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La mort ajoute-t-elle à la valeur de notre existence ?

Publié le 08/01/2004

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Rousseau puis plus tard Kant pensent que la religion est nécessaire à la morale, car elle permet aussi bien la récompense du juste et le châtiment de l'injuste. L'au-delà de la vie justifie une action vertueuse. La prise de conscience de la mort comme anéantissement : valorisation de l'existence ? 
a)                 Beaucoup associent à la mort comme néant une revalorisation de l'existence et notamment de l'existence charnelle mais qu'en est-il de la crainte de la mort ? Le retour vers le plaisir sonne t-il l'affranchissement par rapport à la crainte de la mort ? Dans La mort et la Pensée, Marcel Conche écrit : « On ne cesse de penser à la mort qu'en cessant de penser. « La recherche de la jouissance du corps n'est pas une façon de fuir l'idée de la mort. Si la mort n'est rien, ce rien ne nous est pas indifférent.
b)                Pascal écrit dans ses Pensées : «Quand je m'y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes, et les périls et les peines où ils s'exposent, dans la cour, dans la guerre, d'où naissent tant de querelles, de passions, d'entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre.
La mort tient une place essentielle dans l' existence humaine. Et pourtant, selon les mots d'Epicure, elle nous reste à jamais inconnue. Toutefois, si la connaissance de la mort est impossible, l'homme reste obsédé par elle et s'efforce de l'expliquer : ainsi pourra-t-il l'envisager soit comme l'accès à une vie éternelle, soit comme un néant absolu. Mais ces représentations de la mort sont-elles sans conséquence sur son existence concrête ? La mort ajoute-t-elle à la valeur de la vie, ou, au contraire, la rend-elle absurde voire désespérante ? Quel est le sens, quelle est la valeur de la mort dans notre existence ?

« le commencement d'une vie après la mort. b) Platon croyait en l'immortalité de l'âme, croyance qu'il argumente Dans le Phédon où il décrit les derniers moments de Socrate avant qu'il ne soit contraint de boire la ciguë.

Il lui faitdire : « En s'occupant de philosophie comme il convient, on ne fait pas autre chose que de rechercher la mort et l'état qui la suit.

».

Pour comprendre ce que cela signifie, il faut rappeler quele dialogue philosophique consiste à atteindre les vérités éternelles et donc de s'éloigner desimpressions sensibles.

Or, au moment de la mort, l'âme se sépare du corps, Platon parle dans cemême dialogue d' « affranchissement », pour contempler l'idée.

Une telle conception de la mortdévalorise considérablement l'existence, l'existence la plus parfaite, c'est-à-dire pour Platonl'existence philosophique est inférieure à la mort. c) De même, dans la tradition chrétienne la mort annonce le rappel de l'âme à Dieu.

Un même mépris de l'existence terrestre est associé.

Les biens matériels nous éloignent de la relationspirituelle à Dieu. d) L'alternative de l'enfer et du paradis modifie profondément les valeurs de l'existence. Rousseau puis plus tard Kant pensent que la religion est nécessaire à la morale, car elle permetaussi bien la récompense du juste et le châtiment de l'injuste.

L'au-delà de la vie justifie uneaction vertueuse. La prise de conscience de la mort comme anéantissement : valorisation de l'existence ? a) Beaucoup associent à la mort comme néant une revalorisation de l'existence et notamment de l'existence charnelle mais qu'en est-il de la crainte de la mort ? Le retour vers leplaisir sonne t-il l'affranchissement par rapport à la crainte de la mort ? Dans La mort et la Pensée, Marcel Conche écrit : « On ne cesse de penser à la mort qu'en cessant de penser.

» Larecherche de la jouissance du corps n'est pas une façon de fuir l'idée de la mort.

Si la mort n'estrien, ce rien ne nous est pas indifférent. b) Pascal écrit dans ses Pensées : «Quand je m'y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes, et les périls et les peines où ils s'exposent, dans la cour, dans laguerre, d'où naissent tant de querelles, de passions, d'entreprises hardies et souvent mauvaises,etc., j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne savoirpas demeurer en repos dans une chambre.

Mais quand j'ai pensé de plus près, et qu'après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs, j'ai voulu en découvrir la raison, j'ai trouvé qu'il y en a unebien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et simisérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de près.» c) L'affranchissement à l'égard du salut ne sonne pas une libération mais éventuellement une fuite.

L'idée d'absurdité et de vacuité que transmet la mort dévalorise tout ce qu'il pouvait y avoircomme valeur dans la vie.

Cela conduit-il pour autant l'homme à une forme de vie plusauthentique, à se libérer des formes d'existence ? d) La prise de conscience de sa mort qui est une idée inconsciente est une libération de tout ce qui masquait sa réalité ou plutôt comme dit Hegel son « irréalité ».

L'expérience de la libertéabsolue et du néant chez Sartre permet d'échapper à une mauvaise foi.

Mais elle s'accompagned'une nausée , d'un dégoût de l'existence. Conclusion : La mort comme anéantissement est une dévalorisation profonde de la vie, elle conduit à considérer toute chose comme éphémère.

Or le bonheur n'est possible qu'en appréhendant la présent comme éternel, que si l'idée dela mort n'est pas obsessionnelle.

Le bonheur a ceci de commun avec la joie ou l'action qu'il est une trêve de lapensée de la mort telle qu'elle est.

Le bonheur n'est possible que dans la croyance en des valeurs que la mort finittoujours par nier.. »

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