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La nature se suffit-elle à elle-même ?

Publié le 12/01/2004

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La nature se définira alors classiquement comme une substance* (littéralement « ce qui reste dessous »), c'est-à-dire comme une base permanente au-delà des modifications et des accidents. La nature telle que la science la comprend est le règne du nécessaire* : les lois qui la régissent ne sauraient être autrement, et leur application est implacable, avec ou sans nous. Et l'homme, à sa manière, soumis à d'impérieux besoins naturels, ne peut qu'en témoigner : la nature n'a pas besoin de nous, elle est ce qui s'impose en nous. La nature est la sphère de l'auto-régulation souveraine, la sphère de l'équilibre : quand notre bonne conscience écologique s'inquiète de cet équilibre naturel, elle présuppose que cet équilibre serait parfait sans nous.b) Mais justement, l'homme est dans la nature, il est aussi un être vivant comme un autre. A ce titre, il a, comme tout vivant, des relations avec la nature, par l'intermédiaire de son milieu. L'homme, comme tout autre être vivant, est en situation dans un milieu naturel, avec lequel il entretient des relations dialectiques*, c'est-à-dire des relations d'élaboration réciproque. Le milieu naturel change l'homme, mais l'homme change le milieu naturel : aussi la nature, même détournée par l'intervention de l'homme, reste bien la nature : et la disparition de la couche d'ozone, quoiqu'évidemment due à l'intervention de l'homme, est encore une réaction naturelle, une présence de la nature. Ce à quoi nous nous référons quand nous employons le mot « nature » est donc toujours déjà marqué par l'intervention humaine.II - la nature n 'est pas un résidua) La nature ne peut donc être abstraite de la présence humaine.

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