Devoir de Philosophie

L'Odyssée d'Homère

Publié le 17/02/2011

Extrait du document

Mardi 20 octobre :

 

- Un récit épique des temps anciens :

 

Dans cette partie, nous essaierons de manière succincte de mettre à jour l’essentiel des connaissances sur les différentes sources de l’Odyssée. Puis, nous verrons l’importance de la figure de l’aède qui est celle d’Homère puis finirons par voir à travers des textes majeurs comme l’Enéide et le Télémaque l’influence de ce modèle.

 

A – Les temps homériques :

 

Dans l’Odyssée se mêlent trois époques distantes dans le temps et ignorantes les unes des autres. En effet, comme le fait remarquer, Jacqueline de Romilly : «  L’écart est en effet très grand entre la date du VIIIe siècle et celle de la guerre de Troie dont traite Homère. La guerre de Troie, elle, se place vers 1200 avant J.C. Entre le sujet et le récit, quatre siècles se sont écoulés, et des siècles particulièrement riches en rebondissements historiques : on les connaît mieux depuis les découvertes archéologiques qui se sont succédé à vive allure à partir du dernier quart du XIXe siècle et jusqu’aux toutes dernières années. »

 

Comme le mettent en avant les découvertes archéologiques, la première civilisation d’envergure et la civilisation crétoise ou minoenne.

 

Site Wikipédia internet

 

 

 

Fresque reconstituée par Evans, connue sous le nom « Prince aux lis ».

 

Stylistique [modifier]

L’entrée du palais se fait sur le côté ouest du palais, par la grande cour. À première vue le palais semble être un labyrinthe mais c’est en fait un système très cohérent et logique. Ce système est dédalique. Il comporte de nombreuses chicanes pour les entrées, sauf pour la cour centrale. Ce système est aussi une protection bien que la mer soit la première protection. Les entrées sont souvent multiples (polythyron) et les baies sont séparées par des piliers et il y a de nombreux passages couverts ce qui ajoute encore à l’impression de labyrinthe.

 

Le palais étant le centre de diverses fonctions; on les retrouve en plan : l’aile Ouest contient une vingtaine de magasins, de longs couloirs en épi, qui sont des réserves de nourriture. (le palais était un ‘coffre fort de nourriture’). Au même niveau, côté cour on retrouve la fonction religieuse avec la salle du trône (trône en stuc et fresques à griffons sur fond pourpre) Il y a aussi des puits de lumière entre les pièces, les ‘bains lustraux’, dus à une juxtaposition de pièces très condensée qui nécessite ce genre d’infrastructures puisqu’en certains endroits le palais atteignait cinq niveaux.

 

Près de la salle de trône se trouve la ‘crypte aux piliers’ qui est le sanctuaire principal du palais. Aux étages se trouvent les pièces les plus importantes : les halls de réception et des bureaux administratifs. La cour centrale (~1 200 m²) typique des palais crétois, a une fonction rituelle : elle accueille la tauromachie représentée sur de nombreuses fresques, elle consiste en voltige avec des taureaux.

 

Les quartiers royaux se trouvent au sous-sol (salle hypostyle) et au rez-de-chaussée de l’aile est. Dans ce quartier se trouve un quartier féminin (gynécée) que l’on atteint par un escalier à trois volées avec en son centre un puits de lumière qui servait de ventilation. Au niveau jardin, se trouve un mégaron à la crétoise ou ‘salle des doubles haches’, le plus monumental et caractéristique de l’architecture minoenne qui est une salle de réunion ou le roi recevait ses hôtes autour du foyer central. (eschara)

 

Esthétique

 

 

Exemple de reconstitution proposée par Arthur Evans.

 

Les colonnades crétoises sont formées d’un nombre impair de colonnes dites renversées car elles s’évasent vers le haut. Ce sont des colonnes en bois de couleur rouge qui sont plantées dans le sol et surmontées du chapiteau typique crétois. Tout le palais possède un toit plat ce qui est assez courant sous ces climats. Les façades sont monumentales, elles s’étendent sur plusieurs niveaux et sont rythmées par des piliers et des colonnes rouges sur des murs en gypse et en albâtre. Pour rompre la monotonie des façades elles contiennent de nombreux redans.

