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NAPOLÉON Ier

Publié le 22/02/2012

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(1769-1821). Quelques instants avant de se faire couronner, Napoléon lança ce mot à son frère aîné : «Ah ! Joseph, si notre père nous voyait !» Qu'aurait dit, en effet, Charles Buonaparte de l'ascension prodigieuse de son fils ? Né à Ajaccio, le 15 août 1769, le petit Corse quitte son île à neuf ans pour le collège d'Autun, puis l'école de Brienne, enfin l'Ecole militaire de Paris, d'où il sort lieutenant d'artillerie. Dans ses garnisons de Valence et d'Auxonne il songe surtout à rentrer en Corse pour combattre l'autonomiste Paoli. Combat malheureux : il sera obligé de regagner en hâte le continent où il est chargé de reprendre Toulon aux Anglais. Son succès lui vaut le grade de général. Après Thermidor, ses amitiés robespierristes lui attirent des ennuis passagers, mais il est bientôt appelé à Paris. Barras cherche alors un officier énergique pour mater les royalistes. Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), Bonaparte mitraille les émeutiers, et Barras, qui devine sa valeur, lui donne le commandement de l'armée d'Italie. Avant de partir, le petit général sans fortune épouse une créole au passé agité, Joséphine de Beauharnais. Brève lune de miel ! le nouveau marié doit rejoindre ses troupes. C'est alors la fulgurante campagne d'Italie à la suite de laquelle le jeune vainqueur dicte les conditions de paix aux Autrichiens sans en référer au Directoire, puis rentre à Paris où il se fait acclamer. Un peu inquiets de cette gloire montante, les Directeurs envoient l'ambitieux général conquérir l'Egypte. Commencée brillamment, la campagne se termine moins bien. Apprenant que le Directoire est en proie à des difficultés intérieures et extérieures, Bonaparte regagne en cachette Paris où Sieyès l'attend pour mettre à bas le régime pourri. Les deux hommes préparent le coup d'état.

« ainsi que par les armements de l'Autriche.

La cinquième coalition (Angleterre, Autriche) est formée.

Les Autrichiensseront encore vaincus à Eckmühl (22 avril 1809) et, plus difficilement, à Wagram (5-6 juillet) ; les Anglais,débarqués dans l'île de Walcheren, seront repoussés.

Mais les annexions continuent.

Les Etats pontificauxdeviennent des départements français (1809) et le conflit avec le pape, déporté à Savone, causera un grandmalaise chez les catholiques ; les provinces illyriennes sont placées sous l'autorité de Marmont ; la Hollande estreprise à Louis, qui s'est montré indocile (1810) ; le littoral allemand de la mer du Nord est annexé, ainsi que leValais et le Tessin.L'immense empire s'étend de Hambourg jusqu'à Rome — sans parler des Etats vassaux — mais la machine impérialeest de plus en plus lourde à manier.

Et à qui Napoléon laissera-t-il l'écrasant héritage ? Pour pouvoir fonder unedynastie, il a répudié Joséphine et voudrait épouser une soeur du tsar.

Mais Alexandre se dérobe.

L'empereurFrançois, le vaincu de la veille, offre sa propre fille.

L' invraisemblable s'accomplit : le 2 avril 1810, l'héritier de laRévolution épouse l'archiduchesse Marie-Louise.

L'année suivante naîtra le roi de Rome.

La dynastie est fondée : quipourrait douter de la puissance du nouveau Charlemagne ? En 1812, l'Empire semble à son apogée, mais c'est un colosse aux pieds d'argile.

Pourtant, depuis la naissance du roide Rome, l'avenir de la dynastie est assuré et Napoléon, sûr de l'appui de l'Autriche, se croit capable d'affronter letsar.

L'alliance russe , en effet, se disloque et la guerre paraît inévitable.

Napoléon ne la désire pas.

On l'entendmurmurer : «Comment tout cela finira-t-il ?» Cependant, il passe le Niémen et s'enfonce, avec la Grande Armée,dans les plaines russes.

En France, malgré les premières victoires, l'inquiétude plane.

Elle grandit lorsqu'on apprend ladésastreuse retraite.

L'Empereur a quitté ses troupes à la nouvelle du complot Malet, complot vite réprimé mais quimontre la fragilité de l'édifice impérial : à l'annonce de sa mort, personne n'a pensé à proclamer Napoléon II.Rentré à Paris, Napoléon lève de nouvelles troupes : il va bientôt avoir à lutter contre toute l'Europe.

Déjà la Prusseopprimée a repris les armes.

Après le congrès de Prague, l'empereur François se range dans le camp des ennemis deson gendre.

Une demi-victoire à Dresde ne résout rien, mais le désastre de Leipzig (16-19 octobre 1813) termine lacampagne d'Allemagne.

La Hollande est perdue, la Westphalie rendue à ses princes légitimes, les Bavarois,Wurtembergeois, Saxons tournent casaque, tandis qu'en Espagne Marmont, puis Soult se font battre par les Anglais.A la fin de décembre, les Alliés franchissent le Rhin.

Napoléon met tout en oeuvre pour arrêter l'invasion.

Cettecampagne de France est peut-être celle où le génie du grand stratège se montre le plus éclatant, mais l'heure estvenue où va sombrer sa fortune.

La prise de Paris par les Alliés, la défection des maréchaux le forcent à signer uneabdication sans condition (6 avril 1814) et il doit prendre le chemin de l'île d'Elbe, royaume dérisoire que lui ontoctroyé les vainqueurs par le traité de Fontainebleau.Il y restera dix mois.

Enfui de Portoferraio le 28 février 1815, il débarque au Golfe-Juan et gagne Paris, où il estaccueilli triomphalement.

L'aventure des Cent-Jours, brillamment commencée, se terminera à Waterloo (18 juin).

Denouveau, c'est l'invasion.

Après une nouvelle abdication, le souverain déchu gagne Rochefort, avec l'idée des'embarquer pour les États-Unis.

Arrivé à l'île d'Aix, il est guetté par un navire anglais, le Bellérophon, et décide deconfier sa destinée au peuple britannique, «le plus généreux de ses ennemis».

En réponse, les Anglais l'envoient àSainte-Hélène, où l'auréole du malheur comme les tracasseries de son geôlier, Hudson Lowe, lui permettent de tissersa légende.

Après cinq années d'une captivité de plus en plus pénible, il meurt d'un cancer du pylore le 5 mai 1821.. »

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