Nietzsche: L'impératif de la vie contre l'obligation morale

« Le poison de la mo rale Après La criti que de La philosophie et de La rel igion, Nietzsche s'est attaqué à La crit ique Portrait d'Emmanuel Kant en 1789, par Schorr von Carolsfeld Une critique aiguë de la morale Outre sa critique de la philosophie et de la religion, Nietzsche a développé une critique aiguë de la morale.

La raison en est double et d'abord proprement philosophique : à ses yeux, en philosophie , tout n'a jama is été qu'une question de morale, ce qui a été préjudiciable à la philosophie.

de La mor ale, qui cons titue La dé de voûte de sa pen sée.

Le problème de la morale Certes, si la morale désigne la philosophie vécue, et donc le rappor t de la pens ée à l'action, la philosophie est, par définition, une morale.

Mais, précisément, est ce le cas ? N'y a t il pas eu un phénomène étrange en philosophie, la pensée philosophique devenant de plus en plus théorique et de moins en moins vivante au fur et à mesure que la pensée devenait de plus en plus « morale >>, au mauvais sens du terme ? C'est la question que Nietzsche a posée à toute une tradition de pensée allant de Platon à Kant*.

Qu'est devenu le poète ? Ainsi, la pensée platonicienne a fa it, selon lui, dévier la philosophie en la soumettant à des préoccupations morales et politiques.

Avec les penseurs présocratiques, le philosophe était un poète.

Un visionnaire.

Par sa pensée, il remontait aux sources de la nature, qu'il vivait de l'intérieur.

Avec Platon, le philosophe va cesser d'être un visionna ire et un poète pour devenir un homme politique soucieux de sauver la cité, ce qui va entraîner un aspect moralisateur pour la philosophie et la perte complète de son sens poétique et visionnaire.

Avec Kant, en revanche, elle ne va pas aller assez loin dans la critique de son aspect théorique issu de son rôle moralisateur.. »