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Moralité et expérience

Publié le 19/07/2011

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Le terme de « morale « est ambigu. Tantôt il désigne une expérience, un ensemble de conduites accompagnées de jugements. Tantôt il désigne la réflexion sur cette expérience. Dans ce dernier cas, afin d'éviter toute confusion, mieux vaut dire « éthique «.

On a représenté différemment l'expérience morale. Rauh a voulu voir en elle une véritable expérimentation au sens scientifique du terme. Mais 1° Cela nécessite des postulats qui conduisent tout droit à penser abstraitement ce qui est concret; 2° En outre c'est faire de l'expérience morale, qui appartient à « tous « et est vécue par tous, le privilège de quelques savants. Tandis que Le Senne cantonne Rauh dans un procédé de recherche, Scheler et M. Gurvitch ont proposé des méthodes descriptives.

L'expérience morale se distingue par l'apparition, dans l'action, à côté du réel, des « valeurs « qui informent les conduites. Affleurant dans les préférences, fondement des devoirs, les valeurs se révèlent dans une inversion réductive de la pensée, qui, à son terme, derrière elles, démasque la liberté de l'agent moral.

Pour rester fidèles à l'existence concrète nous commencerons, contre l'usage, par l'éthique spéciale, c'est-à-dire par la casuistique qui n'est pas un moyen frauduleux d'absoudre les pécheurs, mais l'étude « in vivo « de la morale et la source véritable de la réflexion.

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