Devoir de Philosophie

Les mythes sont ils toujours source de connaissance ? (Mythe et Connaissance)

Publié le 21/10/2010

Extrait du document

mythes

Pourtant, les mythes en eux-mêmes, mettant en scène souvent des êtres fabuleux et des lieux extraordinaires, si on se réfère notamment à la mythologie grecque, ne semblent point concerner ce que nous sommes en réalité . Il ne répond pas du tout à nos attentes et à nos questions, décalés sont-ils de notre vie quotidienne par l'espace et par le temps.

mythes

« Mais est-ce suffisant pour caractériser l'homme ? Comment alors rendre compte de son essence sociale par rapport à ce qu'en dit le mythe ? [ B) parce que ] le mythe assigne une fonction sociale à l'homme Le mythe donne un sens social à l'homme en tant qu'il lui indique qu'il est un humain parmi ses sem- blables dans une même communauté ; il lui indique un sens social en lui octroyant un rôle vis-à-vis des autres.

En ce sens le mythe éduque l'homme, lui montre le chemin à suivre à travers un certain nombre decomportements à respecter vis-à-vis des autres.

En cela le mythe a une fonction sociale précisément parce qu'il estun outil pour pouvoir montrer celle de l'homme, participant à la donation de sens à l'existence de celui-ci. Ainsi le mythe royaliste de la répartition des fonctions sociales sous l'Ancien Régime consistait en France à ce quel'aîné d'une famille se destine aux armes, le cadet aux Ordres et le ou les derniers aux champs.

C'est que le mythefrançais participait pour Dumézil au mythe des sociétés indo-européennes de la tripartition des fonctions au sein deleur organisation sociale afin de pouvoir établir une société proprement humaine, c'est-à_dire parvenue à son propreéquilibre entre ses membres ( ce qui est, en principe, donné naturellement chez les animaux ) En effet, chaquesociété, pour Dumézil, devait être composée de militaires pour assurer une fonction conservatrice de cette société,de prêtres ou de politiciens pour assurer une fonction législatrice, et des paysans pour assurer cette fois unefonction nourricière.

La tripartition des fonctions sociales, établie seulement par un mythe royaliste, permettait àl'homme de le situer socialement et ainsi de donner un sens à son existence ; ce que l'animal n'a pas nécessairementà faire puisque en fonction de ses dispositions corporels, il est automatiquement déterminé. Mais nous voyons le caractère tangent du mythe : toutes les sociétés ne reprennent pas le mythe de la tripartition des rôles sociaux.

Certaines sont bâties par exemple sur la répartition égalitai- re des hommes.

Les mythes ne sont pas les mêmes d'une société à l'autre.

De leur caractère arti-ficiel et tangent,permettent-ils vraiment de connaître l'homme, de respecter toute son indivi- dualité, sa particularité si le mythe lui impose ce qu'il doit être ? [ II) NON, ] Le mythe ne peut pas faire figure de connaissance humaine [ A) ] Le mythe ne procède pas par une mise en question pour fonder l'être humain. Le mythe n'a pas de statut de connaissance en soi : en effet, la connaissance est, dans un sens étymologique, « ce qui naît avec » ; le mythe peut , à quelques années près, naître avec l'enfant ( on lui raconte des histoires, l'éduque à l'aide d'images ), mais le mythe en lui-même ( en tant qu'il est tautégorique ) n'est pas accompagné de justification.

IL montre et ne démontre pas.

Il montre un sens à l'homme, sans justifier sa légitime place en fonction de ses qualités, ses capa- cités et ses intérêts ( goûts et désirs profonds ). La connaissance relève d'une remise en cause sous la forme d'un questionnement d'un sujet ne se contentant pasde croire ce qu'on lui raconte.

En cherchant la cause, on cherche à justifier ce que l'on est en droit de savoir en. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles