformée? Est-il capable de juger du bien et du mal? Existe-t-ilune conscience antérieure ou supérieure à l'éducation? Jean-Jacques Rousseau répond «oui», puisqu'il y voit unprincipe «inné», une sorte d'instinct divin supérieur qui rend l'homme digne de respect.

Ces prénotions de bien et demal émaneraient de Dieu lui-même d'après Rousseau La société nous éduque, mais cette éducation n'est pasforcément bonne.

Au nom de la morale, on enrôle des enfants dans la guerre, on les réduit à l'état d'esclaves par letravail.

Il s'agit donc de ne pas pervertir la conscience «naturelle et instinctive», qui «rend l'homme semblable àDieu».

Le but de l'éducation sera donc de développer et de fortifier cet instinct moral inné.. »

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