Devoir de Philosophie

Le mot "trouver" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 12/08/2010

Extrait du document

descartes

Règles pour la direction de l'esprit, Règle troisième.

Au contraire, s'il a le bonheur de trouver quelque chose de certain et d'évident, il ne nous le présente que d'une manière obscure et embarrassée ;

comme il est à peine une chose avancée par l'un dont on ne puisse trouver le contraire soutenu par l'autre, nous serions toujours dans l'incertitude auquel des deux ajouter foi, et il ne nous servirait de rien de compter les suffrages, pour suivre l'opinion qui a pour elle le plus grand nombre.

ce qui n'empêche pas que les vérités de la révélation ne soient les plus certaines de toutes nos connaissances, car la foi qui les fonde est, comme dans tout ce qui est obscur, un acte non de l'esprit, mais de la volonté, et si elle a dans l'intelligence humaine un fondement quelconque, c'est par l'une des deux voies dont j'ai parlé qu'on peut et qu'on doit le trouver, ainsi que je le montrerai peut-être quelque jour avec plus de détails.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle quatrième.

car elle ne paraît autre que ce qu'on appelle du nom barbare d'algèbre, pourvu qu'on la dégage assez de cette multiplicité de chiffres et de ces figures inexplicables qui l'écrasent, pour lui donner cette clarté et cette facilité suprême qui, selon nous, doit se trouver dans les vraies mathématiques.

Or, en réfléchissant attentivement à ces choses, j'ai découvert que toutes les sciences qui ont pour but la recherche de l'ordre et de la mesure, se rapportent aux mathématiques, qu'il importe peu que ce soit dans les nombres, les figures, les astres, les sons ou tout autre objet qu'on cherche cette mesure, qu'ainsi il doit y avoir une science générale qui explique tout ce qu'on peut trouver sur l'ordre et la mesure, prises indépendamment de toute application à une matière spéciale, et qu'enfin cette science est appelée d'un nom propre, et depuis longtemps consacré par l'usage, savoir les mathématiques, parce qu'elle contient ce pourquoi les autres sciences sont dites faire partie des mathématiques.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle sixième.

Cependant, si nous voulons trouver ce que c'est que l'effet, il faut d'abord connaître la cause, et non pas l'effet avant la cause.

D'abord je remarque que je n'ai pas eu plus de peine à trouver le double de 6 que le double de 3, et que de même, en toutes choses, ayant trouvé le rapport entre deux grandeurs quelconques, je peux en trouver un grand nombre d'autres qui sont entre elles dans le même rapport ;

que la nature de la difficulté ne change pas, que l'on cherche trois ou quatre, ou un plus grand nombre de ces propositions, parce qu'il faut les trouver chacune à part, et indépendamment les unes des autres.

il ne m'est pas si facile, étant donnés les deux extrêmes 6 et 12, de trouver la moyenne 6.

car, si on veut trouver la moyenne proportionnelle, il faut penser en même temps aux deux extrêmes et au rapport qui est entre eux, pour en tirer un nouveau par la division ;

ce qui est tout différent de ce qu'il faut faire, lorsqu'étant données deux quantités on veut en trouver une troisième qui soit avec elles en proportion continue.

On peut aller plus loin, et voir si, étant donnés 3 et 48, il serait encore plus difficile de trouver une des trois moyennes proportionnelles 6, 12, 24 ;

Par exemple, pour trouver ces quatre nombres en proportion continue, 3, 6, 12, 24, si on donne les deux conséquents 3 et 6, ou bien 6 et 12, 12 et 24, rien ne sera plus facile que de trouver les autres nombres à l'aide de ceux-là.

Si on prend deux termes alternativement, 3 et 12, 6 et 24, pour trouver les autres, je dis que la difficulté est examinée indirectement de la première manière.

Si on prend les deux extrêmes, 3 et 24, pour trouver les moyens 6 et 12, je dis que la difficulté est examinée indirectement de la seconde manière.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle septième.

J'ai ajouté que l'énumération devait être méthodique, parce qu'il n'y a pas de meilleur moyen d'éviter les défauts dont nous avons parlé, que de mettre de l'ordre dans nos recherches, et parce qu'ensuite il arrive souvent que s'il fallait trouver à part chacune des choses qui ont rapport à l'objet principal de notre étude, la vie entière d'un homme n'y suffirait pas, soit à cause du nombre des objets, soit à cause des répétitions fréquentes qui ramènent les mêmes objets sous nos yeux.

puis de les ranger en classes, de manière à pouvoir reconnaître de suite dans laquelle il y a le plus d'espoir de trouver ce qu'on cherche.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle huitième.

Il faudra d'abord nous servir de ces règles pour trouver ce qui nous est le plus nécessaire à l'examen de la vérité, puisqu'il n'y a pas de raison pour que cela soit plus difficile à découvrir qu'aucune des questions qu'on agite en géométrie, en physique, ou dans les autres sciences.

il fait les autres lui-même, opération qui sera exposée plus au long dans la règle douzième, où l'on montrera que l'erreur ne peut se trouver que dans les choses que l'intelligence a composées.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle dixième.

Pour que l'esprit acquière de la facilité, il faut l'exercer à trouver les choses que d'autres ont déjà découvertes, et à parcourir avec méthode même les arts les plus communs, surtout ceux qui expliquent l'ordre ou le supposent.

J'avoue que je suis né avec un esprit tel, que le plus grand bonheur de l'étude consiste pour moi, non pas à entendre les raisons des autres, mais à les trouver moi-même.

Cela me réussit tant de fois que je m'aperçus enfin que j'arrivais à la vérité, non plus comme les autres hommes après des recherches aveugles et incertaines, par un coup de fortune plutôt que par art, mais qu'une longue expérience m'avait appris des règles fixes, qui m'aidaient merveilleusement, et dont je me suis servi dans la suite pour trouver plusieurs vérités.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle onzième.

Par là je comprends pourquoi, si on ne me donne que la première et la seconde, je puis trouver la troisième et la quatrième et les autres, parce que cela se faisait par des conceptions particulières et distinctes ;

Si l'on ne me donne que la première et la quatrième, il me sera plus difficile encore de trouver les deux moyennes, parce qu'il faut d'un seul coup embrasser trois conceptions ;

en sorte que conséquemment il paraîtrait encore plus difficile, la première et la cinquième étant donnés, de trouver les trois moyennes.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle douzième.

