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NICOTINE

Publié le 22/02/2012

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Informations générales La nicotine est l'un des constituants du tabac. Le tabac, plante originaire d'Amérique, a été introduit en Europe au 16e siècle après la découverte du nouveau monde, et Jean Nicot le premier utilisa ses propriétés thérapeutiques pour traiter les migraines - d'où le nom de nicotine. Mais de graves accidents toxiques conduisirent rapidement à ne plus l'employer en thérapeutique. Cependant l'usage du tabac s'est très largement répandu, en raison de l'action stimulante de la nicotine sur le système nerveux central. Pourtant la nicotine a en fait des activités très complexes, opposées selon que la dose est faible ou forte ; en outre, ses effets sont indissociables de ceux des très nombreuses autres substances contenues dans la fumée du tabac : certaines de ces substances sont irritantes pour les yeux, le nez et la gorge, plusieurs d'entre elles sont cancérigènes, d'autres encore sont toxiques : l'oxyde de carbone altère les propriétés de l'hémoglobine, qui apporte normalement aux cellules de l'organisme l'oxygène qui leur est nécessaire. La nicotine est un alcaloïde huileux que l'on trouve dans la plante à des concentrations allant de 2 à 5 %. A l'état pur, la nicotine est incolore ; elle a une odeur puissante et un fort goût acide ; elle est très toxique : une seule goutte de nicotine pure (environ 50 mg) peut tuer un individu en quelques minutes. La tolérance aux effets toxiques s'installe rapidement (les malaises provoqués par la première cigarette disparaissent le plus souvent par la suite), ce qui n'empêche pas les lésions de l'organisme de progresser. La nicotine est très liposoluble (soluble dans les graisses) ; elle pénètre rapidement à travers les membranes cellulaires. Elle est particulièrement nocive pour le système cardio-vasculaire : elle provoque une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle (ce qui entraîne une augmentation du travail cardiaque) et une diminution de la circulation dans les membres. Sur le système nerveux, la nicotine a une action biphasique : elle stimule puis déprime les centres respiratoires vitaux médullaires et cérébraux. Il existe dans la moelle épinière un centre qui règle le rythme de base de la respiration. A doses faibles, la nicotine, en stimulant la substance réticulée activatrice, augmente la vigilance. La substance réticulée activatrice, située dans le tronc cérébral, contrôle le niveau de vigilance. A doses fortes, au contraire, la nicotine provoque un blocage des ganglions sympathiques.

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