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Le mot "découvrir" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 06/08/2010

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descartes

Règles pour la direction de l’esprit, #2#Règle première.

 une vérité découverte nous aide à en découvrir une autre, bien loin de nous faire obstacle.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle troisième.

Nous devons lire les ouvrages des anciens, parce que c’est un grand avantage de pouvoir user des travaux d’un si grand nombre d’hommes, premièrement pour connaître les bonnes découvertes qu’ils ont pu faire, secondement pour être averti de ce qui reste encore à découvrir.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatrième.

 à peu près comme celui qui, dans l’ardeur insensée de découvrir un trésor, parcourrait perpétuellement tous les lieux pour voir si quelque voyageur n’y en a pas laissé un ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle sixième.

 Cela fait, il faut réfléchir attentivement sur les vérités déjà trouvées, et voir avec soin pourquoi nous avons pu découvrir les unes avant les autres, et plus facilement, et reconnaître quelles elles sont.

 car il ne faut pas penser seulement à un ou deux nombres à la fois, mais à trois, afin d’en découvrir un quatrième.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle huitième.

 Il faudra d’abord nous servir de ces règles pour trouver ce qui nous est le plus nécessaire à l’examen de la vérité, puisqu’il n’y a pas de raison pour que cela soit plus difficile à découvrir qu’aucune des questions qu’on agite en géométrie, en physique, ou dans les autres sciences.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dixième.

Mais comme tous les esprits ne sont pas également aptes à découvrir tout seuls la vérité, cette règle nous apprend qu’il ne faut pas tout-à-coup s’occuper de choses difficiles et ardues, mais commencer par les arts les moins importants et les plus simples, ceux surtout où l’ordre règne, comme sont les métiers du tisserand, du tapissier, des femmes qui brodent ou font de la dentelle ;

 En effet, quoiqu’il fût souvent possible de les découvrir sans le secours de l’art, et même avec du bonheur plus vite que par la méthode, elles émousseraient l’esprit, et l’accoutumeraient tellement aux choses vaines et puériles, qu’il courrait risque de s’arrêter à la superficie sans jamais pénétrer plus avant.

 qu’ainsi la dialectique vulgaire est complètement inutile à celui qui veut découvrir la vérité, mais que seulement elle peut servir à exposer plus facilement aux autres les vérités déjà connues, et qu’ainsi il faut la renvoyer de la philosophie à la rhétorique.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle onzième.

Nous trouvons à cela le double avantage, d’une part de connaître avec plus de certitude la conclusion qui nous occupe, d’autre part de rendre notre esprit plus apte à en découvrir d’autres.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle treizième.

 Calculant que la terre est perpétuellement mue d’un mouvement circulaire autour de son axe, et que l’aimant retient les propriétés de la terre, ils espéraient découvrir le mouvement perpétuel en disposant cette pierre de manière qu’elle se mût en cercle, ou au moins communiquât au fer son mouvement avec ses autres vertus.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatorzième.

 Mais comme, ainsi que nous l’avons souvent répété, les formes et syllogismes ne servent de rien pour découvrir la vérité des choses, le lecteur profitera, si, les rejetant complètement, il se persuade que toute connaissance qui ne sort pas de l’intuition pure et simple d’un objet individuel dérive de la comparaison de deux ou de plusieurs entre eux ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dix-septième.

 Mais comme ici nous ne nous occupons que de questions enveloppées, dans lesquelles il faut découvrir par une marche inverse, les extrêmes étant connus, certains termes intermédiaires, tout l’art en ce lieu doit consister à pouvoir, en supposant connu ce qui ne l’est pas, nous munir d’un moyen facile et direct de recherche même dans les difficultés les plus embarrassées ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

 et que néanmoins la pluralité des voix n’est pas une preuve qui vaille rien, pour les vérités un peu malaisées à découvrir, à cause qu’il est bien plus vraisemblable qu’un homme seul les ait rencontrées que tout un peuple ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

 Ce qui me réussissait, ce me semble assez bien, d’autant que, tâchant à découvrir la fausseté ou l’incertitude des propositions que j’examinais, non par de faibles conjectures, mais par des raisonnements clairs et assurés, je n’en rencontrais point de si douteuses, que je n’en tirasse toujours quelque conclusion assez certaine, quand ce n’eût été que cela même qu’elle ne contenait rien de certain.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

 car j’ai déjà souvent éprouvé les jugements tant de ceux que j’ai tenus pour mes amis que de quelques autres à qui je pensais être indifférent et même aussi de quelques-uns dont je savais que la malignité et l’envie tâcheraient assez à découvrir ce que l’affection cacherait à mes amis ;

 d’autant que n’ayant jamais rien examiné que par ordre, il est certain que ce qui me reste encore à découvrir est de soi plus difficile et plus caché que ce que j’ai pu ci-devant rencontrer, et ils auraient bien moins de plaisir à l’apprendre de moi que d’eux-mêmes ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

