Devoir de Philosophie

Le mot "devoir" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 07/08/2010

Extrait du document

descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle treizième.

au premier coup d’oeil tout l’artifice paraît devoir être dans la construction de la figure de Tantale, qui cependant ne détermine nullement la question, mais seulement l’accompagne.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatorzième.

Quel est le calculateur qui ne croie pas devoir, non seulement abstraire ses nombres de tout sujet par l’intelligence, mais encore les en distinguer réellement par l’imagination ?

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle seizième.

Enfin, remarquons que, quoique nous croyions ici devoir abstraire de certains nombres les termes de la difficulté pour en examiner la nature, il arrive souvent qu’elle eût pu être résolue plus simplement avec les nombres donnés, que dégagée de ces nombres.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des dissonances.

mais on demandera peut-être pourquoi elles ne sont pas en usage dans la voix successive d’une partie seule, aussi bien que les degrés, vu que quelques unes d’entre elles se peuvent exprimer par des nombres moindres que ne font les degrés, et conséquemment semblent devoir être plus agréables à l’oreille.

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

je ne pouvais choisir personne dont les opinions me semblassent devoir être préférées à celles des autres, et je me trouvai comme contraint d’entreprendre moi-même de me conduire.

J’avais un peu étudié, étant plus jeune, entre les parties de la philosophie, à la logique, et, entre les mathématiques, à l’analyse des géomètres et à l’algèbre, trois arts ou sciences qui semblaient devoir contribuer quelque chose à mon dessein.

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

car Dieu nous ayant donné à chacun quelque lumière pour discerner le vrai d’avec le faux, je n’eusse pas cru me devoir contenter des opinions d’autrui un seul moment, si je ne me fusse proposé d’employer mon propre jugement à les examiner, lorsqu’il serait temps ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

Mais j’ai eu depuis ce temps-là d’autres raisons qui m’ont fait changer d’opinion, et penser que je devais véritablement continuer d’écrire toutes les choses que je jugerais de quelque importance, à mesure que j’en découvrirais la vérité, et y apporter le même soin que si je les voulais faire imprimer, tant afin d’avoir d’autant plus d’occasion de les bien examiner, comme sans doute on regarde toujours de plus près à ce qu’on croit devoir être vu par plusieurs qu’à ce qu’on ne fait que pour soi-même, et souvent les choses qui m’ont semblé vraies lorsque j’ai commencé à les concevoir, m’ont paru fausses lorsque je les ai voulu mettre sur le papier, qu’afin de ne perdre aucune occasion de profiter au public, si j’en suis capable, et que si mes écrits valent quelque chose, ceux qui les auront après ma mort en puissent user ainsi qu’il sera le plus à propos ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS PREMIER, DE LA LUMIERE.

mais, lorsqu’ils rencontrent quelques autres corps, ils sont sujets à être détournés par eux, ou amortis en même façon que l’est le mouvement d’une balle, ou d’une pierre jetée dans l’air, par ceux qu’elle rencontre, Car il est bien aisé à croire que l’action ou inclination à se mouvoir, que j’ai dit devoir être prise pour la lumière, doit suivre en ceci les mêmes lois que le mouvement.

  L’HOMME.

Si le fiel, qui est destiné à purger le sang de celles de ses parties qui sont les plus propres de toutes à être embrasées dans le c_ur, manque à faire son devoir, ou qu’étant resserré par son nerf la matière qu’il contient regorge dans les veines, les esprits en seront d’autant plus vifs, et avec cela plus inégalement agités.

Clerselier fait remarquer que si on voit dans cette figure et dans quelques autres des chiffres et des lettres qui sembleraient n’y devoir pas être, vu que cela ne cadre point avec leur nombre ni avec la manière dont on les a désignés, on ne l’a fait que pour conserver au texte toute la fidélité qu’on lui devait, et pour ne pas altérer la pensée de l’auteur en accommodant le texte aux figures.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE II, En quoi consiste la chaleur et la lumière du feu.

pour moi, qui crains de me tromper si j’y suppose quelque chose de plus que ce que je vois nécessairement y devoir être, je me contente d’y concevoir le mouvement de ses parties.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XII, Du flux et du reflux de la mer.

si bien qu’il ne me reste plus ici qu’à expliquer cette action des cieux et des astres que j’ai tantôt dit devoir être prise pour leur lumière.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Abrégé des six méditations suivantes.

