Niccolo Paganini

La carrière de Niccolo Paganini n'est pas moins mouvementée que celle de Liszt. Ses tournées le conduisent de Vienne à Londres, de Prague à Berlin, de Varsovie à Paris. Partout c'est le triomphe. Paganini qui est l'héritier de l'école italienne de Pugnani et de Locatelli confère au violon, par la virtuosité qui est la sienne, une puissance d'expression qui en font un instrument " romantique ". Paganini a recours à des audaces auxquelles nul n'a alors seulement osé songer. Ce sont des pizzicati de la main gauche, des arpèges de toute sorte, des sauts de cordes, des glissandos, des jeux de triples cordes... Ces innovations techniques sont à l'origine de nouveaux rythmes, de nouveaux timbres et de nouvelles harmonies. Les 24 Caprices pour violon seul op. 1 de 1818 suffisent à le prouver. Inutile de préciser que l'ensemble de l'oeuvre de Paganini concerne le violon. La puissance qu'ils exigent des interprètes est à l'image d'un homme original qui sut promouvoir sa virtuosité de concertiste comme nul ne l'avait fait encore, au point que l'on donna son nom à des châles et à des chapeaux... Autres caprices... Les deux premiers concertos qu'il écrivit sont demeurés des pages essentielles du répertoire. Le final du second a pour titre La Campanella.