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Notes de cours: THEORIE ET EXPÉRIENCE.

Publié le 25/10/2009

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theorie

 Avertissement:

Dénomination fort vague, nous nous devons de circonscrire le champ   de notre cours. Aussi, étudierons-nous ici les différentes théories de la connaissance, ainsi que la méthode expérimentale en science.

 

Les théories de la connaissance:

 

            Le problème de la connaissance peut se formuler de la sorte: pouvons-nous connaître le réel? Nous est-il permis de le comprendre?

 

A. Le dogmatisme vulgaire et le scepticisme:

 

            L'homme donne spontanément une solution au problème de la connaissance (et cela sans même le poser). Cette solution est celle du dogmatisme. Le sens commun croit que nous pouvons connaître le réel (il estime en effet que les objets que nous percevons existent, et existent tels que nous les percevons). Il croit que nous pouvons le comprendre (l'habitude lui tenant ici lieu de raison).

            Ce sont les sophistes grecs qui, cessant de considérer les seuls objets de notre connaissance, se tournèrent vers le sujet connaissant et, mettant en cause notre croyance en la réalité du donné, se demandèrent ce que valait notre savoir. Alors, apparut véritablement l'attitude philosophique: celle-ci commençant avec le doute.

            Le doute semble avoir sa source première dans la  constatation de nos erreurs, et dans l'opposition de nos jugements et de ceux d'autrui. Il n'est pas spontané, mais acquis. Aussi, la réflexion philosophique a-t-elle d'abord conduit au scepticisme. L'objet est inaccessible: seules nous sont données nos sensations et nos idées, dont nous ne pourrons jamais savoir si elles  correspondent au réel (il faudrait pour cela que l'esprit puisse sortir de lui-même). Les illusions des sens semblent montrer que rien, dans le réel, ne répond à ce qui nous est donné. (La même eau peut paraître chaude à une main que l'on sort de l'eau froide, froide à une main que l'on sort de l'eau chaude). Le rêve semble nous affecter de sensations qui ne répondent à aucun objet. Quant à la connaissance intellectuelle, on ne saurait y prouver quoi que ce soit sans tourner en un cercle (toute  démonstration part de vérités admises, mais celles-ci devraient, à leur tour, être démontrées. Pour faire une démonstration complète, il faudrait donc remonter à l'infini).  Ainsi, tout n'est qu'opinion, et la diversité des opinions des hommes suffit à montrer qu'aucune d'elles n'est valable. Sans doute, avons-nous parfois l'impression d'être dans le vrai. Mais, nous ne saurions justifier ce sentiment. Il faut donc douter de tout. Le scepticisme dénie toute valeur à la connaissance humaine.

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« l'espace et le temps; puis elles sont soumises aux catégories de l'entendement, qui introduisent la liaisonet l'unité dans le donné de l'intuition sensible.

C'est donc l'esprit qui construit sa connaissance.

L'esprit n'est plus ici considéré comme une faculté decontemplation, mais comme une puissance active, qui ne peut penser le réel qu'en le construisant selon sesexigences propres.

Le monde donné et pensé n'est pas le monde réel, puisqu'il est déjà élaboré par l'esprit. La science ne porte donc que sur le relatif, sur les phénomènes; mais nous sommes assurés que ses loisseront toujours vérifiées, que toute expérience leur sera soumise, puisque le divers de l'intuition sensiblesera toujours lié selon les mêmes règles a priori.

Par contre, nous ne pourrons atteindre le noumène, lachose en soi. La métaphysique et le dogmatisme sont donc en échec.

Les principes de la raison sont sans portée ontologique.

Valables quand ils s'appliquent à la matière de l'intuition sensible, ils conduisent, dès qu'ilsveulent dépasser ce domaine, à des constructions illusoires.

Tel est le criticisme relativiste de Kant. E.

Les théories modernes: a) Beaucoup de penseurs modernes ont jugé, comme Kant , que toute métaphysique était impossible, que la connaissance humaine était relative, et que sa forme achevée était la science.

Ainsi, Comte déclare que l'homme doit abandonner toute métaphysique et ne plus étudier que les phénomènes et leurs lois.

Laconnaissance scientifique ne peut être dépassée. Du reste, elle suffit à la pratique et satisfait le besoin d'unité de l'esprit.

L'état positif, caractérisé par l'abandon de toute métaphysique, est donc définitif.

b) Mais beaucoup de philosophes sont, après Kant , revenus à la métaphysique, soit par la voie du rationalisme, soit par celle de l'intuition.

On peut en effet tenter de dépasser la critique kantienne de deux façons:ou en essayant de montrer que la construction qu'opère l'esprit est celle du réel lui-même, ou en s'efforçantd'atteindre le réel à titre de pur donné, indépendamment de toute construction.

La première voie est celle del'idéalisme post-kantien.

Ainsi, pour Hegel , l'idée n'est pas seulement , comme pour Kant , liée à la structure de notre connaissance: elle est en fait l'être réel et total.

Il y a identité de la pensée et de l'être: "ce qui est rationnel est réel, ce qui est réel est rationnel" .

On parvient ainsi à l'idéalisme absolu. c) La seconde voie est celle des philosophes de l'intuition.

ainsi, selon Bergson , les échecs de la métaphysique viennent de ce qu'elle a toujours suivi la voie de l'intelligence. Bergson croit pouvoir atteindre l'absolu par une autre voie, en quelque sorte expérimentale.

L'intelligence, en effet, est faite pour l'action.

Elle déforme leréel en le morcelant, le simplifiant, l'immobilisant.

Elle perd de vue l'unique et l'individuel pour le général, le continupour le discontinu.

elle considère les choses du dehors et n'atteint que le relatif.

Mais, à côté de l'intelligence setrouve l'instinct, qui est "sympathie" et peut nous conduire au-dedans des choses. C'est grâce à l'instinct que nous pourrons atteindre le réel.

Mais, l'instinct est aveugle, il faut l'éclairer, l'élargir, le rendre conscient.

Cetteutilisation intellectuelle de l'instinct constitue l'intuition.

Par elle, nous atteindrons l'absolu. Libérons-nous, par conséquent, de tout ce qui, dans la représentation que nous avons du monde, est construit, retournons auxdonnées immédiates.

Essayons alors de coïncider du dedans avec ce que l'objet a d'unique, d'inexprimable.

Prenonsconscience de notre durée, qui est continuité pure et ineffable.

Nous serons ainsi au coeur même du réel.

Par d'autres méthodes, les philosophes existentialistes reviennent à l'intuition de l'être, et croient pouvoir retrouver, dans l'existence humaine, le principe de la connaissance et des valeurs.

Selon Heidegger , il s'agit encore d'éliminer l'inexacte vision du monde que nous prenons du point de vue d'un "on" impersonnel.

Mais, le retour au vécu authentique nous révèle, ainsi dans le souci du futur ou l'angoisse de la mort, la réalité même del'homme, et son rapport fondamental avec le Monde intersubjectif. Conclusion: Le rapport de l'esprit et du réel est celui de la nature de la vérité.

[1] George Berkeley (1685-1740): Religieux irlandais, célèbre pour son immatérialisme: "ëtre, c'est être perçu ou percevoir".

Notre perception n'est pas contact avec le monde matériel d'où l'affirmation de l'inexistence de lamatière en dehors de la perception que j'en fais.[2] David Hume (1711- 1776): Philosophe empiriste anglais.

Pour lui, toutes nos idées proviennent de l'expérience, et ce n'est que par ressemblance, contiguïté, causalité et habitude que se forge notre savoir.. »

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