Mais parce qu’il peut arriver que quelques-uns attendent de moi en ce lieu-là des raisons pour prouver l’immortalité de l’âme, j’estime les devoir ici avertir, qu’ayant tâché de ne rien écrire dans tout ce traité, dont je n’eusse des démonstrations très exactes, je me suis vu obligé de suivre un ordre semblable à celui dont se servent les géomètres, qui est d’avancer premièrement toutes les choses desquelles dépend la proposition que l’on cherche, avant que d’en rien conclure.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

Car la nature semblant me porter à beaucoup de choses dont la raison me détournait, je ne croyais pas me devoir confier beaucoup aux enseignements de cette nature.

Et quoique les idées que je reçois par les sens ne dépendent point de ma volonté, je ne pensais pas devoir pour cela conclure qu’elles procédaient de choses différentes de moi, puisque peut-être il se peut rencontrer en moi quelque faculté, bien qu’elle m’ait été jusques ici inconnue, qui en soit la cause, et qui les produise.

Il se présente seulement encore ici une difficulté touchant les choses que la nature m’enseigne devoir être suivies ou évitées, et aussi touchant les sentiments intérieurs qu’elle a mis en moi ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

Cela étant posé, il me sera facile de répondre à la distinction du mot par soi, que ce très docte théologien m’avertit devoir être expliqué.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

et cela a été si clairement expliqué à la fin de la cinquième Méditation, que je ne pense pas y devoir ici rien ajouter.

Car, OU bien par Ce mot de possible vous entendez, comme l’on fait d’ordinaire, tout ce qui ne répugne point à la pensée humaine, auquel sens il est manifeste que la nature de Dieu, de la façon que je l’ai décrite, est possible, parce que je n’ai rien supposé en elle, sinon ce que nous concevons clairement et distinctement lui devoir appartenir, et ainsi je n’ai rien supposé qui répugne à la pensée ou au.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, DE DIEU.

Jusques ici j’ai tâché de résoudre les arguments qui m’ont été proposés par Monsieur Arnauld, et me suis mis en devoir de soutenir tous ses efforts ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS.

Ce que j’ai cru ne devoir pas ici dissimuler, pour prévenir, autant qu’il m’est possible, les calomnies de ceux qui, voulant paraître plus savants que les autres, et ne pouvant souffrir qu’on propose aucune opinion différente des leurs, qui soit estimée vraie et importante, ont coutume de dire qu’elle répugne aux vérités de la foi, et tâchent d’abolir par autorité ce qu’ils ne peuvent réfuter par raison.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS.

Vous avez combattu mes Méditations par un discours si élégant et si soigneusement recherché, et qui m’a semblé si utile pour en éclaircir davantage la vérité, que je crois vous devoir beaucoup d’avoir pris la peine d’y mettre la main, et n’être pas peu obligé au Révérend Père Mersenne de vous avoir excité de l’entreprendre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

Mais, encore que ce dût être à moi de faire cette préface, à cause que je dois savoir ces choses-là mieux qu’aucun autre, je ne puis néanmoins rien obtenir de moi sinon que je mettrai ici en abrégé les principaux points qui me semblent y devoir être traités ;

Mais voyant qu’il faudrait pour cela de grandes dépenses auxquelles un particulier comme moi ne saurait suffire s’il n’était aidé par le public, et ne voyant pas que je doive attendre cette aide, je crois devoir dorénavant me contenter d’étudier pour mon instruction particulière et que la postérité m’excusera si je manque à travailler désormais pour elle.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 26.

c’est pourquoi nous ne nous soucierons pas de répondre à ceux qui demandent si la moitié d’une ligne infinie est infinie, et si le nombre infini est pair ou non pair, et autres choses semblables, à cause qu’il n’y a que ceux qui s’imaginent que leur esprit est infini qui semblent devoir examiner telles difficultés.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 29.

