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Nouveau Roman

Publié le 22/02/2012

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Il se distingue du roman traditionnel en ce sens qu’il ne raconte pas d’histoire, ne cherche pas à se positionner dans une dimension réaliste, mais au contraire à faire primer la subjectivité. S’inspirant de l’absurde de Beckett, de Carroll, puisant dans le surréalisme, ces romans se rapprochent d’un roman naturaliste qui s’obstinerait à faire de l’anti-roman : recul de l’écrivain par rapport à sa création, distance volontaire imposée au lecteur. Nathalie Sarraute expose, dans l’Ere du soupçon (1956), la théorie du nouveau roman. Elle part à la quête d’un monde imperceptible qui traduit les mouvements indiscernables de la conscience. Derrière la surface des apparences comme dans Le Planétarium se cache le fourmillement de l’essentiel. Claude Simon cherche à rendre compte du réel discontinu en proposant un flux d’images qu’il s’applique à restituer dans un projet qui s’apparente à un gouffre sans fin, à mesure que se creuse l’abîme entre le mot et l’objet. Il illustre sa théorie dans Orion Aveugle. Autres images chez Robbe-Grillet, principale figure de proue du nouveau roman. Instantanés (1962) livre un monde en à-plat. Dans le labyrinthe (1959), longue avancée d’un soldat égaré. Plus il avance, plus il se perd dans un récit qui, de la phrase aux mots, se fait labyrinthique. Autre figure importante du nouveau roman, Michel Butor (La Modification), qui offre parfois des récits conventionnels qui pourtant ne le sont pas.

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