 Maintenant, pour tâcher d’étendre ma connaissance plus avant, j’userai de circonspection, et considérerai avec soin si je ne pourrai point encore découvrir en moi quelques autres choses que je n’aie point encore jusqu’ici aperçues.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.

 car il ne me semble pas que je puisse sans témérité rechercher et entreprendre de découvrir les fins impénétrables de Dieu.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième.

 mais aussi, pour peu que j’y applique mon attention, je viens à connaître une infinité de particularités touchant les nombres, les figures, les mouvements, et autres choses semblables, dont la vérité se fait paraître avec tant d’évidence et s’accorde si bien avec ma nature, que lorsque je commence à les découvrir, il ne me semble pas que j’apprenne rien de nouveau, mais plutôt que je me ressouviens de ce que je savais déjà auparavant, c’est-à-dire que j’aperçois des choses qui étaient déjà dans mon esprit, quoique je n’eusse pas encore tourné ma pensée vers elles.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

 et qu’elle ne sert en aucune façon à découvrir les propriétés qui font la différence du chiliogone d’avec les autres polygones.

Mais maintenant que je commence à me mieux connaître moi-même et à découvrir plus clairement l’auteur de mon origine, je ne pense pas à la vérité que je doive témérairement admettre toutes les choses que les sens semblent nous enseigner, mais je ne pense pas aussi que je les doive toutes généralement révoquer en doute.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 c’est pourquoi mon dessein est plutôt de découvrir ici l’artifice dont il s’est servi pour m’assister, que de lui répondre comme à un adversaire.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.

 et il n’en peut rien découvrir que lorsque, examinant leurs opérations, il remonte des effets vers leurs causes.

 Mais, quant à moi, je n’ai jamais pensé que pour rendre une substance manifeste il fût besoin d’autre chose que de découvrir ses divers attributs ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

 Mais depuis que l’on a une fois conçu l’idée du vrai Dieu, encore que l’on puisse découvrir en lui de nouvelles perfections qu’on n’avait pas encore aperçues, son idée n’est point pourtant accrue ou augmentée, mais elle est seulement rendue plus distincte et plus expresse, d’autant qu’elles ont dû être toutes contenues dans cette même idée que l’on avait.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA QUATRIEME MÉDITATION.

 Et on ne peut pas feindre qu’il y ait des fins plus aisées à découvrir les unes que les autres ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

 mais celle qui apprend à bien conduire sa raison pour découvrir les vérités qu’on ignore ;

 Enfin, par la Géométrie, je prétendais démontrer que j’avais trouvé plusieurs choses qui ont été ci-devant ignorées, et ainsi donner occasion de croire qu’on en peut découvrir encore plusieurs autres, afin d’inciter par ce moyen tous les hommes à la recherche de la vérité.

 Le dernier et le principal fruit de ces principes est qu’on pourra, en les cultivant, découvrir plusieurs vérités que je n’ai point expliquées ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 24.

Après avoir ainsi connu que Dieu existe, et qu’il est l’auteur de tout ce qui est ou qui peut être, nous suivrons sans doute la meilleure méthode dont on se puisse servir pour découvrir la vérité, si, de la connaissance que nous avons de sa nature, nous passons à l’explication des choses qu’il a créées, et si nous essayons de la déduire en telle sorte des notions qui sont naturellement en nos âmes, que nous ayons une science parfaite, c’est-à-dire que nous connaissions les effets par leurs causes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 31.

Mais parce qu’il arrive que nous nous méprenons souvent, quoique Dieu ne soit pas trompeur, si nous désirons rechercher la cause de nos erreurs, et en découvrir la source, afin de les corriger, il faut que nous prenions garde qu’elles ne dépendent pas tant de notre entendement comme de notre volonté, et qu’elles ne sont pas des choses ou des substances qui aient besoin du concours actuel de Dieu pour être produites ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 73.

 Et d’autant que ce ne sont point nos sens qui nous font découvrir la nature de quoi que ce soit, mais seulement notre raison lorsqu’elle y intervient, on ne doit pas trouver étrange que la plupart des hommes n’aperçoivent les choses que fort confusément, vu qu’il n’y en a que très peu qui s’étudient à la bien conduire.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 22.

 d’où il suit qu’il ne peut y en avoir plusieurs, à cause que nous concevons manifestement que la matière, dont la nature consiste en cela seul qu’elle est une chose étendue, occupe maintenant tous les espaces imaginables où ces autres mondes pourraient être, et que nous ne saurions découvrir en nous l’idée d’aucune autre matière.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 1.