Et le premier de ses attributs qui semble devoir être ici considéré, consiste en ce qu’il est très véritable et la source de toute lumière, de sorte qu’il n’est pas possible qu’il nous trompe, c’est-à-dire qu’il soit directement la cause des erreurs auxquelles nous sommes sujets, et que nous expérimentons en nous-mêmes ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 69.

Principalement, s’il considère qu’il connaît bien d’une autre façon ce que c’est que la grandeur dans le corps qu’il aperçoit, ou la figure, ou le mouvement, au moins celui qui se fait d’un lieu en un autre (car les philosophes, en feignant d’autres mouvements que celui-ci, ont fait voir qu’ils ne connaissaient pas bien sa vraie nature), ou la situation des parties, ou la durée, ou le nombre, et les autres propriétés que nous apercevons clairement en tous les corps, comme il a été déjà remarqué, que non pas ce que c’est que la couleur dans ce même corps, ou la douleur, l’odeur, le goût, la saveur et tout ce que j’ai dit devoir être attribué au sens.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 17.

Mais lorsque nous prenons ce mot selon l’usage ordinaire, et que nous disons qu’un lieu est vide, il est constant que nous ne voulons pas dire qu’il n’y a rien du tout en ce lieu ou en cet espace, mais seulement qu’il n’y a rien de ce que nous présumons y devoir être.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 47.

Car bien que ces lois de la nature soient telles que, quand bien même nous supposerions le chaos des poètes, c’est-à-dire une entière confusion de toutes les parties de l’univers, on pourrait toujours démontrer que par leur moyen cette confusion doit peu à peu revenir à l’ordre qui est à présent dans le monde, et que j’aie autrefois entrepris d’expliquer comment cela aurait pu être, toutefois, à cause qu’il ne convient pas si bien à la souveraine perfection qui est en Dieu de le faire auteur de la confusion que de l’ordre, et aussi que la notion que nous en avons est moins distincte, j’ai cru devoir ici préférer la proportion et l’ordre à la confusion du chaos ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 77.

Ensuite de quoi il est aisé de connaître combien la matière du premier élément contribue à l’action que je crois devoir être prise pour la lumière, et comment cette action s’étend de tous côtés, aussi bien vers les pôles que vers l’écliptique ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 83.

car encore que le soleil soit rond et qu’il ne pousse pas moins fort les parties du ciel qui sont vers les pôles que celles qui sont vers l’écliptique, par l’action que j’ai dit devoir être prise pour sa lumière, il n’en est pas néanmoins de même de cette autre action par laquelle il entraîne avec soi celles qui sont les plus proches de lui, parce qu’elle ne dépend que du mouvement circulaire qu’il fait autour de son essieu, lequel sans doute a mois de force vers les pôles que vers l’écliptique ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 148.

Car on peut penser que ce qui les retarde est qu’elles sont jointes à l’air que j’ai dit ci-dessus devoir être autour du soleil, parce que cet air s’étend jusque vers la sphère de Mercure, ou peut-être même plus loin, et que les parties dont il est composé, ayant des figures fort irrégulières, s’attachent les unes aux autres et ne se peuvent mouvoir que toutes ensemble, en sorte que celles qui sont sur la superficie du soleil avec ses taches ne peuvent faire guère plus de tours autour de lui que celles qui sont vers la sphère de Mercure, et par conséquent doivent aller beaucoup plus lentement.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 3.

dont la première et plus basse, qui est ici marquée I, semble ne devoir contenir que de la matière du premier élément, qui s’y meut en même façon que celle qui est dans le soleil, et qui n’est point d’autre nature, sinon qu’elle n’est peut-être pas du tout si subtile, à cause qu’elle ne se peut purifier ainsi que fait celle du soleil qui rejette continuellement hors de soi la matière de ses taches.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 188.

afin que celles-ci ne laissent pas d’être complètes, et qu’il n’y manque rien de ce que j’aurais cru y devoir mettre, si je ne me fusse point réservé à l’expliquer dans les suivantes, j’ajouterai ici quelque chose touchant les objets de nos sens.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 200.

Car je n’ai rien du tout considéré que la figure, le mouvement et la grandeur de chaque corps, ni examiné aucune autre chose que ce que les lois des mécaniques, dont la vérité peut être prouvée par une infinité d’expériences, enseignent devoir suivre de ce que des corps qui ont diverses grandeurs, ou figures, ou mouvements, se rencontrent ensemble.

