MUNCH Edvard : Rue à Kragerö

« MUNCH Edvard Rue à Kragerô Né à Lë>ten , 1863 Mort à Oslo, 1944 "Je vois aussi très clairement que je dois m'ef­ forcer systématiquement de surmonter ma fai­ blesse humaine, conséquence des persécutions au long des années de cette mauvaise femme.

J'ai compris enfin que toutes mes scènes vio­ lentes n'étaient que l'expression maladive de ces souffrances qui ont duré tant d'années.

Je veux me chercher un coin de tranquillité abso­ lue pour pouvoir peindre en paix" , écrit Edvard Munch à sa tante après six mois de cli­ nique à la suite d'une dépression nerveuse .

Munch a alors quarante-cinq ans : l'attention exacerbée qu'il a montrée pour les souffrances humaines, l'insistance obsessionnelle avec laquelle il a cerné ses phantasmes les plus intimes et sa volonté solitaire de rompre avec l'académisme de la peinture bourgeoise norvé­ gienne lui ont fait produire ses œuvres les plus caractéristiques (Le Cri, 1893.

Angoisse , 1894) .

Comme s'il craignait d'aborder à nouveau les thèmes qui l'avaient hanté dans le passé, Munch se consacre maintenant aux scènes de la vie quotidienne et cette Rue à Krager6 , 1913 , témoigne d'une vision sereine où la rencontre partagée des deux personnages aux bras levés ajoute à l'appréhension harmonieuse du paysa­ ge.

1913 Huile sur toile, 80 x 100 cm Oslo, collection Sonia Renie. »