Enfin il faut se servir de toutes les ressources de l'intelligence, de l'imagination, des sens, de la mémoire, pour avoir une intuition distincte des propositions simples, pour comparer convenablement ce qu'on cherche avec ce qu'on connaît, et pour trouver les choses qui doivent être ainsi comparées entre elles ;

celles dans lesquelles peut se trouver la certitude, pour nous appliquer exclusivement à leur étude.

Et nous ne faisons pas cette remarque en vain, parce que les savants sont d'habitude assez ingénieux pour trouver le moyen de répandre des ténèbres même dans les choses qui sont évidentes par elles-mêmes, et que les paysans n'ignorent pas.

Ainsi nous aurons toutes nos prémisses, et il ne nous restera plus qu'à faire voir comment il faut trouver la conclusion, non pas en déduisant une chose quelconque d'une chose simple (car, comme nous l'avons dit, cela se fait sans précepte), mais en dégageant avec tant d'art une chose d'un grand nombre d'autres parmi lesquelles elle est enveloppée, qu'il ne faille jamais une plus grande capacité d'esprit que pour la plus simple conclusion.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle treizième.

Nous avons déjà dit que la fausseté ne peut pas se trouver dans la seule intuition des choses, soit simples, soit composées :

Toute la difficulté consiste à trouver comment un vase peut être construit de manière à ce que toute l'eau s'en échappe dès qu'elle est parvenue à une certaine hauteur, et pas avant.

il faut réfléchir en outre à chacune des choses qu'elle contient, afin que si on rencontre quelque chose de facile à trouver on le laisse de côté, et qu'il ne reste de la question ainsi dégagée que ce que nous ignorons.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle quatorzième.

Qu'il reste donc certain et arrêté que les questions parfaitement déterminées contiennent à peine d'autre difficulté que celle qui consiste à trouver la mesure proportionnelle de l'inégalité ;

En effet, comme ici nous ne nous attendons à la connaissance d'aucun nouvel être, mais que nous voulons seulement ramener les propositions, quelque embarrassées qu'elles soient, à ce point que l'inconnu soit trouvé égal à quelque chose de connu, il est certain que toutes les différences de proportions qui existent dans d'autres sujets peuvent se trouver aussi entre deux ou plusieurs étendues.

On doit savoir en outre qu'il ne faut pas peu d'art pour trouver l'ordre ,ainsi qu'on peut le voir dans cette méthode, qui n'enseigne presque rien autre chose.

enfin par ces lignes il faut représenter tantôt des grandeurs continues, tantôt la pluralité et le nombre, et l'industrie humaine ne peut rien trouver de plus simple pour exposer toutes les différences des rapports.

  Règles pour la direction de l'esprit, Règle dix-huitième.

Aussi B inconnu ne peut se trouver qu'en divisant ab par a donné aussi ;

De là, on comprend facilement comment ces deux opérations suffisent pour faire trouver toutes les grandeurs, qui par un rapport quelconque doivent se déduire de certaines autres.

au reste, comment il faudra trouver entre cette dernière et l'unité toutes les moyennes proportionnelles, c'est ce qui sera dit en son lieu.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, L'objet de la musique est le son.

et il ne faut pas trouver étrange que la musique soit capable de si différents effets, puisque les élégies même et les tragédies nous plaisent d'autant plus que plus elles excitent en nous de compassion et de douleur et qu'elles nous touchent davantage.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, des consonnances.

si j'en veux trouver le terme le plus aigu, pour en former la première de toutes les consonances, alors je le divise en deux (ce nombre étant le premier de tous ) , comme vous voyez qu'on a fait au point C, et alors AC, AB sont éloignées l'une de l'autre par la première des consonances, qui est appelée octave ou diapason.

mais, afin que nous puissions trouver celles qui y manquent, il faut auparavant que nous traitions de l'octave.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De l'octave.

Or la raison pour laquelle tous les accords se doivent ainsi trouver est que rien n'est d'accord avec un terme d'une octave qui ne soit en même temps d'accord avec l'autre terme de la même octave, ainsi que nous l'avons prouvé ci-dessus ;

Au reste, nous n'y avons rapporté que les consonances simples, étant très aisé d'ajouter à chacun des intervalles supérieurs un ou deux cercles entiers, en cas qu'on voulût aussi y trouver les accords composés ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des degrés ou tons de musique.

Il est donc clair et évident, en premier lieu, par cette dernière figure et par la figure 14, que toute l'octave ne contient que cinq espaces par où la voix passe et se meut naturellement, c'est-à-dire sans aucune fraction ni terme mobile, lequel il a fallu trouver avec artifice pour aller au-delà ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des modes.

Les musiciens qui n'ont que la pratique et l'expérience traitent de cela assez amplement, et l'on en peut ici trouver aisément les raisons ;

Je veux bien néanmoins que cet avorton de mon esprit, semblable, par le peu de politesse qu'il a, aux petits ourseaux qui ne font que de naître, vous aille trouver pour être un témoignage de notre familiarité et un gage certain de l'affection particulière que j'ai pour vous ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

et me résolvant de ne chercher plus d'autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même, ou bien dans le grand livre du monde, j'employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens de diverses humeurs et conditions, à recueillir diverses expériences, à m'éprouver moi-même dans les rencontres que la fortune me proposait, et partout à faire telle réflexion sur les choses qui se présentaient que j'en pusse tirer quelque profit.

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

et considérant qu'entre tous ceux qui ont ci-devant recherché la vérité dans les sciences, il n'y a eu que les seuls mathématiciens qui ont pu trouver quelques démonstrations , c'est-à-dire quelques raisons certaines et évidentes, je ne doutais point que ce ne fût par les mêmes qu'ils ont examinées ;

Comme en effet j'ose dire que l'exacte observation de ce peu de préceptes que j'avais choisis me donna telle facilité à démêler toutes les questions auxquelles ces deux sciences s'étendent, qu'en deux ou trois mois que j'employais à les examiner, ayant commencé par les plus simples et plus générales, et chaque vérité que je trouvais étant une règle qui me servait après à en trouver d'autres, non seulement je vins à bout de plusieurs que j'avais jugées autrefois très difficiles, mais il me sembla aussi, vers la fin, que je pouvais déterminer, en celles même que j'ignorais, par quels moyens, et jusques où, il était possible de les résoudre.

et que, par exemple, un enfant instruit en l'arithmétique, ayant fait une addition suivant ses règles, se peut assurer d'avoir trouvé, touchant la somme qu'il examinait, tout ce que l'esprit humain saurait trouver.

