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Le mot "métaphysique" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 11/08/2010

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descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Préambule.

En la quatrième, les raisons par lesquelles il prouve l’existence de Dieu et de l’âme humaine, qui sont les fondements de sa métaphysique.

  DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

car elles sont si métaphysiques et si peu communes, qu’elles ne seront peut-être pas au goût de tout le monde :

car, encore qu’on ait une assurance morale de ces choses, qui est telle qu’il semble qu’à moins d’être extravagant on n’en peut douter, toutefois aussi, à moins que d’être déraisonnable, lorsqu’il est question d’une certitude métaphysique, on ne peut nier que ce ne soit assez de sujet pour n’en être pas entièrement assuré, que d’avoir pris garde qu’on peut, en même façon s’imaginer, étant endormi, qu’on a un autre corps, et qu’on voit d’autres astres et une autre terre, sans qu’il en soit rien.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VII, Des lois de la nature de ce nouveau monde.

Mais, sans m’engager plus avant dans ces considérations métaphysiques, je mettrai ici deux ou trois des principales règles, suivant lesquelles il faut penser que Dieu fait agir la nature de ce nouveau monde, et qui suffiront comme je crois pour vous faire connaître toutes les autres.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

Et certes, puisque je n’ai aucune raison de croire qu’il y ait quelque Dieu qui soit trompeur, et même que je n’aie pas encore considéré celles qui prouvent qu’il y a un Dieu, la raison de douter qui dépend seulement de cette opinion, est bien légère, et pour ainsi dire métaphysique.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

car, encore qu’il ait déjà été dit par plusieurs que, pour bien concevoir les choses immatérielles ou métaphysiques, il faut éloigner son esprit des sens, néanmoins personne, que je sache, n’avait encore montré par quel moyen cela se peut faire.

mais quant à la synthèse, laquelle sans doute est celle que vous désirez de moi, encore que, touchant les choses qui se traitent en la géométrie, elle puisse utilement être mise après l’analyse, elle ne convient pas toutefois si bien aux matières qui appartiennent à la métaphysique.

Mais au contraire, touchant les questions qui appartiennent à la métaphysique, la principale difficulté est de concevoir clairement et distinctement les premières notions, Car, encore que de leur nature elles ne soient pas moins claires, et même que souvent elles soient plus claires que celles qui sont considérées par les géomètres, néanmoins, d’autant qu’elles semblent ne s’accorder pas avec plusieurs préjugés que nous avons reçus par les sens, et auxquels nous sommes accoutumés dès notre enfance, elles ne sont parfaitement comprises que par ceux qui sont fort attentifs et qui s’étudient à détacher, autant qu’ils peuvent, leur esprit du commerce des sens ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, Demandes.

car j’estime que cela est nécessaire pour se rendre capable de connaître la vérité des choses métaphysiques, lesquelles ne dépendent point des sens.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION SECONDE, REPONSE.

car les sujets de tous les actes sont bien à la vérité entendus comme étant des substances (ou, si vous voulez, comme des matières, à savoir des matières métaphysiques), mais non pas pour cela comme des corps.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS.

et je m’imagine que tout votre dessein en ceci n’a été que de m’avertir des moyens dont ces personnes de qui l’esprit est tellement plongé et attaché aux sens qu’ils ne peuvent rien concevoir qu’en imaginant, et qui, partant, ne sont pas propres pour les spéculations métaphysiques, se pourraient servir pour éluder mes raisons, et me donner lieu en même temps de les prévenir.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.

car, quand vous dites que j’eusse pu conclure la même chose de chacune autre de mes actions indifféremment, vous vous méprenez bien fort, parce qu’il n’y en a pas une de laquelle je sois entièrement certain, j’entends de cette certitude métaphysique de laquelle seule il est ici question, excepté la pensée.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

Ce sont là tous les principes dont je me sers touchant les choses immatérielles ou métaphysiques, desquels je déduis très clairement ceux des choses corporelles ou physiques, à savoir, qu’il y a des corps étendus en longueur, largeur et profondeur, qui ont diverses figures et se meuvent en diverses façons.

