Devoir de Philosophie

Le mot "lâcheté" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 25/07/2010

Extrait du document

descartes

LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

 Mais lorsque ces choses sont telles qu’il importe aux autres de les savoir, il est certain qu’on ne les peut taire que par une humilité vicieuse, qui est une espèce de lâcheté et de faiblesse.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 59.

 Et la lâcheté est contraire au courage, comme la peur ou l’épouvante à la hardiesse.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 152.

 Car il n’y a que les seules actions qui dépendent de ce libre arbitre pour lesquelles nous puissions avec raison être loués ou blâmés, et il nous rend en quelque façon semblables à Dieu en nous faisant maîtres de nous-mêmes, pourvu que nous ne perdions point par lâcheté les droits qu’il nous donne.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 174.

La lâcheté est directement opposée au courage, et c’est une langueur ou froideur qui empêche l’âme de se porter à l’exécution des choses qu’elle ferait si elle était exempte de cette passion.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 175.

 Il me semble seulement que la lâcheté a quelque usage lorsqu’elle fait qu’on est exempt des peines qu’on pourrait être incité à prendre par des raisons vraisemblables, si d’autres raisons plus certaines qui les ont fait juger inutiles n’avaient excité cette passion.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 176.

 aussi n’est-ce pas une passion particulière, c’est seulement un excès de lâcheté, d’étonnement et de crainte, lequel est toujours vicieux, ainsi que la hardiesse est un excès de courage qui est toujours bon, pourvu que la fin qu’on se propose soit bonne.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 187.

 Et il y a en cela de la différence, qu’au lieu que le vulgaire a compassion de ceux qui se plaignent, à cause qu’il pense que les maux qu’ils souffrent sont fort fâcheux, le principal objet de la pitié des plus grands hommes est la faiblesse de ceux qu’ils voient se plaindre, à cause qu’ils n’estiment point qu’aucun accident qui puisse arriver soit un si grand mal qu’est la lâcheté de ceux qui ne le peuvent souffrir avec constance ;

Liens utiles