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

et je n'eusse su m'exempter de scrupule en les suivant si je n'eusse espéré de ne perdre pour cela aucune occasion d'en trouver de meilleures, en cas qu'il y en eût.

car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'à m'assurer, et à rejeter la terre mouvante et le sable, pour trouver le roc ou l'argile.

  DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

car puisque je venais d'en trouver une que je savais être telle, je pensai que je devais aussi savoir en quoi consiste cette certitude.

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

Et ici, m'étendant sur le sujet de la lumière j'expliquai bien au long quelle était celle qui se devait trouver dans le soleil et les étoiles, et comment de là elle traversait en un instant les immenses espaces des cieux, et comment elle se réfléchissait des planètes et des comètes vers la terre.

sans que j'y en pusse pour cela trouver aucune de celles qui, étant dépendantes de la pensée, sont les seules qui nous appartiennent en tant qu'hommes, au lieu que je les y trouvais toutes par après, ayant supposé que Dieu créât une âme raisonnable, et qu'il la joignît à ce corps en certaine façon que je décrivais.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

car, encore que les raisons pour lesquelles je l'avais prise auparavant fussent très fortes, mon inclination, qui m'a toujours fait haïr le métier de faire des livres, m'en fit incontinent trouver assez d'autres pour m'en excuser.

Car, pour ce qui touche les moeurs, chacun abonde si fort en son sens, qu'il se pourrait trouver autant de réformateurs que de têtes, s'il était permis à d'autres qu'à ceux que Dieu a établis pour souverains sur ses peuples, ou bien auxquels il a donné assez de grâce et de zèle pour être prophètes, d'entreprendre d'y rien changer ;

et qu'au lieu de cette philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux, et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.

car même l'esprit dépend si fort du tempérament et de la disposition des organes du corps, que, s'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher.

Or, ayant dessein d'employer toute ma vie à la recherche d'une science si nécessaire, et ayant rencontré un chemin qui me semble tel qu'on doit infailliblement la trouver en le suivant, si ce n'est qu'on en soit empêché ou par la brièveté de la vie ou par le défaut des expériences, je jugeais qu'il n'y avait point de meilleur remède contre ces deux empêchements que de communiquer fidèlement au public tout le peu que j'aurais trouvé, et de convier les bons esprits à tâcher de passer plus outre, en contribuant, chacun selon son inclination et son pouvoir, aux expériences qu'il faudrait faire, et communiquant aussi au public toutes les choses qu'ils apprendraient, afin que les derniers commençant où les précédents auraient achevé, et ainsi joignant les vies et les travaux de plusieurs, nous allassions tous ensemble beaucoup plus loin que chacun en particulier ne saurait faire.

Premièrement, j'ai tâché de trouver en général les principes ou premières causes de tout ce qui est ou qui peut être dans le monde, sans rien considérer pour cet effet que Dieu seul qui l'a créé, ni les tirer d'ailleurs que de certaines semences de vérités qui sont naturellement en nos âmes.

Mais il faut aussi que j'avoue que la puissance de la nature est si ample et si vaste, et que ces principes sont si simples et si généraux que je ne remarque quasi plus aucun effet particulier que d'abord je ne connaisse qu'il peut en être déduit en plusieurs diverses façons, et que ma plus grande difficulté est d'ordinaire de trouver en laquelle de ces façons il en dépend ;

car il me semble aussi que ceux-là redescendent, c'est-à-dire se rendent en quelque façon moins savants que s'ils s'abstenaient d'étudier, lesquels, non contents de savoir tout ce qui est intelligiblement expliqué dans leur auteur, veulent outre cela y trouver la solution de plusieurs difficultés dont il ne dit rien, et auxquelles il n'a peut-être jamais pensé.

car s'ils sont capables de passer plus outre que je n'ai fait, ils le seront aussi, à plus forte raison, de trouver d'eux-mêmes tout ce que je pense avoir trouvé ;

Comme pour moi je me persuade que si on m'eût enseigné dès ma jeunesse toutes les vérités dont j'ai cherché depuis les démonstrations, et que je n'eusse eu aucune peine à les apprendre, je n'en aurais peut-être jamais su aucunes autres, et du moins que jamais je n'aurais acquis l'habitude et la facilité que je pense avoir d'en trouver toujours de nouvelles à mesure que je m'applique à les chercher.

De façon que s'il y avait au monde quelqu'un qu'on sût assurément être capable de trouver les plus grandes choses et les plus utiles au public qui puissent être, et que pour cette cause les autres hommes s'efforçassent par tous moyens de l'aider à venir à bout de ses desseins, je ne vois pas qu'ils pussent autre chose pour lui, sinon fournir aux frais des expériences dont il aurait besoin, et du reste empêcher que son loisir ne lui fût ôté par l'importunité de personne.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS PREMIER, DE LA LUMIERE.

Et il est malaisé d'en trouver aucune qui l'augmente davantage que celle de ces merveilleuses lunettes qui, n'étant en usage que depuis peu, nous ont déjà découvert de nouveaux astres dans le ciel, et d'autres nouveaux objets dessus la terre, en plus grand nombre que ne sont ceux que nous y avions vus auparavant :

Ce qui vous empêchera d'abord de trouver étrange, que cette lumière puisse étendre ses rayons en un instant, depuis le soleil jusqu'à nous :

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SECOND, DE LA REFRACTION.

Pour trouver donc justement vers quel côté cette balle doit retourner, décrivons un cercle du centre B, qui passe par le point A, et disons qu'en autant de temps qu'elle aura mis à se mouvoir depuis A jusqu'à B, elle doit infailliblement retourner depuis B jusqu'à quelque point de la circonférence de ce cercle, d'autant que tous les points qui sont aussi distants de celui-ci B qu'en est A, se trouvent en cette circonférence, et que nous supposons le mouvement de cette balle être toujours également vite.

Mais peut-être vous étonnerez-vous, en faisant ces expériences, de trouver que les rayons de la lumière s'inclinent plus dans l'air que dans l'eau, sur les superficies où se fait leur réfraction, et encore plus dans l'eau que dans le verre, tout au contraire d'une balle qui s'incline davantage dans l'eau que dans l'air, et ne peut aucunement passer dans le verre.