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

mais que ne voyant pas que vous deviez attendre cette aide, vous pensez vous devoir contenter d’étudier dorénavant pour votre instruction particulière ;

Ce qui est cause que je me suis proposé de vous tourmenter un peu par cette lettre, et de me venger de ce que vous m’avez refusé votre traité des Passions, en vous reprochant librement la négligence, et les autres défauts, que je juge empêcher que vous ne fassiez valoir votre talent autant que vous pouvez, et que votre devoir vous y oblige.

Ce qui est le dernier des trois points que je crois devoir être principalement expliqués, à cause que la plupart des hommes ne conçoit pas combien ces expériences sont nécessaires, ni quelle dépense y est requise.

  LES PASSIONS DE L’AME, RÉPONSE de DESCARTES à la LETTRE Iere.

je vous dirai seulement deux raisons qui me semblent vous devoir empêcher de la publier.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 100.

et que cependant on ne laisse pas d’avoir quelquefois bon appétit et de sentir que l’estomac ne manque point à faire son devoir, pourvu qu’il n’y ait point de haine mêlée avec la tristesse.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 170.

C’est pourquoi le remède contre cet excès est de s’accoutumer à former des jugements certains et déterminés touchant toutes les choses qui se présentent, et à croire qu’on s’acquitte toujours de son devoir lorsqu’on fait ce qu’on juge être le meilleur, encore que peut-être on juge très mal.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 187.

et, comme celle que causent les actions funestes qu’on voit représenter sur un théâtre, elle est plus dans l’extérieur et dans le sens que dans l’intérieur de l’âme, laquelle a cependant la satisfaction de penser qu’elle fait ce qui est de son devoir, en ce qu’elle compatit avec des affligés.

  Correspondance, année 1629, AU R. P. MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.).

et encore qu’il y ait beaucoup plus de choses en lui, qui vous peuvent convier à procurer son avancement, que je n’en reconnais en moi pour mériter l’honneur de vos bonnes grâces, je n’eus pas laissé de reconnaître que c’est moi qui vous suis redevable des faveurs qu’il a reçues, non seulement à cause que je l’aime assez pour prendre part au bien qui lui arrive, mais aussi parce que mon inclination me porte si fort à vous honorer et servir, que je ne crains pas de devoir à votre courtoisie ce que j’avais voué à vos mérites.

ainsi ce ne m’est pas une petite preuve de votre affection de voir que vous me conseilliez justement la même chose dont j’ai cru me devoir servir.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

Et pour satisfaire en quelque façon aux devoirs de notre ancienne amitié, je veux même ici vous enseigner quelques remèdes que je pense pouvoir servir à votre guérison.

Et je témoigne bien n’avoir aucune rancune contre vous, puisque je ne vous cèle rien de ce que je juge vous devoir être le plus utile ;

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 15 mars 1634 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de février 1634.).

Encore que je n’aie aucune chose particulière à vous mander, toutefois, à cause qu’il y a déjà plus de deux mois que je n’ai reçu de vos nouvelles, j’ai cru ne devoir pas attendre plus longtemps à vous écrire ;

  Correspondance, année 1637, A Monsieur ***  (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637. Entre le 8 et le 12 juin 1637.

mais, ayant reçu ces jours derniers un privilège du Roi, dans lequel il a été mis, quelque soin que j’aie eu de le céler, je crois devoir faire maintenant quasi le même que si j’avais eu dessein de le publier, et ne pouvoir plus supposer qu’il soit inconnu.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.).

Mais je n’ai pas cru pour cela devoir effacer de la mienne les obligations que je vous ai, ni n’ai pas perdu le désir de les reconnaître, bien que je n’aie aucune autre occasion de vous en rendre témoignage, sinon qu’ayant fait imprimer ces jours passés le volume que vous recevrez en cette lettre, je suis bien aise de vous l’offrir, comme un fruit qui vous appartient, et duquel vous avez jeté les premières semences en mon esprit, comme je dois aussi à ceux de votre ordre tout le peu de connaissance que j’ai des bonnes lettres.