 

On ne sait pas vraiment à quoi ressemblait le palais et on dénombre aujourd’hui beaucoup de reconstitutions très différentes. Le palais comme on le voit de nos jours est le fruit du travail de Sir Arthur Evans qui fit de nombreuses reconstructions très controversées ( à grand renfort de béton) et même parfois erronées.

 

L’intérieur du palais est agrémenté de magnifiques fresques aux motifs marins et de taureaux. On y retrouve aussi une multitude de vases. De nombreuses pièces étaient richement décorées comme les quartiers de la reine avec ses fresques de dauphins ou la salle du trône. La palette de couleur des Crétois était très riche et se diversifiait en bleus, rouges,…

 

Les Pithoi de Cnossos]

 

 

Quelques unes des jarres retrouvées dans les magasins de Cnossos

 

Les pithoi (πίθοι / píthoi), sont de grandes jarres de terre cuite, construite par les Minoens pour conserver, pour la plupart, de l'huile d'olive. Ces pithoi étaient hermétiquement closes par des sceaux indiquant le nom de leur propriétaire. Malheureusement, Arthur John Evans, croyant pouvoir voir des pithoi encore pleines, brisa de nombreux sceaux. Les jarres \"géantes\" étaient gardées dans les caves du palais. Toutes les jarres tenaient avec un ensemble de cordes dans des magasins situés dans l'aile orientale du palais. La grande quantité de celles-ci est une interrogation pour les archéologues. Pour certains, il s'agissait de pouvoir stocker l'huile produite en un seul et même endroit, dans ce cas, Cnossos. Ou bien, il s'agissait d'une réserve, qui devait alors être composée de nombreuses autres victuailles, pour survivre à une quelconque attaque. Le plus intéressant, ce sont les marques noires qui couvrent parfois des murs du Palais de Cnossos. Il s'agit en fait d'huile dont les jarres auraient explosé sous les flammes.

 

Ces jarres rappellent la légende de Glaukos, le fils de Minos, supposé souverain de Cnossos par Arthur Evans, qui serait tombé dans une jarre remplie de miel et qui s'y serait noyé.

 

C’est cette civilisation qui a fortement influencé celle qui nous intéresse la civilisation mycénienne. Celle-ci s’étend à peu prêt de 1600 à 1200. Elle se caractérise par l’importance de cités aux remparts énormes, pleines de trésor, d’armes, de bijoux, de statuettes et de vases. Sans doute est-ce ces richesses qui causeront sa perte !

 

Site à visiter dont voici le plan Clio- la muse

 

http://www.cliolamuse.com/spip.php?article14

 

• L’État mycénien

 

• Mythes homériques

 

• Les palais mycéniens

 

• Arts mycéniens

 

• Pylos

 

• Tirynthe

 

• Le monde mycénien

 

Mycènes

 

Cité du Péloponnèse qui a donnée son nom à la civilisation mycénienne. La légende situe à Mycènes la dynastie des Atrides et la royauté d’Agamemnon. Vue la place qu’elle occupe dans l’épopée grecque, Mycènes était probablement le plus prestigieux des palais mycéniens.

 

 

Mycènes : cercle des tombes A.

 

Mycènes était reliée à la plupart des cités de l’époque par un réseau de routes et de ponts. La situation de Mycènes, qui dominait à la fois la mer et l’Argolide, lui permettait de contrôler le commerce dans une grande partie de la mer Egée. La cité dominait la plaine qui permettait l’élevage des chevaux. L’immense enceinte renfermait un véritable complexe administratif : des demeures, des sanctuaires, des magasins, des cours royales ornées de fresques colorées et de sculptures de pierre. Heinrich Schliemann mit au jour les tombes des rois et des reines du XVIe siècle, c’est à dire du début de la montée en puissance de la cité.

 

La richesse du matériel funéraire atteste de la prospérité de cette période. La tradition en garde le souvenir dans l’expression « Mycènes riche en or ». La quantité d’or fabuleuse et les bijoux retrouvés dans les tombes du cercle A, les objets importés et les masques funéraires constituent un ensemble sans équivalent. Les armes sont aussi somptueusement décorées que les bijoux. Si la cité devait sa richesse au commerce, cette activité fut peut-être également la cause de son déclin car de telles richesses rendaient leurs possesseurs vulnérables, d’autant plus vulnérables que leur prospérité reposait sur des relations étrangères et l’accès à des matières premières rares, telles que l’étain et l’or.