Ce que vous cesserez toutefois de trouver étrange, si vous vous souvenez de la nature que j'ai attribuée à la lumière, quand j'ai dit qu'elle n'était autre chose qu'un certain mouvement ou une action reçue en une matière très subtile, qui remplit les pores des autres corps ;

car cette lumière n'en doit pas chasser aucunes hors de leurs places, ainsi qu'une balle en doit chasser de celles de l'eau, pour trouver passage parmi elles.

Toutefois il se peut bien trouver d'autres corps, principalement dans le ciel, où les réfractions, procédant d'autres causes, ne sont pas ainsi réciproques.

Et il se peut aussi trouver certains cas, auxquels les rayons se doivent courber, encore qu'ils ne passent que par un seul corps transparent, ainsi que se courbe souvent le mouvement d'une balle, parce qu'elle est détournée vers un côté par sa pesanteur, et vers un autre par l'action dont on l'a poussée, ou pour diverses autres raisons.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SIXIEME, DE LA VISION.

De façon que vous ne devez pas trouver étrange que les objets puissent être vus en leur vraie situation, nonobstant que la peinture, qu'ils impriment dans l'oeil, en ait une toute contraire :

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SEPTIEME, DES MOYENS DE PERFECTIONNER LA VISION.

Mais pour ce qu'il y aurait derechef de l'incommodité à trouver des verres ou autres tels corps qui fussent assez épais pour remplir tout le tuyau HF, et assez clairs et transparents pour n'empêcher point pour cela le passage de la lumière, on pourra laisser vide tout le dedans de ce tuyau et mettre seulement deux verres à ses deux bouts, qui fassent le même effet que je viens de dire que les deux superficies GHI et KLM devaient faire.

pour trouver la plus grandeIargeur que pulsse avoir l'ouverture du tuyau il faut faire la distance qui est entre les points K et M égale au diamètre de la prunelle ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

et que vous pensiez que les pores de chacun de ces corps transparents sont si unis et si droits que la matière subtile qui peut y entrer coule facilement tout du long, sans y rien trouver qui l'arrête.

On pourrait bien aussi au lieu du verre hyperbolique NOPR en trouver d'autres qui recevraient quelque peu plus grande quantité de rayons ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.

et on la pourra commodément trouver par l'aide d'un tel instrument.

Et ainsi continuant de mettre la pointe du compas au point H, et le reste comme devant, vous pouvez trouver tant de points qu'il vous plaira de cette hyperbole.

Et afin que la difficulté que vous pourrez trouver en la construction de ces dernières lunettes ne vous dégoûte, je vous veux avertir qu'encore que d'abord leur usage n'attire pas tant que celui de ces autres qui semblent promettre de nous élever dans les cieux, et de nous y montrer sur les astres des corps aussi particuliers et peut-être aussi divers que ceux qu'on voit sur la terre, je les juge toutefois beaucoup plus utiles, à cause qu'on pourra voir par leur moyen les divers mélanges et arrangements des petites parties dont les animaux et les plantes, et peut-être aussi les autres corps qui nous environnent, sont composés, et de là tirer beaucoup d'avantage pour venir à la connaissance de leur nature.

  LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS TERRESTRES.

Et quoique les nues n'excèdent guère les sommets de quelques montagnes, et qu'on en voie même souvent de plus basses que les pointes de nos clochers, toutefois, à cause qu'il faut tourner les yeux vers le ciel pour les regarder, nous les imaginons si relevées que même les poètes et les peintres en composent le trône de Dieu, et font que là il emploie ses propres mains à ouvrir et fermer les portes des vents, à verser la rosée sur les fleurs et à lancer la foudre sur les rochers, Ce qui me fait espérer que si j'explique ici leur nature, en telle sorte qu'on n'ait plus occasion d'admirer rien de ce qui s'y voit ou qui en descend, on croira facilement qu'il est possible en même façon de trouver les causes de tout ce qu'il y a de plus admirable dessus la terre.

  LES METEORES, DISCOURS HUITIEME, DE L'ARC-EN-CIEL.

Et il n'est pas possible de trouver aucune chose dans le cristal MNP qui puisse produire des couleurs que la façon dont il envoie les petites parties de la matière subtile vers le linge FGH, et de là vers nos yeux ;

  L'HOMME.

et que cependant, venant à manger (ainsi qu'elle fait infailliblement de temps en temps, si elle peut trouver de quoi, parce que la faim l'y excite) le suc des viandes qui se mêle avec son sang le rend plus grossier, et fait par conséquent qu'il produit moins d'esprits .

Et sachant que la Nature agit toujours par les moyens qui sont les plus faciles de tous et les plus simples, vous ne jugerez peut-être pas qu'il soit possible d'en trouver de plus semblables à ceux dont elle se sert, que ceux qui sont ici proposés.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE PREMIER, De la différence qui est entre nos sentiments et les choses qui les produisent.

de sorte que, si je vous montre que l'attouchement même nous fait concevoir plusieurs idées qui ne ressemblent en aucune façon aux objets qui les produisent, je ne pense pas que vous deviez trouver étrange, si je dis que la vue peut faire le semblable.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, Chapitre III, De la dureté et la liquidité.

Je pense aussi que c'est assez, pour composer le corps le plus liquide qui se puisse trouver, si toutes ses plus petites parties se remuent le plus diversement l'une de l'autre et le plus vite qu'il est possible ;

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE IV, Du vide ; et d'où vient que nos sens n'aperçoivent pas certains corps.

Mais il faut dire plutôt qu'il ne peut sortir de ce tonneau à cause que dehors tout est aussi plein qu'il peut être, et que la partie de l'air dont il occuperait la place s'il descendait n'en peut trouver d'autre où se mettre en tout le reste de l'univers si on ne fait une ouverture au-dessus du tonneau, par laquelle cet air puisse remonter circulairement en sa place.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE V, Du nombre des éléments et de leurs qualités.

Or je ne saurais trouver aucunes formes au monde qui soient telles, excepté les trois que j'ai décrites.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VI, Description d'un nouveau monde ; et des qualités de la matière dont il est composé.

Et même afin qu'il n'y ait rien en tout ceci où vous puissiez trouver à redire, ne permettons pas à notre imagination de s'étendre si loin qu'elle pourrait ;

Toutefois, parce que les philosophes sont si subtils qu'ils savent trouver des difficultés dans les choses qui semblent extrêmement claires aux autres hommes et que le souvenir de leur matière première, qu'ils savent être assez mal aisée à concevoir, les pourrait divertir de la connaissance de celle dont je parle, il faut que je leur dise en cet endroit que, si je ne me trompe, toute la difficulté qu'ils éprouvent en la leur ne vient que de ce qu'ils la veulent distinguer de sa propre quantité et de son étendue extérieure, c'est-à-dire de la propriété qu'elle a d'occuper de l'espace.