Après avoir rejeté ce que nous avions autrefois reçu en notre créance avant que de l’avoir suffisamment examiné, puisque la raison toute pure nous a fourni assez de lumière pour nous faire découvrir quelques principes des choses matérielles, et qu’elle nous les a présentés avec tant d’évidence que nous ne saurions plus douter de leur vérité, il faut maintenant essayer si nous pourrons déduire de ces seuls principes l’explication de tous les phénomènes, c’est-à-dire des effets qui sont en la nature, et que nous apercevons par l’entremise de nos sens.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 40.

 et néanmoins on n’en a encore rien su découvrir par les observations qu’on a faites.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 145.

 mais j’espère maintenant faire voir que toutes celles de ces propriétés que les plus curieuses expériences des admirateurs de l’aimant ont pu découvrir jusqu’à présent peuvent si facilement être expliquées par leur moyen que cela seul suffirait pour persuader qu’elles sont vraies, encore qu’elles n’eussent point été déduites des premiers principes de la nature.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 172.

 De quoi néanmoins on peut assez facilement découvrir la cause, en remarquant que, bien que son armure lui aide à soutenir le fer qu’elle touche, elle ne lui aide point en même façon à faire approcher celui dont elle est tant soit peu séparée, ni même à le soutenir quand il y a quelque chose entre lui et elle, encore que ce ne fût qu’une feuille de papier fort déliée.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 1.

 Car, bien que ce soit une matière dont la connaissance a toujours été fort recherchée, et qu’elle ne semble pas être des plus difficiles, à cause que chacun les sentant en soi-même on n’a point besoin d’emprunter d’ailleurs aucune observation pour en découvrir la nature, toutefois ce que les anciens en ont enseigné est si peu de chose, et pour la plupart si peu croyable, que je ne puis avoir aucune espérance d’approcher de la vérité qu’en m’éloignant des chemins qu’ils ont suivis.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

 Toutefois je vous prie de croire que je n’ai point tâché de me renfermer et barricader dans des termes obscurs, de crainte d’être surpris, comme il semble que vous avez cru, et que si j’ai quelque habitude aux démonstrations des mathématiques, comme vous me faites l’honneur de m’écrire, il est plus probable qu’elles doivent m’avoir appris à découvrir la vérité, qu’à la déguiser.

 mais comme, lorsqu’on voit des fruits en un pays, où ils n’ont point été envoyés d’ailleurs, on juge plutôt qu’il y a des plantes qui les y produisent, que non pas qu’ils y croissent d’eux-mêmes, je crois que les vérités particulières, que j’ai traitées en mes essais (au moins si ce sont des vérités), donnent plus d’occasion de juger que je dois avoir quelque connaissance des causes générales dont elles dépendent, que non pas que j’aie pu sans cela les découvrir.

  Correspondance, année 1638, A UN R. P. JESUITE, 24 janvier 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638).

 ce serait sans doute le plus court moyen pour découvrir toutes les erreurs, ou les vérités de mes écrits.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 15 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638).

 Pour la lettre de mon frère, et celle que vous me mandez m’avoir ci-devant écrite, dans laquelle vous l’aviez mise je ne les ai point reçues, de quoi je suis un peu en peine, et je vous prie de me mander si vous les aviez envoyées par le même messager que celle que vous écriviez au Maire, dans laquelle était enfermé l’écrit De maximis et minimis, ou par quelque autre, afin que je tâche à les recouvrer, ou à découvrir par quelle faute elles ont été perdues.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (ZUITLYCHEM), 20 mars 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 mars 1638).

 Le docteur Plempius, professeur en médecine à Louvain, m’a fait aussi quelques objections contre le mouvement du coeur, mais comme ami, afin de mieux découvrir la vérité, et je tâche à répondre à un chacun du même style qu’il m’écrit.

  Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1er avril 1640.

 lequel raisonnement est fort bon pour en découvrir la cause à l’avenir.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES DE RENÉ DESCARTES SUR UN CERTAIN PLACARD IMPRIMÉ AUX PAYS-BAS VERS LA FIN DE L’ANNÉE 1647, QUI PORTAIT CE TITRE ;.

 car bien qu’il ne contienne rien qui s’adresse ouvertement à moi, et qu’il paraisse sans aucun nom, ni de l’auteur ni de l’imprimeur, toutefois, parce qu’il contient des opinions que je juge être très pernicieuses et très fausses, et qu’il a été imprimé en forme de placard, afin qu’il pût être commodément affiché aux portes des temples, et ainsi qu’il fût exposé à la vue de tout le monde, et aussi parce que j’ai appris qu’il a déjà été une autre fois imprimé en une autre forme, sous le nom d’un certain personnage qui s’en dit l’auteur, que la plupart estiment n’enseigner point d’autres opinions que les miennes, je me trouve obligé d’en découvrir les erreurs, de peur qu’elles ne me soient imputées par ceux qui, n’ayant pas lu mes écrits, pourront par hasard jeter les yeux sur de telles affiches.