Puis, lorsqu’il s’est acquis quelque habitude à trouver la vérité en ces questions, il doit commencer tout de bon à s’appliquer à la vraie philosophie, dont la première partie est la métaphysique, qui contient les principes de la connaissance, entre lesquels est l’explication des principaux attributs de Dieu, de l’immatérialité de nos âmes, et de toutes les notions claires et simples qui sont en nous.

Ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale ;

Depuis ce temps-là, prévoyant la difficulté que plusieurs auraient à concevoir les fondements de la métaphysique, j’ai tâché d’en expliquer les principaux points dans un livre de Méditations qui n’est pas bien grand, mais dont le volume a été grossi et la matière beaucoup éclaircie par les objections que plusieurs personnes très doctes m’ont envoyées à leur sujet, et par les réponses que je leur ai faites.

et j’en ai divisé le livre en quatre parties, dont la première contient les principes de la connaissance, qui est ce qu’on peut nommer la première philosophie ou bien la métaphysique :

toutefois, à cause qu’il a mal transcrit et changé l’ordre, et nié quelques vérités de métaphysique, sur qui toute la physique doit être appuyée, je suis obligé de le désavouer entièrement, et de prier ici les lecteurs qu’ils ne m’attribuent jamais aucune opinion s’ils ne la trouvent expressément en mes écrits, et qu’ils n’en reçoivent aucune pour vraie, ni dans mes écrits, ni ailleurs, s’ils ne la voient très clairement être déduite des vrais principes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH.

et je remarque presque en tous que ceux qui conçoivent aisément les choses qui appartiennent aux mathématiques ne sont nullement propres à entendre celles qui se rapportent à la métaphysique, et au contraire que ceux à qui celles-ci sont aisées ne peuvent comprendre les autres ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 12.

Car, encore qu’ils ne fissent point difficulté de croire qu’ils étaient dans le monde, et qu’ils en eussent une assurance plus grande que d’aucune autre chose, néanmoins, comme ils n’ont pas pris garde que par eux, lorsqu’il était question d’une certitude métaphysique, ils devaient entendre seulement leur pensée, et qu’au contraire ils ont mieux aimé croire que c’était leur corps qu’ils voyaient de leurs yeux, qu’ils touchaient de leurs mains, et auquel ils attribuaient mal à propos la faculté de sentir, ils n’ont pas connu distinctement la nature de leur âme.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 30.

Je ne m’étends pas ici davantage sur ce sujet, parce que j’en ai amplement traité dans les Méditations de ma métaphysique, et ce qui suivra tantôt servira encore à l’expliquer mieux.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 62.

Il me souvient d’avoir mêlé la distinction qui se fait par la pensée avec la modale, sur la fin des réponses que j’ai faites aux premières objections qui m’ont été envoyées sur les Méditations de ma métaphysique ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 206.

Et elle est fondée sur un principe de métaphysique très assuré, qui est que Dieu étant souverainement bon et la source de toute vérité, puisque c’est lui qui nous a créés, il est certain que la puissance ou faculté qu’il nous a donnée pour distinguer le vrai d’avec le faux, ne se trompe point, lorsque nous en usons bien et qu’elle nous montre évidemment qu’une chose est vraie.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).

Mais ce qui lui a fait promettre d’en faire, c’est qu’il a eu peur qu’on lui demandât pourquoi il ne s’est pas adressé à cette matière où il dit avoir employé dix ou onze années, plutôt qu’à une matière de morale ou de métaphysique, qui n’est point du tout de sa profession, dont la vérité ne pouvant être entendue que de fort peu de personnes, bien que chacun se veuille mêler d’en juger, les plus ignorants sont capables d’en dire beaucoup de choses qui passent pour vraisemblables parmi ceux qui ne les examinent pas de fort près ;

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

La façon dont il commence son raisonnement, en l’appliquant tout ensemble aux lignes droites et aux courbes, est d’autant plus belle qu’elle est plus générale, et semble être prise de ce que j’ai coutume de nommer la métaphysique de la géométrie, qui est une science dont je n’ai point remarqué qu’aucun autre se soit jamais servi, sinon Archimède.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

Car la partie de l’esprit qui aide le plus aux mathématiques, à savoir, l’imagination, nuit plus qu’elle ne sert pour les spéculations métaphysiques.