Mais ils ne doivent pas aussi trouver étrange si je suppose que la quantité de la matière que j'ai décrite ne diffère non plus de sa substance que le nombre fait des choses nombrées, et si je conçois son étendue ou la propriété qu'elle a d'occuper de l'espace non point comme un accident, mais comme sa vraie forme et son essence, car ils ne sauraient nier qu'elle ne soit très facile à concevoir en cette sorte.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VII, Des lois de la nature de ce nouveau monde.

aussi bien celles que les Doctes appellent Modos et entia rationis cum fundamento in re (des modes et des êtres de raison avec fondement dans la chose) comme Qualitates reales (leurs qualités réelles) dans lesquelles je confesse ingénument ne trouver pas plus de réalité que dans les autres.

Comme, par exemple, si une pierre se meut dans une fronde, suivant le cercle marqué AB, et que vous la considériez précisément telle qu'elle est à l'instant qu'elle arrive au point A, vous trouvez bien qu'elle est en action pour se mouvoir, car elle ne s'y arrête pas, et pour se mouvoir vers un certain côté, à savoir vers C, car c'est vers là que son action est déterminée en cet instant, mais vous n'y sauriez rien trouver qui fasse que son mouvement soit circulaire.

ce sera assez que je vous ouvre le chemin, par lequel vous les pourrez trouver de vous-même, quand vous prendrez la peine de les chercher.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VIII, De la formation du soleil et des étoiles de ce nouveau monde.

Et pour la matière contenue entre trois ou plusieurs de ces cercles, elle a pu d'abord se trouver beaucoup moins divisée et moins agitée que toute l'autre ;

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XI, De la pesanteur.

Puis, afin que vous sachiez qu'encore que la matière du ciel fasse approcher la pierre R de ce centre, à cause qu'elle tend avec plus de force qu'elle à s'en éloigner, elle ne doit pas tout de même la contraindre de reculer vers l'occident, bien qu'elle tende aussi avec plus de force qu'elle à aller vers l'orient-, considérez que cette matière du ciel tend à s'éloigner du centre T, parce qu'elle tend à continuer son mouvement en ligne droite, mais qu'elle ne tend de l'occident vers l'orient que simplement, parce qu'elle tend à le continuer de même vitesse, et qu'il lui est d'ailleurs indifférent de se trouver vers 6 ou vers 7.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XII, Du flux et du reflux de la mer.

Puis considérez que la terre tournant cependant autour de son centre, et par ce moyen faisant les jours, qu'on peut diviser en vingt-quatre heures, comme les nôtres, celui de ses côtés F qui est maintenant vis-à-vis de la lune, et sur lequel pour cette raison l'eau 2 est moins haute, se doit trouver dans six heures vis-à-vis du ciel marqué C, où cette eau sera plus haute, et dans douze heures vis-à-vis de l'endroit du ciel marqué D, où l'eau derechef sera plus basse ;

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIII, De la lumière.

et ce en telle proportion que, se trouvant à l'endroit de la fronde marquée V lorsque la fronde est à l'endroit du cercle marqué A, elle se dût trouver par après à l'endroit marqué X lorsque la fronde serait vers B, et à l'endroit marqué Y lorsqu'elle serait vers F, et ainsi demeurer toujours en la ligne droite ACG.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation.

mais, d'autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m'empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables, qu'à celles qui nous paraissent manifestement être fausses, ce me sera assez pour les rejeter toutes, si je puis trouver en chacune quelque raison de douter.

de sorte que désormais je ne dois pas moins soigneusement m'empêcher d'y donner créance qu'à ce qui serait manifestement faux, , si je veux trouver quelque chose de certain et d'assuré dans les sciences.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde.

Ainsi j'aurais droit de concevoir de hautes espérances, si je suis assez heureux pour trouver seulement une chose qui soit certaine et indubitable.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

car je les ai tous soigneusement recherchés, et je n'en ai pu trouver aucun autre jusqu'à présent.

Car, encore que j'aie remarqué ci-devant, qu'il n'y a que dans les jugements que se puisse rencontrer la vraie et formelle fausseté, il se peut néanmoins trouver dans les idées une certaine fausseté matérielle, à savoir, lorsqu'elles représentent ce qui n'est rien comme si c'était quelque chose.

Et de vrai, on ne doit pas trouver étrange que Dieu, en me créant, ait mis en moi cette idée pour être comme la marque de l'ouvrier empreinte sur son ouvrage ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

Mais, pour entendre quel est cet être plus parfait que je ne suis, et si ce n'est point ce même nombre dont je ne puis trouver la fin, qui est réellement existant et infini, ou bien si c'est quelque autre chose, il faut considérer toutes les autres perfections, lesquelles, outre la puissance de me donner cette idée, peuvent être en la même chose en qui est cette puissance ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSES A LA PREMIERE PARTIE.

Après avoir remarqué cela, si nous voulons un peu raisonner pour connaître si quelques mouvements des bêtes sont semblables à ceux qui se font en nous par le ministère de l'esprit, ou bien à ceux qui dépendent seulement des esprits animaux et de la disposition des organes, il faut considérer les différences qui sont entre les uns et les autres, lesquelles j'ai expliquées dans la cinquième partie du Discours de la Méthode, car je ne pense pas qu'on en puisse trouver d'autres ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA PREMIERE MÉDITATION.

Vous dites que vous approuvez le dessein que j'ai eu de délivrer l'esprit de ses anciens préjugés, qui est tel en effet que personne n'y peut trouver à redire ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SIXIEME MÉDITATION.

C'est pourquoi je le supplie de ne pas trouver mauvais si, en réfutant ses objections, j'ai usé de la liberté ordinaire aux philosophes ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

Or, il y a eu de tout temps de grands hommes qui ont tâché de trouver un cinquième degré pour parvenir à la sagesse, incomparablement plus haut et plus assuré que les quatre autres :

Les premiers et les principaux dont nous ayons les écrits sont Platon et Aristote, entre lesquels il n'y a eu autre différence sinon que le premier, suivant les traces de son maître Socrate, a ingénument confessé qu'il n'avait encore rien pu trouver de certain, et s'est contenté d'écrire les choses qui lui ont semblé être vraisemblables, imaginant à cet effet quelques principes par lesquels il tâchait de rendre raison des autres choses :

Puis, lorsqu'il s'est acquis quelque habitude à trouver la vérité en ces questions, il doit commencer tout de bon à s'appliquer à la vraie philosophie, dont la première partie est la métaphysique, qui contient les principes de la connaissance, entre lesquels est l'explication des principaux attributs de Dieu, de l'immatérialité de nos âmes, et de toutes les notions claires et simples qui sont en nous.

