Devoir de Philosophie

La mort ajoute-t-elle de la valeur à la vie ?

Publié le 27/02/2004

Extrait du document

Les exemples de philosophie thérapeutique antique que nous venons d'aborder montrent que le bonheur suppose de ne pas craindre la mort et donc de la considérer, selon eux, comme n'étant rien. 
Valorisation de la mort et la dévalorisation de la vie 
a)                 En changeant de conception sur la mort et en prenant une position de type dualiste (reconnaissant la distinction âme corps), la mort n'apparaît plus comme une fin de vie mais comme le commencement d'une vie après la mort.
b)                Platon croyait en l'immortalité de l'âme, croyance qu'il argumente Dans le Phédon où il décrit les derniers moments de Socrate avant qu'il ne soit contraint de boire la ciguë. Il lui fait dire : « En s'occupant de philosophie comme il convient, on ne fait pas autre chose que de rechercher la mort et l'état qui la suit. «. Pour comprendre ce que cela signifie, il faut rappeler que le dialogue philosophique consiste à atteindre les vérités éternelles et donc de s'éloigner des impressions sensibles. Or, au moment de la mort, l'âme se sépare du corps, Platon parle dans ce même dialogue d' « affranchissement «, pour contempler l'idée. Une telle conception de la mort dévalorise considérablement l'existence, l'existence la plus parfaite, c'est-à-dire pour Platon l'existence philosophique est inférieure à la mort.
c)                 De même, dans la tradition chrétienne la mort annonce le rappel de l'âme à Dieu. Un même mépris de l'existence terrestre est associé.
Il convient de prendre garde au fait que l'on ne demande pas quelle est la valeur de la vie ni celle de la mort, mais si la mort ajoute à la valeur de la vie. Il s'agit par conséquent de réfléchir au rapport entre la mort et la vie, de voir comment la valeur de la vie dépend ou non de la mort. On veillera donc à ne pas juxtaposer deux dissertations, l'une sur la vie et l'autre sur la mort !

Liens utiles