  Correspondance, année 1648, A MONSIEUR ***, 1er avril 1648. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars ou avril 1648.).

 La connaissance intuitive est une illustration de l’esprit, par laquelle il voit en la lumière de Dieu les choses qu’il lui plaît lui découvrir par une impression directe de la clarté divine sur notre entendement, qui en cela n’est point considéré comme agent, mais seulement comme recevant les rayons de la divinité.

  Correspondance, année 1648, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 16 juillet 1648.

 mais parce qu’il dit lui-même, qu’il ne s’est point adressé à moi à dessein de contester, mais seulement par un pur désir de découvrir la vérité, je lui répondrai ici en peu de mots, afin de réserver quelque chose pour son entretien.

descartes

« et simple d'un objet individuel dérive de la comparaison de deux ou de plusieurs entre eux ; Règles pour la direction de l'esprit, Règle dix-septième. Mais comme ici nous ne nous occupons que de questions enveloppées, dans lesquelles il faut découvrir par une marche inverse,les extrêmes étant connus, certains termes intermédiaires, tout l'art en ce lieu doit consister à pouvoir, en supposant connu ce quine l'est pas, nous munir d'un moyen facile et direct de recherche même dans les difficultés les plus embarrassées ; DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie. et que néanmoins la pluralité des voix n'est pas une preuve qui vaille rien, pour les vérités un peu malaisées à découvrir, à causequ'il est bien plus vraisemblable qu'un homme seul les ait rencontrées que tout un peuple ; DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie. Ce qui me réussissait, ce me semble assez bien, d'autant que, tâchant à découvrir la fausseté ou l'incertitude des propositions quej'examinais, non par de faibles conjectures, mais par des raisonnements clairs et assurés, je n'en rencontrais point de si douteuses,que je n'en tirasse toujours quelque conclusion assez certaine, quand ce n'eût été que cela même qu'elle ne contenait rien decertain. DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie. car j'ai déjà souvent éprouvé les jugements tant de ceux que j'ai tenus pour mes amis que de quelques autres à qui je pensais êtreindifférent et même aussi de quelques-uns dont je savais que la malignité et l'envie tâcheraient assez à découvrir ce que l'affectioncacherait à mes amis ; d'autant que n'ayant jamais rien examiné que par ordre, il est certain que ce qui me reste encore à découvrir est de soi plusdifficile et plus caché que ce que j'ai pu ci-devant rencontrer, et ils auraient bien moins de plaisir à l'apprendre de moi que d'eux-mêmes ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième. Maintenant, pour tâcher d'étendre ma connaissance plus avant, j'userai de circonspection, et considérerai avec soin si je nepourrai point encore découvrir en moi quelques autres choses que je n'aie point encore jusqu'ici aperçues. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième. car il ne me semble pas que je puisse sans témérité rechercher et entreprendre de découvrir les fins impénétrables de Dieu. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième. mais aussi, pour peu que j'y applique mon attention, je viens à connaître une infinité de particularités touchant les nombres, lesfigures, les mouvements, et autres choses semblables, dont la vérité se fait paraître avec tant d'évidence et s'accorde si bien avecma nature, que lorsque je commence à les découvrir, il ne me semble pas que j'apprenne rien de nouveau, mais plutôt que je meressouviens de ce que je savais déjà auparavant, c'est-à-dire que j'aperçois des choses qui étaient déjà dans mon esprit, quoiqueje n'eusse pas encore tourné ma pensée vers elles. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième. et qu'elle ne sert en aucune façon à découvrir les propriétés qui font la différence du chiliogone d'avec les autres polygones. Mais maintenant que je commence à me mieux connaître moi-même et à découvrir plus clairement l'auteur de mon origine, je nepense pas à la vérité que je doive témérairement admettre toutes les choses que les sens semblent nous enseigner, mais je nepense pas aussi que je les doive toutes généralement révoquer en doute. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS. c'est pourquoi mon dessein est plutôt de découvrir ici l'artifice dont il s'est servi pour m'assister, que de lui répondre comme à un. »

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