 

 

Visite du site

Juste après la porte des Lionnes, accolé à la muraille, on découvre un cercle de dalles verticales enfermant des tombes, appelé par les archéologues cercle A des tombes royales. Ces tombes sont datées entre 1600 et 1500 av. J.-C. Dans les cinq tombes, Schliemann découvrit une grande quantité d’objets en or : masques, épées, vaisselles, appliques, bijoux en or et en pierres précieuses et un rhyton. Au sud-ouest de la cité, un second cercle de tombes, appelé cercle B des tombes royales, a aussi été mis à jour mais il était moins richement doté : seule tombe contenait un masque. Ces tombes sont datées entre 1650 et 1550 av. J.-C.

 

Le Trésor d’Atrée est l’un des monuments les plus impressionnants de Mycènes : c’est une tombe surmontée d’une voûte en encorbellement, appelée tombe en « tholos », qui s’élève à 13,50 mètres. Sa façade était ornée de deux colonnes sculptées et peintes (désormais exposées au British Museum).

 

 

 

 

 

 

 

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LA CIVILISATION MYCENIENNE

Les Mycéniens appelés “Achéens” par Homère dans l’Iliade sont, à l’origine, des tribus indo-européennes qui envahissent la péninsule des Balkans vers 2000 av. J.-C. Peuple guerrier et féodal, ils s’installent à Argos, Mycènes, et Tirynthe où ils construisent des enceintes fortifiées. 

 

Par l’intermédiaire des Cyclades, les Mycéniens découvrent vers 1600 av. J.-C. la culture minoenne, comme en témoignent les objets trouvés dans les sépultures dites “tombes du cercle B”, creusées dans le rocher à l’extérieur des murailles de Mycènes. Les Mycéniens ne tardent pas à lancer des expéditions maritimes contre les Crétois et c’est à eux qu’on attribue vers 1400/1450 la disparition de la civilisation minoenne. Néanmoins, il est probable que la grande éruption volcanique qui dévaste à la même époque l’île de Santorin a dû également contribuer à ce déclin. Avec la ruine de la civilisation crétoise et l’essor des Mycéniens, le centre d’activités de la mer Egée se déplace vers les palais de la Grèce continentale. 

 

A l’époque mycénienne, la Grèce est formée de plusieurs royaumes indépendants. A Tirynthe, non loin de Mycènes, s’élève un palais fortifié et doté de casemates. D’autres édifices semblables se dressent à Pylos (sur la côte ouest du Péloponnèse), à Athènes sur l’Acropole, à Thèbes et dans le nord jusqu’à Iolcos (en Thessalie). Ces constructions luxueuses sont occupées par les classes dirigeantes, tandis que les agriculteurs et les artisans vivent dans les villages avoisinants. Rien ne prouve que de véritables villes existaient alors en Grèce continentale.

 

 

 

 

 

 

 

Copyright : Stéphane Jeanneteau

 

Carte originale est réalisée à partir d'une carte d' euratlas.net et avec leur autorisation

 

 

 

MYCENE : Une cité prospère

Mycènes, “surtout riche en or” selon Homère, est un centre économique et artistique très actif. La richesse de Mycènes provient également du travail de ses agriculteurs et de ses artisans, comme en témoigne l’abondance de leurs productions. Les archéologues ont trouvé des poteries mycéniennes en Egypte, dans de nombreuses localités de la côte syrienne, dans le sud de l’Italie, en Sicile, et des objets en métal dans des lieux aussi éloignés de la Grèce que le Wessex, en Angleterre. Les tombes mycéniennes ont, pour leur part, livré d’importantes quantités d’ambre, qui était acheminé, à travers l’Europe centrale, du littoral de la Baltique jusqu’à l’Adriatique.

 

Un peuple de guerriers

La prospérité de la Grèce mycénienne repose aussi sans doute sur les razzias qu’effectuent les guerriers mycéniens à l’étranger. Une de ces expéditions, dirigée contre la forteresse de Troie, va constituer la trame des poèmes homériques. Il est difficile de se fier aux récits - rapportés des siècles plus tard - des héros de l’époque troyenne pour obtenir des renseignements précis sur l’époque mycénienne, mais les données archéologiques montrent que les guerriers mycéniens étaient bien équipés en armes, en armures et en chars. Selon certaines chroniques hittites d’Asie Mineure, les Egéens seraient souvent venus perturber la vie des régions côtières.