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

Puisque j’ai fait profession de ne point vouloir expliquer les fondements de la physique, je n’ai pas cru devoir expliquer la matière subtile dont j’ai parlé, plus distinctement que je n’ai fait.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur DE FERMAT, 25 septembre 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 11 octobre 1638).

Mais, comme on remarque plus soigneusement les petites pailles des diamants que les plus grandes taches des pierres communes, ainsi j’ai cru devoir regarder de plus près à ce qui venait de votre part, que s’il fût venu d’une personne moins estimée.

  Correspondance, année 1638, A UN R. P. JESUITE, 24 janvier 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638).

et voyant la première je me persuadais ne devoir attendre la seconde, qu’après vos vacances de la S.

Je n’ai pu aussi montrer l’usage de cette méthode dans les trois traités que j’ai donnés, à cause qu’elle prescrit un ordre pour chercher les choses qui est assez différent de celui dont j’ai cru devoir user pour les expliquer.

et me contentant de faire de mon côté tout ce que je crois être de mon devoir, je me remets du reste à la Providence qui régit le monde ;

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

Au reste ceci ne sera vu, s’il vous plaît, que de vous seul, qui avez désiré que je vous l’écrivisse, et à qui j’ai tant d’obligations, que je crois ne vous devoir rien refuser qui soit en mon pouvoir.

Pour la nature des huiles, encore que je n’aie pas employé vingt ans à en faire des expériences, ainsi que vous mandez de Monsieur de la Brosse, je crois pourtant en avoir assez fait pour ne devoir pas craindre de m’être mépris ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 18 JANVIER 1638.

Vous me demandez si je crois que l’eau soit en son état naturel étant liquide, ou étant glacée, à quoi je réponds que je ne connais rien de violent dans la nature, sinon au respect de l’entendement humain, qui nomme violent ce qui n’est pas selon sa volonté, ou selon ce qu’il juge devoir être ;

  Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (POLLOT), 26 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 février 1638).

et j’étais jeudi dernier à Amsterdam, où je vis un modèle de bois qu’il avait fait, et qui me servit à lui faire entendre toutes les mesures et circonstances qui me semblent devoir être observées en la machine, ce qu’il témoigna comprendre si bien, et je le laissai si plein d’espérance et de désir d’en venir à bout, que, pourvu qu’il continue, je ne saurais aucunement douter que la chose ne réussisse.

  Correspondance, année 1639, A Monsieur DE BEAUNE (A HUYGENS) Les éditions contemporaines retiennent Huygens, 10 juin 1639. Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 juin 1639.

Et pour la mort, dont vous m’avertissez, quoique je sache assez qu’elle peut à chaque moment me surprendre, je me sens encore, grâce à Dieu, les dents si bonnes et si fortes, que je ne pense pas la devoir craindre de plus de trente ans, si ce n’est qu’elle me surprenne.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

Je viens à l’autre paquet, où était la thèse des pères jésuites avec la lettre du médecin de Sens, que j’ai cru vous devoir renvoyer, parce qu’elle semble n’être qu’une partie d’un plus long discours.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 août 1640.

Je pris mon temps si court pour vous écrire, il y a huit jours, que je n’eus pas loisir de répondre à tous les points de votre dernière, et j’en demeurai au neuvième, où vous parlez des plis de la mémoire, lesquels je ne crois point devoir être en fort grand nombre pour servir à toutes les choses dont nous nous pouvons souvenir, à cause qu’un même pli sert à toutes les choses qui se ressemblent, et qu’outre la mémoire corporelle, dont les images peuvent être représentées par ces plis du cerveau, je trouve qu’il y a encore en notre entendement une autre sorte de mémoire qui ne dépend point des organes du corps, et qui ne se trouve point dans les bêtes ;

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date. (Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640).

Enfin, je crois, quelque agréables que soient les divertissements que nous choisissons de nous-mêmes, ils ne nous empêchent point tant de penser à nos incommodités que font ceux auxquels nous sommes obligés par quelque devoir, et que notre corps s’accoutume si fort au train de vie que nous menons, qu’il arrive bien plus souvent qu’on s’incommode en sa santé lorsqu’on le change, que non pas qu’on la rende meilleure, principalement quand le changement est trop subit :

  Correspondance, année 1641, A Monsieur REGIUS, 11 mai 1641.