Ensuite de quoi il est besoin aussi d'examiner en particulier la nature des plantes, celle des animaux, et surtout celle de l'homme, afin qu'on soit capable par après de trouver les autres sciences qui lui sont utiles.

puis en particulier la nature de cette terre, et de l'air, de l'eau, du feu, de l'aimant, qui sont les corps qu'on peut trouver le plus communément partout autour d'elle, et de toutes les qualités qu'on remarque en ces corps, comme sont la lumière, la chaleur, la pesanteur, et semblables ;

Le premier est la satisfaction qu'on aura d'y trouver plusieurs vérités qui ont été ci-devant ignorées ;

Je sais bien aussi qu'il pourra se passer plusieurs siècles avant qu'on ait ainsi déduit de ces principes toutes les vérités qu'on en peut déduire, parce que la plupart de celles qui restent à trouver dépendent de quelques expériences particulières qui ne se rencontreront jamais par hasard, mais qui doivent être cherchées avec soin et dépense par des hommes fort intelligents, que parce qu'il arrivera difficilement que les mêmes qui auront l'adresse de s'en bien servir aient le pouvoir de les faire, et parce aussi que la plupart des meilleurs esprits ont conçu une si mauvaise opinion de toute la philosophie, à cause des défauts qu'ils ont remarqués en celle qui a été jusques à présent en usage, qu'ils ne pourront jamais se résoudre à s'appliquer à en chercher une meilleure.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 11.

Or, afin de savoir comment la connaissance que nous avons de notre pensée précède celle que nous avons du corps, et qu'elle est incomparablement plus évidente, et telle qu'encore qu'il ne fût point, nous aurions raison de conclure qu'elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est, nous remarquerons qu'il est manifeste, par une lumière qui est naturellement en nos âmes, que le néant n'a aucunes qualités ni propriétés qui lui appartiennent, et qu'où nous en apercevons quelques-unes il se doit trouver nécessairement une chose ou substance dont elles dépendent.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 25.

Car nous ne devons point trouver étrange qu'il y ait en sa nature, qui est immense, et en ce qu'il a fait, beaucoup de choses qui surpassent la capacité de notre esprit.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 28.

mais, le considérant comme l'auteur de toutes choses, nous tâcherons seulement de trouver, par la faculté de raisonner qu'il a mise en nous, comment celles que nous apercevons par l'entremise de nos sens ont pu être produites ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 42.

et même il arrive souvent que c'est le désir de connaître la vérité qui fait que ceux qui ne savent pas l'ordre qu'il faut tenir pour la rechercher manquent de la trouver et se trompent, à cause qu'il les incite à précipiter leurs jugements, et à prendre des choses pour vraies, desquelles ils n'ont pas assez de connaissance .

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 66.

Or nous avons ainsi jugé en tant de rencontres, et il nous a semblé voir cela si clairement et si distinctement, à cause que nous étions accoutumés à juger de la sorte, qu'on ne doit pas trouver étrange que quelques-uns demeurent ensuite tellement persuadés de ce faux préjugé qu'ils ne puissent pas même se résoudre à en douter.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 73.

Et d'autant que ce ne sont point nos sens qui nous font découvrir la nature de quoi que ce soit, mais seulement notre raison lorsqu'elle y intervient, on ne doit pas trouver étrange que la plupart des hommes n'aperçoivent les choses que fort confusément, vu qu'il n'y en a que très peu qui s'étudient à la bien conduire.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. I.

, si Dieu présentait à notre âme immédiatement par lui-même l'idée de cette matière étendue, ou seulement s'il permettait qu'elle fût causée en nous par quelque chose qui n'eût point d'extension, de figure, ni de mouvement, nous ne pourrions trouver aucune raison qui nous empêchât de croire qu'il prend plaisir à nous tromper ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 28.

Or, on ne saurait trouver dans la terre ni dans les autres planètes aucun mouvement selon la propre signification de ce mot, parce qu'elles ne sont point transportées du voisinage des parties du ciel qui les touchent, en tant que nous considérons ces parties comme en repos ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 42.

Outre ces choses générales, je pourrais bien comprendre encore ici, entre les phénomènes, non seulement plusieurs autres choses particulières touchant le soleil, les planètes, les comètes et les étoiles fixes, mais aussi toutes celles que nous voyons autour de la terre, ou qui se font sur sa superficie, d'autant que pour connaître la vraie nature de ce monde visible, ce n'est pas assez de trouver quelques causes par lesquelles on puisse rendre raison de ce qui paraît dans le ciel bien loin de nous, et qu'il faut aussi en pouvoir déduire ce que nous voyons proche de nous, et qui nous touche plus sensiblement.

Mais je crois qu'il n'est pas besoin pour cela que nous les considérions toutes d'abord, et qu'il sera mieux que nous tâchions de trouver les causes de ces plus générales que j'ai ici proposées ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 64.

Et l'on peut remarquer ici une vérité qui semblera peut-être fort paradoxe à plusieurs, à savoir que ces mêmes propriétés ne laisseraient pas de se trouver en la matière du ciel, encore que le soleil ou les autres astres autour desquels elle tourne n'y contribuassent en aucune façon ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 92.

Et parce que les parties du premier élément qui sont les moins petites et les moins agitées doivent fort souvent, pendant qu'elles passent çà et là dans les cieux, se trouver entre trois boules qui s'avancent ainsi pour s'entre-toucher, il ne semble pas qu'elles puissent avoir aucune figure déterminée qui demeure en elles pendant quelque temps, excepté celle que je viens de décrire.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 101.

Il faut si peu de chose pour faire qu'il se produise des taches sur un astre, ou pour l'empêcher, qu'on n'a pas sujet de trouver étrange si quelquefois il n'en paraît aucune sur le soleil, et si quelquefois au contraire il y en a tant que sa lumière en devient notablement plus obscure.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 108.