mais j’espère qu’il contiendra une bonne partie de la métaphysique.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 27 août 1639.

c’est pourquoi je ne vous en puis dire autre chose, sinon que, lorsque je l’ai lu ci-devant en latin, j’y ai trouvé au commencement plusieurs choses que je jugeais fort bonnes, et où il témoigne savoir plus de métaphysique que le commun ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

Je n’ai pas encore fait imprimer mes cinq ou sis feuilles de métaphysique, quoiqu’elles soient prêtes il y a longtemps ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.

car je vous dirai que ce peu de métaphysique que je vous envoie contient tous les principes de ma physique.

  Correspondance, année 1640, A UN R. P. DOCTEUR DE SORBONNE, 11 novembre 1640.

L’honneur que vous m’avez fait, il y a plusieurs années, de me témoigner que mes sentiments touchant la philosophie ne vous semblaient pas incroyables, et la connaissance que j’ai de votre singulière doctrine, me fait extrêmement désirer qu’il vous plaise prendre la peine de voir l’écrit de métaphysique, que j’ai prié le Révérend Père Mersenne de vous communiquer.

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date. (Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640).

Le peu que j’ai écrit de métaphysique est déjà en chemin pour aller à Paris, où je crois qu’on le fera imprimer, et il ne m’en est resté ici qu’un brouillon si plein de ratures, que j’aurais moi-même de la peine à le lire, ce qui est cause que je ne puis vous l’offrir ;

Encore que la principale raison qui m’a fait vous importuner pour l’adresse de mes rêveries de métaphysique soit que j’ai recherché cette occasion pour les pouvoir soumettre à votre censure, et vous prier de m’en apprendre votre jugement, si est-ce que, pensant aux affaires infinies qui, si elles ne sont pas suffisantes pour vous occuper, ne peuvent au moins manquer de vous interrompre, j’appréhende bien fort que vous n’y puissiez prendre de goût ni de plaisir, à cause que je me persuade pas qu’il soit possible d’y en prendre aucun, je dirais, à méditer sur les mêmes matières que j’ai traitées, si je ne craignais par là de vous en dégoûter de telle sorte que vous ne daignassiez les regarder ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

mais il n’est pas encore temps de la demander, ni même d’en parler, à cause qu’il faut voir auparavant comment mes Méditations de métaphysique seront reçues.

  Correspondance, année 1641, A MONSIEUR*** (A L’ABBÉ DE LAUNAY), 15 juillet 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 juillet 1641).

Cousin, il faut lire La Barde), a passé aussi jusqu’à moi dans le désert, et je serais bien aise de pouvoir entièrement satisfaire aux trois points, où vous avez pris la peine de m’avertir qu’il trouve principalement de la difficulté, dans ces petits commencements de métaphysique que j’ai ébauchés.

  Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L’ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).

de la Barde, pour avoir pris la peine de lire mes pensées de métaphysique, et m’avoir fait la faveur de les défendre contre ceux qui m’accusaient de mettre tout en doute.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.).

Quant à la solution que vous demandez sur l’idée de Dieu, il faut remarquer qu’il ne s’agit point de l’essence de l’idée selon laquelle elle est seulement un mode existant dans l’âme (ce mode n’étant pas plus parfait que l’homme), mais qu’il s’agit de la perfection objective, que les principes de métaphysique enseignent devoir être contenus formellement ou éminemment dans sa cause.

  Correspondance, année 1643, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, ETC, 18 juin 1643. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 28 juin 1643).

Et les pensées métaphysiques, qui exercent l’entendement pur, servent à nous rendre la notion de l’âme familière ;

Enfin, comme je crois qu’il est très nécessaire d’avoir bien compris, une fois en sa vie, les principes de la métaphysique, à cause que ce sont eux qui nous donnent la connaissance de Dieu et de notre âme, je crois aussi qu’il serait très nuisible d’occuper souvent son entendement à les méditer, à cause qu’il ne pourrait si bien vaquer aux fonctions de l’imagination et des sens ;

  Correspondance, année 1645, A Monsieur REGIUS, 15 juillet 1645.