Je suis charmé que votre répondant ait bien fait son devoir.

  Correspondance, année 1641, A MONSIEUR*** (A L’ABBÉ DE LAUNAY), 15 juillet 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 juillet 1641).

et qu’ils mêlent ordinairement ces deux idées du corps et de l’âme, en la composition des idées, qu’ils forment des qualités réelles et des formes substantielles, que je crois devoir être entièrement rejetée.

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

(Reine) qu’on dit y devoir bientôt retourner.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.).

Quant à la solution que vous demandez sur l’idée de Dieu, il faut remarquer qu’il ne s’agit point de l’essence de l’idée selon laquelle elle est seulement un mode existant dans l’âme (ce mode n’étant pas plus parfait que l’homme), mais qu’il s’agit de la perfection objective, que les principes de métaphysique enseignent devoir être contenus formellement ou éminemment dans sa cause.

  Correspondance, année 1642, A MONSIEUR *** (Monsieur de Zuytlichem), 8 octobre 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 octobre 1642.).

Il consiste en la considération de la nature de nos âmes, que je pense connaître si clairement devoir durer après cette vie, et être nées pour des plaisirs et des félicités beaucoup plus grandes que celles dont nous jouissons en ce monde, pourvu que par nos dérèglements nous ne en rendions point indignes, et que nous ne nous exposions point aux châtiments qui sont préparés aux méchants, que je ne puis concevoir autre chose de la plupart de ceux qui meurent, sinon qu’ils passent dans une vie plus douce et plus tranquille que la nôtre, et que nous les irons trouver quelque jour, même avec la souvenance du passé ;

  Correspondance, année 1643, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, 15 MAI 1643. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 21 mai 1643).

et voyant sortir des discours plus qu’humains d’un corps si semblable à ceux que les peintres donnent aux anges j’eusse été ravi de même façon que me semblent le devoir être ceux qui, venant de la terre, entrent nouvellement dans le ciel :

  Correspondance, année 1644, AU R. P. CHARLET, JESUITE, 18 décembre 1644. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 février 1645.).

Ma propre inclination, et la considération de mon devoir, me porte à désirer passionnément leur amitié ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

et c’est la fermeté de cette résolution, que je crois devoir être prise pour la vertu, bien que je ne sache point que personne l’ait jamais ainsi expliquée ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 18 août 1645.).

car, encore que la seule connaissance de notre devoir nous pourrait obliger à faire de bonnes actions, cela ne nous ferait toutefois jouir d’aucune béatitude, s’il ne nous en revenait aucun plaisir.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).

car tous ceux de l’esprit ne sont pas louables, parce qu’ils peuvent être fondés sur quelque fausse opinion, comme le plaisir qu’on prend à médire, qui n’est fondé que sur ce qu’on pense devoir être d’autant plus estimé que les autres le seront moins ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).

Mais lorsque quelqu’un s’y expose, parce qu’il croit que c’est de son devoir, ou bien lorsqu’il souffre quelque autre mal, afin qu’il en revienne du bien aux autres, encore qu’il ne considère peut-être plus expressément qu’il fait cela parce qu’il doit plus au public, dont il est une partie, qu’à soi-même en son particulier, il le fait toutefois en vertu de cette considération, qui est confusément en sa pensée.

  Correspondance, année 1645, A Monsieur REGIUS, 15 juillet 1645.

mais pour ce qui me regarde, je crois devoir éviter soigneusement que mes opinions ne paraissent paradoxes, et je ne désire point du tout qu’on les propose en forme de dispute, car je les crois si certaines et si évidentes, que je me flatte qu’étant une fois bien comprises elles ôteront tout sujet de discussion.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai 1646.).

et quoique j’aie voulu flatter mon défaut, en mettant une je ne sais quelle langueur entre les passions excusables, j’estime néanmoins beaucoup plus la diligence de ceux qui se portent toujours avec ardeur à faire les choses qu’ils croient être en quelque façon de leur devoir, encore qu’ils n’en espèrent pas beaucoup de fruit.

