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Notes sur l'argumentation

Publié le 03/11/2012

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Notes sur l'argumentation : La rhétorique se définit comme l'art de bien parler (« bene discendi scientia « selon Quintillien) dans le but d'agir sur autrui. C'est l'art de s'exprimer et de persuader par le discours. Les premiers traités des rhéteurs témoignent, dés le V° siècle avant J-C, du développement de la rhétorique. Elle se développe à Athènes à travers l'art des sophistes qui enseignaient la relativité de toute thèse en soutenant des opinions opposées sur un même thème. Les Sophistes les plus célèbres sont Protagoras (un des fondateurs de l'éristique (art de la controverse) et Gorgias (il développe de genre épidictique). Socrate et Platon leur reprochent leur déni du vrai et leur opposent une rhétorique dialectique qui cherche à atteindre la vérité. Aristote propose une théorie de l'argumentation dans son ouvrage La Rhétorique, au IV° avant JC. Elle est alors comprise comme un discours destiné à mener vers certaines conclusions un public non spécialisé, par le moyen d'un raisonnement. L'argumentation a donc, dés ses origines, partie liée avec la liberté, mais aussi avec l'affrontement (on cherche à régler les conflits par la parole). Cicéron (106-43, avocat et orateur politique) lui assigne trois finalités : instruire (docere), plaire (placere) par la beauté de la forme, émouvoir (movere) c'est-à-dire persuader en touchant les sentiments. Les genres oratoires : - le genre judiciaire (il porte sur le passé): Il s'agit d'établir, de qualifier et de juger des faits accomplis. Le but du réquisitoire est d'accuser, celui de la plaidoirie est de défendre.(Article « Abbé « de Voltaire) - le genre délibératif (il porte sur l'avenir) : c'est celui des discours en rapport avec une prise de décision. Son rôle est de conseiller ou de déconseiller un choix possible. (monologue délibératif au théâtre ; dilemme) - le genre épidictique : l'éloge et le blâme fondent ce genre. Il porte sur la description et l'évaluation de faits actuels. Ses critères sont ceux du beau et du laid, du vil et du noble. Son procédé central est l'amplification (hyperboles, métaphores, accumulations, répétitions,

« - « l’ethos » : l’orateur doit donner une bonne image de lui afin de disposer favorablement son destinataire qu’il peut louer (captation benevolentiae) (le Renard des Fables). - « Le pathos » : l’orateur fait appel aux sentiments de son auditoire afin de le faire réagir affectivement. B : Les arguments rationnels : - Deux principaux types de raisonnement : inductif (du particulier au général : le cas particulier permet une généralisation) et déductif (du général au particulier) - L’argument d’autorité : référence à une autorité en la matière (peut s’appuyer sur une citation) « Aristote dit que… » - L’analogie consiste à comparer deux faits, deux situations pour en déduire une valeur explicative, pour donner en exemple.

- Arguments montrant les conséquences absurdes d’une opinion ( raisonnement par l’absurde ) ; rapports de cause à effet (article « guerre ») - Argument ad hominem : Il s’agit de discréditer la personne plutôt que son discours en attaquant ses paroles ou ses actes (article « Abbé »).

- L’ironie (argumentation par l’absurde) ; arme essentielle de la stratégie argumentative parce qu’elle rend le lecteur complice .

Thèse explicite/thèse implicite.

Elle peut passer par une logique absurde (relier une cause et une conséquence sans rapports), par la caricature, par l’antiphrase… Les images peuvent constituer des arguments (implicites ou explicites). 1.

2- La disposition (la stratégie argumentative) : l’exorde constitue le début du discours (souvent avec la « captation benevolentiae » ; l’ « ethos » du locuteur s’y exprime), puis la narration (exposé des faits), la confirmation (exposé des arguments : l’orateur peut utiliser la concession (« s’il est vrai que…toutefois ») ou la réfutation (qui cherche à détruire les arguments de l’adversaire), enfin la péroraison (conclusion du récit qui récapitule l’ensemble des arguments et qui cherche à émouvoir l’auditoire). 1.

3- L ’ élocution : mise en forme du discours (choix des procédés stylistiques qui permettent à l’orateur de séduire l’auditoire et de mieux le convaincre et le persuader) • - Adaptation de son style à l’auditoire (choix du niveau de langue, du lexique, de la syntaxe) • - Système énonciatif (modalités de la phrase (injonctive, interrogative), emploi des temps, indices de personnes (« on », « je », « nous »…), vocabulaire évaluatif, adverbes modalisateurs ( « assurément », « sans doute », « peut-être »…) • - Choix des figures de rhétorique • - Choix des registres • - Choix des connecteurs logiques • - 1.

4- L’ action : gestuelle, intonations, expressions du visage, jeux de scène de l’orateur. 1.

5- La memoriam : procédés mnémotechniques qui permettent de mémoriser son discours. Notes sur l’argumentation : I Qu’est-ce qu’argumenter ? L’objectif du discours argumentatif consiste à propos d’un thème, de soutenir une thèse (une idée selon un point de vue) qui réponde à une problématique.

Il faut convaincre un adversaire, soit pour modifier son. »

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