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Le nombre en philosophie

Publié le 13/06/2012

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Cette unité transcendantale est principe de la multitude, c'est-à-dire de la collection des êtres indivis en eux-mêmes et distincts les uns des autres et considérés comme distincts : un homme, un cheval, une pierre, un arbre forment une multitude (ou pluralité) d'êtres dont chacun est un (d'une unité plus ou moins parfaite). Cette pluralité ne forme pas un nombre proprement dit. On ne forme un nombre que des parties d'un tout quantitatif ou des êtres considérés comme parties d'un tout ...

philosophie

« B.

La genèse du nombre.

287 1.

Empirisme et innéisme.

- On a beaucoup discuté sur la genèse du nombre, et l'on retrouve ici les deux opinions qui ont été défendues touchant l'origine des notions mathéma­ tiques, à savoir l'empirisme et l'innéisme.

Mais ces deux concep­ tions opposées sont aussi peu satisfaisantes l'une que l'autre.

Le nombre n'est pas une réalité sensible et empirique.

Mais il n'est pas non plus inné à l'esprit.

Il résulte, comme on l'a vu (168), d'une élaboration faite par l'esprit à partir des données expérimentales.

Mais le problème est do savoir comment se fait cette élaboration.

2.

Nombrer, c'est abstraire.

- On n'explique rien en cher­ chant la genèse du nombre dans la sommation d'unités dis­ tinctes, le problème étant justement d'expliquer cette som­ mation, qui est le nombre même.

L'unité du nombre n'est pas la simple simultanéité d'éléments distincts (ou opposés): c'est une véritable unité, non une juxtaposition, une interpénétration et en somme une " identité ».

En effet, la série numérique est condi­ tionnée par le fait que chacun de ses éléments est considéré comme partie d'un tout unique et univoque.

Il résulte de là que la genèse du nombre (c'est-à-dire de la division de la quantité) est liée à notre capacité d'abstraire et de penser le général.

Le nombre n'est qu'un cas particulier de l'activité abstractive et n'est rien d'autre que la saisie de l'un (genre ou espèce! dans le multiple (individus ou parties).

Le nombre est donné implicitement (et intuitivement) dans l'universel logique et il exprime (ou implique) l'unité de termes multiples.

Il constitue donc, comme l'universel, un être de raison.

C.

La question du nombre infini.

238 1.

Le problème.

-La nature nous présente des multitudes finies.

Mais on peut se demander s'il peut y avoir des multitudes infinies, et, par abstraction, si le nombre infini est concevable.

Ce double problème se trouve de fait posé par les observations suivantes : a) La diçisibilité indéfinie de la quantité.

Nous savons que la quantité est caractérisée par la divisibilité, laquelle peut (théori­ quement) être poursuivie sans limite assignable (infini matériel).

b) La succession indéfinie.

Le temps, comme on le verra plus loin, est une sorte d'infini successif: on peut le concevoir comme n'ayant 'èni commencement ni fin.

·. »

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