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nature

Publié le 22/02/2012

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Etymologiquement, le mot "nature" dérive du verbe latin noscere, 'naître". La nature sera donc le processus de création spontanée et d'apparition du vivant. Nature s' oppose alors à artifice. Plus généralement, la nature désigne le monde extérieur tel que l'homme le perçoit avant qu'il n'ait entrepris de le transformer. LE SANCTUAIRE. La nature est perçue par les Romantiques comme un refuge. Les forêts, la campagne, les paysages sauvages apparaissent comme des protections contre l'agitation et les corruptions de la société. La nature permet au poète de trouver une "solitude créatrice". Rousseau dans ses promenades solitaires échappe à la conspiration du monde, et le retour à la nature devient retour à l'origine, à la pureté et à l'innocence. Il évoque ce qu' a pu être cet "état de nature" qu'il imagine dans son Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes. Le refuge devient aisément un lieu de recueillement pour l'homme blessé. Lamartine et Hugo pansent les douleurs infligées par le deuil auprès d'un lac ou dans la campagne qui blanchit à l'aube. Les poètes romantiques reconnaissent également à la nature un caractère divin. Chateaubriand voit, dans les splendeurs des paysages qu'il découvre en Amérique, une manifestation de Dieu. Refuge sacré, la nature apparaît bien comme un véritable sanctuaire. Par un renversement paradoxal, elle devient le lieu de la manifestation de l'esprit, en opposition à une société avilie. La fin du siècle reviendra à une conception plus simple de la nature, laquelle devient alors synonyme d'ennui et de répétition("La nature a fait son temps'' , dit Huysmans dans A rebours : le balancier revient du côté de l'artifice.

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