Et toutes celles de ces parties cannelées qui peuvent trouver place dans les pores de cette tache (ou de ces taches, car il y en peut avoir plusieurs l'une sur l'autre, ainsi que je ferai voir ci-après) rentrent par eux en l'astre I, puis en ressortant par l'hémisphère g, et de là retournant par l'air de tous côtés vers l'hémisphère efg, elles composent comme un tourbillon autour de cet astre.

Mais celles qui ne peuvent trouver place en ces pores sont brisées et dissipées par la rencontre des parties de cet air, ou bien sont chassées vers les parties du ciel qui sont proches de l'écliptique HQ ou MY.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 112.

car les parties du second élément qui composent le tourbillon O, s'avançant de P vers Y, presseront toutes celles du tourbillon I qui sont en sa circonférence extérieure APBM, et ensuite aussi toutes celles de sa circonférence intérieure xx, lesquelles étant ainsi pressées et engagées dans les pores de l'air que j'ai dit se trouver autour de chaque astre, feront que les parties cannelées et autres des moins subtiles du premier élément qui sortent de l'astre I, n'entreront pas si librement que de coutume dans le ciel xx ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 147.

Et nous n'avons pas sujet de trouver étrange que Mars en soit plus éloigné que la terre, nonobstant qu'il soit plus petit qu'elle, parce que ce n'est pas la seule grandeur qui fait que les corps sont solides, et qu'il le peut être plus que la terre, encore qu'il ne soit pas si grand.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 151.

Et on n'a point sujet de trouver étrange que la terre fasse presque trente tours sur son essieu pendant que la lune en fait seulement un, suivant le cercle AB CD, parce que la circonférence de ce cercle étant environ soixante fois aussi grande que le circuit de la terre, cela fait que le mouvement de la lune est encore deux fois aussi vite que celui de la terre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 152.

On n'a pas sujet aussi de trouver étrange que ce soit toujours à peu près le même côté de la lune qui est tourné vers la terre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 42.

en sorte que si, par exemple, en la partie du corps E, qui est ici représenté, les principales fentes ont été aux endroits marqués I, 2, 3, 4, 5, 6, 7, et que les deux pièces 2 3 et 6 7 aient commencé à tomber un peu plus tôt que les autres, et aussi que les bouts des quatre autres marqués 2, 3, 5 et 6 soient tombés plus tôt que leurs autres bouts marqués I, 4 et V, et enfin que 5, l'un des bouts de la pièce 4 5, soit tombé un peu plus tôt que V, l'un des bouts de la pièce V6, ces pièces doivent se trouver après leur chute disposées sur la superficie du corps C en la façon qu'elles paraissent en cette figure, où les pièces 2 3 et 6 7 sont couchées tout plat sur cette superficie, et les autres quatre sont penchées sur leurs côtés et se soutiennent les unes les autres.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 64.

et que, reprenant par ce moyen la forme de l'eau, elles ne peuvent descendre par les pores par où elles sont montées à cause qu'ils sont trop étroits, mais qu'elles rencontrent d'autres passages un peu plus larges entre les diverses croûtes ou écorces, dont j'ai dit que la terre extérieure est composée, par lesquels elles se vont rendre dans les fentes que j'ai dit aussi se trouver en cette terre extérieure, et les remplissant, elles font des sources qui demeurent cachées sous terre jusqu'à ce qu'elles rencontrent quelques ouvertures en sa superficie, et sortant par ces ouvertures elles composent des fontaines dont les eaux, coulant par le penchant des vallées, s'assemblent en rivières et descendent enfin jusqu'à la mer.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 67.

Mais nous ne devons pas pour cela trouver étrange qu'il se rencontre aussi quelques sources d'eau salée en des lieux fort éloignés de la mer.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 74.

Ce qui s'accorde avec l'expérience, parce que ceux qui cherchent des mines n'ont coutume d'en trouver qu'en ces côtés-là.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 128.

Et on ne doit pas trouver étrange que plusieurs corps beaucoup moins durs sont plus difficiles à diviser ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 158.

Et nous n'avons pas sujet de trouver étrange qu'un morceau de fer ou d'acier étant approché d'une pierre d'aimant en acquière incontinent la vertu.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 203.

En suite de quoi, j'ai examiné toutes les principales différences qui se peuvent trouver entre les figures, grandeurs et mouvements de divers corps que leur seule petitesse rend insensibles, et quels effets sensibles peuvent être produits par les diverses façons dont ils se mêlent ensemble.

Puis j'ai cru qu'ils l'avaient infailliblement été, lorsqu'il m'a semblé être impossible de trouver en toute l'étendue de la nature aucune autre cause capable de les produire.

  LES PASSIONS DE L'AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

et même que vous n'avez pas sans doute laissé d'en trouver une grande partie, mais qu'une juste indignation contre l'ingratitude des hommes vous a empêché de leur faire part de vos inventions.

Or il importe beaucoup au public d'être averti de ce que vous avez trouvé dans les sciences, afin que, jugeant par là de ce que vous y pouvez encore trouver, il soit incité à contribuer tout ce qu'il peut pour vous y aider, comme à un travail qui a pour but le bien général de tous les hommes.

et qu'ayant déjà rendu raison, par principes, de toutes les choses qui paraissent et s'observent le plus communément dans le monde, il vous faut seulement avoir des observations plus particulières pour trouver en même façon les raisons de tout ce qui peut être utile aux hommes en cette vie, et ainsi nous donner une très parfaite connaissance de la nature de tous les minéraux, des vertus de toutes les plantes, des propriétés des animaux, et généralement de tout ce qui peut servir pour la médecine et les autres arts.

Le premier est qu'il y a une infinité de choses à trouver en la physique, qui peuvent être extrêmement utiles à la vie ;

et le troisième que vous en pourrez d'autant plus trouver que vous aurez plus de commodités pour faire quantité d'expériences.

Il est à propos qu'on soit averti du premier point, à cause que la plupart des hommes ne pensent pas qu'on puisse rien trouver dans les sciences qui vaille mieux que ce qui a été trouvé par les Anciens, et même que plusieurs ne conçoivent point ce que c'est que la physique, ni à quoi elle peut servir.

Car, sans parler de ses autres usages, celui-là seul est assez important pour obliger les plus insensibles à favoriser les desseins d'un homme qui a déjà prouvé, par les choses qu'il a inventées, qu'on a grand sujet d'attendre de lui tout ce qui reste encore à trouver en cette science.

Et bien que jusqu'ici plusieurs aient regardé mes écrits de travers, et qu'ils aient essayé par toutes sortes de moyens de les réfuter, personne toutefois que je sache n'y a encore pu rien trouver que de vrai.