Je mène une vie si retirée, et j’ai toujours été si éloigné du maniement des affaires, que je ne serais pas moins impertinent que ce philosophe qui voulait enseigner le devoir d’un capitaine en la présence d’annibal (Hannibal) si j’entreprenais d’écrire ici les maximes qu’on doit observer en la vie civile.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

Mais je me trouve plus empêché à y répondre qu’aux deux autres, à cause que vous y avez moins expliqué votre intention, et que cette difficulté se peut entendre en divers sens, qui me semblent devoir être examinés séparément.

  Correspondance, année 1647, A UN R. P. JESUITE , 15 mars 1647. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 décembre 1646.).

Car je puis dire, en vérité, que si je n’avais suivi que mon inclination, je n’aurais jamais rien fait imprimer, et que je n’ai point d’autre soin que de m’acquitter de mon devoir, ni d’autre passion que celle qui est excitée par le souvenir des obligations que je vous ai, et qui me fait être, etc.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

Mais les preuves que j’ai de votre affection m’assurent si fort que l’inclination que j’ai pour vous est réciproque, qu’il faudrait que je fusse entièrement ingrat, et que je manquasse à toutes les règles que je crois devoir être observées en l’amitié, si je n’étais pas avec beaucoup de zèle, etc.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 6 juin 1647.

On achève l’impression de mes Principes en français, et parce que c’est l’Épître qu’on imprimera la dernière, j’en envoie ici la copie à votre altesse, afin que, s’il y a quelque chose qui ne lui agrée pas, et qu’elle juge devoir être mis autrement, il lui plaise me faire la faveur d’en avertir celui qui sera toute sa vie, etc.

  Correspondance, année 1647, A LA REINE DE SUEDE, 20 novembre 1647.

et bien que ce qu’on fait alors puisse être mauvais, on est assuré néanmoins qu’on fait son devoir au lieu que, si on exécute quelque action de vertu, et que cependant on pense mal faire, ou bien qu’on néglige de savoir ce qui en est, on n’agit pas en homme vertueux.

  Correspondance, année 1647, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 novembre 1647.

J’ai cru ne devoir pas négliger cette occasion, et considérant que, lorsqu’il m’a écrit cela, il ne pouvait encore avoir reçu la lettre où je parlais de celles que j’ai eu l’honneur d’écrire à votre Altesse touchant la même matière, j’ai pensé que le dessein que j’avais eu en cela était failli, et qu’il le fallait prendre d’un autre biais ;

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 8 juin 1648.

Encore que je sache bien que le lieu et la condition où je suis ne me sauraient donner aucune occasion d’être utile au service de Votre Altesse, je ne satisferais pas à mon devoir, ni à mon zèle, si, après être arrivé en une nouvelle demeure, je manquais à vous renouveler les offres de ma très humble obéissance.

Le Parlement, joint avec les autres Cours souveraines, s’assemble maintenant tous les jours, pour délibérer touchant quelques ordres qu’ils prétendent devoir être mis au maniement des finances, et cela se fait à présent avec la permission de la Reine en sorte qu’il y a de l’apparence que l’affaire tirera en longueur, mais il est malaisé de juger ce qui en réussira.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 31 mars 1649.

J’ai déjà si publiquement déclaré le zèle et la dévotion que j’ai à votre service, qu’on aurait plus de sujet d’avoir mauvaise opinion de moi, si on remarquait que je fusse indifférent en ce qui vous touche, que l’on n’aura, si on voit que je recherche avec soin les occasions de m’acquitter de mon devoir.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

et je n’oserais prendre la liberté de lui écrire, parce que le respect et le zèle que j’ai, me font juger que mon devoir serait de me rendre au lieu où elle est, avant que les courriers y pussent porter des lettres ;

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 4 juin 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1649.).

Je ne manquerai pas d’en rechercher avec soin les occasions, et ne craindrai point d’écrire ouvertement tout ce que j’aurai fait ou pensé sur ce sujet, à cause que, ne pouvant avoir aucune intention qui soit préjudiciable à ceux pour qui je serai obligé d’avoir du respect, et tenant pour maxime que les voies justes et honnêtes sont les plus utiles et les plus sûres, encore que les lettres que j’écrirai fussent vues, j’espère qu’elles ne pourront être mal interprétées, ni tomber entre les mains de personnes qui soient si injustes, que de trouver mauvais que je m’acquitte de mon devoir et fasse profession ouverte d’être, etc.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, octobre 1649.

