Nature et espèces de la quantité
Publié le 13/06/2012
Extrait du document
1. Notion. - On ne peut définir, à proprement parler, la quantité, qui est un genre suprême. On ne peut que la décrire. Empiriquement, elle est le domaine du grand et du petit, de ce qui se mesure ou occupe de l'espace et est divisible. En partant de ces observations, on dira, philosophiquement, que la quantité se caractérise avant tout par la divisibilité interne, c'està- dire par le fait de composer un tout fait de parties homogènes (ordo partium in toto)...
«
demment antérieure (logiquement) à cette extension, externe, qui
n'en
est que la conséquence.
Son principe premier intrinsèque,
ce qui la constitue comme telle et lui suffit donc pour exister,
n'est rien
d'autre que la réalité d'une divisibilité interne, c'est
à-dire
de l'existence de parties homogènes placées les unes en
dehors des autres.
La quantité constitue d'abord ce que l'on
pourrait appeler une
mesure par le dedans.
Le corps a sa quan
tité, non en
tant que relaté aux objets extérieurs (c'est-à-dire
en tant qu'occupant un espace), mais en lui-même, dans le
fait de sa divisibilité interne (d'où résulte le pouçoir d'occuper
un espace).
B.
Espèces de la quantité.
285 On distingue deux espèces de quantité : la quantité continue
et la quantité discontinue.
1.
Le continu.
a) Définition.
On appelle continue la quantité dont les parties
sont telles que
la fin de l'une est en même temps le commencement
de la suirante.
C'est donc la quantité divisible (et non actuel
lement divisée)
en parties de même nature.
De là dérive la
propriété
de l'étendue.
On distingue aisément le continu du contigu, quantité dont
les parties sont simplement en contact.
b)
Dirision du continu.
La quantité continue peut elle-même
se diviser en : continu simultané, celui dont les parties sont don
nees ensemble: ligne (longueur),- surface (longueur et largeur),
-volume (longueur, largeur et profondeur);- et continu succes
sif,
celui dont les parties sont données les unes après les autres:
le mouvement et le temps.
2.
Le
nombre.- La quantité discontinue (ou discrP.te, c'est
à-dire divisée) est
celle qui est faite d'unités de même nature ou
de parties homogènes actuellement séparées les unes des autres
ou en simple contiguïté
et considérées comme parties d'un tout :
trois chaises, cent hommes, les pièces d'une machine, les cailloux
formant
un tas.
C'est ce qu'on nomme le nombre.
On distingue le nombre nombré et le nombre nombrant.
Le
premier (ou nombre
concret) désigne les choses multiples que
l'on somme par
un nombre: trois chaises, dix hommes : - le
nombre nombrant (ou abstrait) est le nombre pris absolument:
2, 3, 7, etc.
- La notion de lLombre conrient premièrement et.
»
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