Outre cela vous assurez que les principes qui sont particuliers à la philosophie qu'on attribue à Aristote, et qui est la seule qu'on enseigne maintenant dans les Écoles, n'ont jamais su trouver la vraie solution d'aucune question ;

de façon qu'ils ne peuvent trouver étrange que vous ayez assuré que leur physique ne contient la vraie solution d'aucune question ;

et elle est aussi la seule de toutes les sciences humaines en laquelle on ait ci-devant pu trouver quelques vérités qui ne peuvent être mises en doute.

Outre que vous avez montré, par la solution prompte et facile de toutes les questions que ceux qui vous ont voulu tenter ont proposées, que la méthode dont vous usez à cet effet est tellement infaillible que vous ne manquez jamais de trouver par son moyen, touchant les choses que vous examinez, tout ce que l'esprit humain peut trouver.

Toutefois, il reste encore un peu de scrupule, en ce qu'on voit que tous ceux qui ont acquis quelque réputation par la mathématique ne sont pas pour cela capables de rien trouver en la physique, et même que quelques-uns d'eux comprennent moins les choses que vous en avez écrites que plusieurs qui n'ont jamais ci-devant appris aucune science.

ainsi ceux qui ont lu avec attention le livre de vos Principes, considérant comment vous y avez posé les fondements de toute la philosophie naturelle et combien sont grandes les suites de vérités que vous en avez déduites, et ne peuvent douter que la méthode dont vous usez ne soit suffisante pour faire que vous acheviez de trouver tout ce qui peut être trouvé en la physique :

Mais si tout ce que j'ai écrit ici ne suffit pas pour faire que vous changiez d'humeur, je vous prie au moins de m'obliger tant que de m'envoyer votre traité des Passions, et de trouver bon que j'y ajoute une préface avec laquelle il soit imprimé.

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 51.

d'où il suit que, pour les trouver toutes, il suffit de considérer tous les effets de ces objets.

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 140.

Par exemple, la haine qui nous éloigne des mauvaises moeurs de quelqu'un nous éloigne par même moyen de sa conversation, en laquelle nous pourrions sans cela trouver quelque bien duquel nous sommes fâchés d'être privés.

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 198.

c'est être injuste que d'en avoir pour celles qui ne sont point blâmables, et c'est être impertinent et absurde de ne restreindre pas cette passion aux actions des hommes, et de l'étendre jusques aux oeuvres de Dieu ou de la nature, ainsi que font ceux qui, n'étant jamais contents de leur condition ni de leur fortune, osent trouver à redire en la conduite du monde et aux secrets de la Providence.

descartes

« seconde manière. Règles pour la direction de l'esprit, Règle septième. J'ai ajouté que l'énumération devait être méthodique, parce qu'il n'y a pas de meilleur moyen d'éviter les défauts dont nous avonsparlé, que de mettre de l'ordre dans nos recherches, et parce qu'ensuite il arrive souvent que s'il fallait trouver à part chacune deschoses qui ont rapport à l'objet principal de notre étude, la vie entière d'un homme n'y suffirait pas, soit à cause du nombre desobjets, soit à cause des répétitions fréquentes qui ramènent les mêmes objets sous nos yeux. puis de les ranger en classes, de manière à pouvoir reconnaître de suite dans laquelle il y a le plus d'espoir de trouver ce qu'oncherche. Règles pour la direction de l'esprit, Règle huitième. Il faudra d'abord nous servir de ces règles pour trouver ce qui nous est le plus nécessaire à l'examen de la vérité, puisqu'il n'y apas de raison pour que cela soit plus difficile à découvrir qu'aucune des questions qu'on agite en géométrie, en physique, ou dansles autres sciences. il fait les autres lui-même, opération qui sera exposée plus au long dans la règle douzième, où l'on montrera que l'erreur ne peut setrouver que dans les choses que l'intelligence a composées. Règles pour la direction de l'esprit, Règle dixième. Pour que l'esprit acquière de la facilité, il faut l'exercer à trouver les choses que d'autres ont déjà découvertes, et à parcourir avecméthode même les arts les plus communs, surtout ceux qui expliquent l'ordre ou le supposent. J'avoue que je suis né avec un esprit tel, que le plus grand bonheur de l'étude consiste pour moi, non pas à entendre les raisonsdes autres, mais à les trouver moi-même. Cela me réussit tant de fois que je m'aperçus enfin que j'arrivais à la vérité, non plus comme les autres hommes après desrecherches aveugles et incertaines, par un coup de fortune plutôt que par art, mais qu'une longue expérience m'avait appris desrègles fixes, qui m'aidaient merveilleusement, et dont je me suis servi dans la suite pour trouver plusieurs vérités. Règles pour la direction de l'esprit, Règle onzième. Par là je comprends pourquoi, si on ne me donne que la première et la seconde, je puis trouver la troisième et la quatrième et lesautres, parce que cela se faisait par des conceptions particulières et distinctes ; Si l'on ne me donne que la première et la quatrième, il me sera plus difficile encore de trouver les deux moyennes, parce qu'il fautd'un seul coup embrasser trois conceptions ; en sorte que conséquemment il paraîtrait encore plus difficile, la première et la cinquième étant donnés, de trouver les troismoyennes. Règles pour la direction de l'esprit, Règle douzième. Enfin il faut se servir de toutes les ressources de l'intelligence, de l'imagination, des sens, de la mémoire, pour avoir une intuitiondistincte des propositions simples, pour comparer convenablement ce qu'on cherche avec ce qu'on connaît, et pour trouver leschoses qui doivent être ainsi comparées entre elles ; celles dans lesquelles peut se trouver la certitude, pour nous appliquer exclusivement à leur étude. Et nous ne faisons pas cette remarque en vain, parce que les savants sont d'habitude assez ingénieux pour trouver le moyen derépandre des ténèbres même dans les choses qui sont évidentes par elles-mêmes, et que les paysans n'ignorent pas. Ainsi nous aurons toutes nos prémisses, et il ne nous restera plus qu'à faire voir comment il faut trouver la conclusion, non pas endéduisant une chose quelconque d'une chose simple (car, comme nous l'avons dit, cela se fait sans précepte), mais en dégageantavec tant d'art une chose d'un grand nombre d'autres parmi lesquelles elle est enveloppée, qu'il ne faille jamais une plus grandecapacité d'esprit que pour la plus simple conclusion.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles