Les mots ne sont-ils que de simples conventions arbitraires ?

« Le mot n'est pas qu'une pure convention •M·H• Même si le mot n'est qu'une ccfiction», s'il n'est pas en lui-même l'objet qu'il désigne, s'il n'est pas non plus le sentiment, l'idée qu'il exprime, il reste pourtant le seul lien entre la réalité et l'entendement qui la conçoit.

Même si le mot est une convention, il renvoie toujours à des choses réelles L e seul li en entre l'ob­ jet et l'entendement qui le conçoit est le mot .

Gu ill aume d'Ockham évite le scepticisme en •l'ow ...........

qui trai- t.nt • logique .....

Nient mannr.-i........,..

..

compoMllt de proposi­ ....

lespropollllons.

lermeLJt Gulleume d'Oclchem postu lan t l'existence du signifié.

Certes, le mot est une «pure fiction », mais, malgré tout , il renvoie toujours à des choses réelles.

Le mot «pomme » ne co nti ent pas la nature même de la pomme , mais il ren­ voie bien à un objet sin­ gu lier qu i est réel; tout comme le mot «Apfel» , le mot «apple» o u l e mot «manzana» ...

C'est le m ot, et lui seu l, qui est conventionnel.

La réa­ lit é q u'il désigne n'est pas , quant à e lle , le fruit d'un décret conven­ tionnel de l a pensée.

La logique analyse le rapport des mots au réel L e mot {le «terme» dans le vocab ulaire de Guillaume d'Ock- ham) es t le substi tut d'une c h ose réelle.

C'est ce rapport de substitu­ tion qu 'é tudi e la logi qu e .

En effet, c 'est lui qui est à la base d e la sign ifi­ cation des termes qui compose nt une phrase, une proposition.

A par ­ tir de là, il convient d'analyser logique­ ment tous les éléments qui composent le lan­ gage (noms concrets, noms abstraits , suje t, comp léme nt , notion d'être , d'avoir, etc.), afin d'être sûr que ce que l'on dit se rapporte bien aux cho ses existantes.

Le mot n'est pas qu'une pure convention.

S'il l'était, il n'aurait aucun rapport avec la chose singulière qu'il désigne .

Une fois son sens admis par la communauté linguistique, il acquiert une existence propre.. »