Étant arrivé depuis quatre ou cinq jours à Stockholm, I’une des premières choses que j’estime appartenir à mon devoir est de renouveler les offres de mon très humble service à votre Altesse, afin qu’elle puisse connaître que le changement d’air et de pays ne peut rien changer ni diminuer de ma dévotion et de mon zèle.

et s’ils manquent de lui être agréables, ce que je ne pense pas, j’en tirerai au moins cet avantage que j’aurai satisfait à mon devoir, et que cela me donnera occasion de pouvoir d’autant plus tôt retourner en ma solitude, hors de laquelle il est difficile que je puisse rien avancer en la recherche de la vérité ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, décembre 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.).

car n’étant interrogé sur aucune je n’ai osé par respect en toucher aucune, afin de ne sembler pas vouloir faire le discoureur, et j’ai cru néanmoins que mon devoir m’obligeait d’écrire.

descartes

« seront d'autant plus vifs, et avec cela plus inégalement agités. Clerselier fait remarquer que si on voit dans cette figure et dans quelques autres des chiffres et des lettres qui sembleraient n'ydevoir pas être, vu que cela ne cadre point avec leur nombre ni avec la manière dont on les a désignés, on ne l'a fait que pourconserver au texte toute la fidélité qu'on lui devait, et pour ne pas altérer la pensée de l'auteur en accommodant le texte auxfigures. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE II, En quoi consiste la chaleur et la lumière du feu. pour moi, qui crains de me tromper si j'y suppose quelque chose de plus que ce que je vois nécessairement y devoir être, je mecontente d'y concevoir le mouvement de ses parties. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XII, Du flux et du reflux de la mer. si bien qu'il ne me reste plus ici qu'à expliquer cette action des cieux et des astres que j'ai tantôt dit devoir être prise pour leurlumière. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Abrégé des six méditations suivantes. Mais parce qu'il peut arriver que quelques-uns attendent de moi en ce lieu-là des raisons pour prouver l'immortalité de l'âme,j'estime les devoir ici avertir, qu'ayant tâché de ne rien écrire dans tout ce traité, dont je n'eusse des démonstrations très exactes,je me suis vu obligé de suivre un ordre semblable à celui dont se servent les géomètres, qui est d'avancer premièrement toutes leschoses desquelles dépend la proposition que l'on cherche, avant que d'en rien conclure. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième. Car la nature semblant me porter à beaucoup de choses dont la raison me détournait, je ne croyais pas me devoir confierbeaucoup aux enseignements de cette nature. Et quoique les idées que je reçois par les sens ne dépendent point de ma volonté, je ne pensais pas devoir pour cela conclurequ'elles procédaient de choses différentes de moi, puisque peut-être il se peut rencontrer en moi quelque faculté, bien qu'elle m'aitété jusques ici inconnue, qui en soit la cause, et qui les produise. Il se présente seulement encore ici une difficulté touchant les choses que la nature m'enseigne devoir être suivies ou évitées, etaussi touchant les sentiments intérieurs qu'elle a mis en moi ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS. Cela étant posé, il me sera facile de répondre à la distinction du mot par soi, que ce très docte théologien m'avertit devoir êtreexpliqué. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. et cela a été si clairement expliqué à la fin de la cinquième Méditation, que je ne pense pas y devoir ici rien ajouter. Car, OU bien par Ce mot de possible vous entendez, comme l'on fait d'ordinaire, tout ce qui ne répugne point à la penséehumaine, auquel sens il est manifeste que la nature de Dieu, de la façon que je l'ai décrite, est possible, parce que je n'ai riensupposé en elle, sinon ce que nous concevons clairement et distinctement lui devoir appartenir, et ainsi je n'ai rien supposé quirépugne à la pensée ou au. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L'AUTRE PARTIE, DE DIEU. Jusques ici j'ai tâché de résoudre les arguments qui m'ont été proposés par Monsieur Arnauld, et me suis mis en devoir de. »

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