De peur que le blâme ne retombe sur moi, je me verrai dans la nécessité de publier partout à l’avenir que je suis entièrement éloigné de vos sentiments sur la métaphysique, et je serai même obligé de le faire connaître par quelque écrit public, si votre livre vient à être imprimé.

en effet, qu’est-il nécessaire de mêler dans vos écrits ce qui regarde la métaphysique ou la théologie, puisque vous ne sauriez toucher ces difficultés sans errer à droite ou à gauche ?

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

Je n’ai pas peur que ces pensées métaphysiques donnent trop de peine à votre esprit ;

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

je me sens obligé d’avertir ici tous ceux qui le tiennent pour un grand défenseur de mes opinions, qu’il n’y en a presque aucune, non seulement en ce qui concerne les choses métaphysiques, où il ne feint point de me contredire ouvertement, mais aussi en celles qui concernent les choses physiques, qu’il ne propose mal, et dont il ne corrompe le sens.

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« MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS. et je m'imagine que tout votre dessein en ceci n'a été que de m'avertir des moyens dont ces personnes de qui l'esprit est tellementplongé et attaché aux sens qu'ils ne peuvent rien concevoir qu'en imaginant, et qui, partant, ne sont pas propres pour lesspéculations métaphysiques, se pourraient servir pour éluder mes raisons, et me donner lieu en même temps de les prévenir. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION. car, quand vous dites que j'eusse pu conclure la même chose de chacune autre de mes actions indifféremment, vous vousméprenez bien fort, parce qu'il n'y en a pas une de laquelle je sois entièrement certain, j'entends de cette certitude métaphysiquede laquelle seule il est ici question, excepté la pensée. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE. Ce sont là tous les principes dont je me sers touchant les choses immatérielles ou métaphysiques, desquels je déduis trèsclairement ceux des choses corporelles ou physiques, à savoir, qu'il y a des corps étendus en longueur, largeur et profondeur, quiont diverses figures et se meuvent en diverses façons. Puis, lorsqu'il s'est acquis quelque habitude à trouver la vérité en ces questions, il doit commencer tout de bon à s'appliquer à lavraie philosophie, dont la première partie est la métaphysique, qui contient les principes de la connaissance, entre lesquels estl'explication des principaux attributs de Dieu, de l'immatérialité de nos âmes, et de toutes les notions claires et simples qui sont ennous. Ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches quisortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et lamorale ; Depuis ce temps-là, prévoyant la difficulté que plusieurs auraient à concevoir les fondements de la métaphysique, j'ai tâché d'enexpliquer les principaux points dans un livre de Méditations qui n'est pas bien grand, mais dont le volume a été grossi et la matièrebeaucoup éclaircie par les objections que plusieurs personnes très doctes m'ont envoyées à leur sujet, et par les réponses que jeleur ai faites. et j'en ai divisé le livre en quatre parties, dont la première contient les principes de la connaissance, qui est ce qu'on peut nommerla première philosophie ou bien la métaphysique : toutefois, à cause qu'il a mal transcrit et changé l'ordre, et nié quelques vérités de métaphysique, sur qui toute la physique doit êtreappuyée, je suis obligé de le désavouer entièrement, et de prier ici les lecteurs qu'ils ne m'attribuent jamais aucune opinion s'ils nela trouvent expressément en mes écrits, et qu'ils n'en reçoivent aucune pour vraie, ni dans mes écrits, ni ailleurs, s'ils ne la voienttrès clairement être déduite des vrais principes. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH. et je remarque presque en tous que ceux qui conçoivent aisément les choses qui appartiennent aux mathématiques ne sontnullement propres à entendre celles qui se rapportent à la métaphysique, et au contraire que ceux à qui celles-ci sont aisées nepeuvent comprendre les autres ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

12. Car, encore qu'ils ne fissent point difficulté de croire qu'ils étaient dans le monde, et qu'ils en eussent une assurance plus grandeque d'aucune autre chose, néanmoins, comme ils n'ont pas pris garde que par eux, lorsqu'il était question d'une certitudemétaphysique, ils devaient entendre seulement leur pensée, et qu'au contraire ils ont mieux aimé croire que c'était leur corps qu'ils. »

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