 

 

 

Masques d’or de tombes royales de Mycènes

 

 

 

La fin de la civilisation mycénienne

Après 1300, la puissance mycénienne connaît un certain déclin. Le palais de Pylos, détruit avant l’an 1200, ne sera jamais reconstruit. Les seigneurs de Mycènes, d’Athènes et d’autres villes consolident en hâte leurs enceintes et construisent des passages secrets pour accéder aux sources d’eau potable. On tente même de fortifier l’isthme de Corinthe, mais cette défense se révèle vaine, car Mycènes tombe vers 1150. L’écriture et les arts complexes qui s’étaient développés dans l’orbite des palais mycéniens disparaissent. La Grèce se dépeuple: les hommes se cachent dans les villages de montagne ou se nomadisent; seules quelques bourgades restent habitées. Selon l’hypothèse la plus vraisemblable, cet effondrement s’expliquerait par une suite d’incursions et d’expéditions menées par les peuples barbares hellénophones qui vivaient sur la frange balkanique du monde mycénien. Ces envahisseurs, que l’on appellera plus tard les Doriens, repoussent une partie des Mycéniens vers les côtes de l’Asie Mineure et jusqu’à Chypre. Ils occupent ensuite une grande partie de la Crète et des îles voisines, gagnant même Rhodes et le sud-est de l’Asie Mineure.

 

L’héritage mycénien

Avec la fin du monde mycénien, la Grèce retombe dans un état de barbarie proche de celui qu’elle avait connu vers l’an 2000 av. J.-C. Mais, elle ne perd pas pour autant tout l’acquis de cette civilisation. La céramique, par exemple, après une période de décadence, évolue du style mycénien vers le proto-géométrique qui annonce l’art grec classique. Les tablettes en linéaire B nous apprennent que l’époque mycénienne vouait déjà un culte aux principaux dieux qui formeront le panthéon grec: Poséidon, Dionysos ou Athéna. Elles mentionnent également des esclaves du nom d’Hector, comme le personnage de l’Iliade, mais la tradition épique n’en est probablement encore qu’à ses premiers balbutiements. 

 

Ainsi, les bouleversements qui interviennent à la fin du bronze récent font disparaître de Grèce les formes d’expression artistique les plus élaborées, mais il subsiste une base sur laquelle les Grecs vont édifier leur culture: sans la civilisation mycénienne, le monde grec classique n’aurait probablement jamais vu le jour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- C’est donc à la fin de cette période que se situe l’expédition contre Troie, commandée par Agamemnon, roi de Mycènes.

 

Il est facile de constater que c’est vers la fin de cette civilisation que se situe la guerre de Troie.

 

-       quels sont les éléments minoens ou mycéniens  que l’on retrouve dans l’Odyssée ?

 

-       La réputation guerrière des Achéens comme les nomme Homère

 

-       Le bain donné à Ulysse dans une salle attenante au megaron. (On a retrouvé des baignoires en terre à Pylos.)

 

-       La coquetterie des femmes, les jeux et les bateaux représentés sur les fresques de Cnossos.

 

-       Le panthéon mycénien des Dieux qui est à l’origine de celui de l’époque grecque classique.

 

-       Mais comme le met en évidence la découverte de tombe, les achéens-mycéniens de brûlaient pas leur mort.

 

-       P. 19 d’ellipses

 

-       «  après l’effondrement du monde mycénien, la densité de la population diminue considérablement et certaines régions de Grèce sont presque désertées, comme la Laconie ou la Messénie. On ne compte plus que 40 sites occupés au XIe siècle pour 400 au XIIIe. On note parallèlement la présence de réfugiés achéens en Attique, en Eubée, à Chios, à Chypre et sur les côtes d’Anatolie et leurs îles avoisinantes, voire même dans la Méditerranée occidentale ; chaque groupe semble se replier sur lui-même et vivre en autarcie sous l’autorité du chef local, le basileus mycénien, personnage subalterne qui trouve ainsi ses lettres de noblesse dans l’organisation archaïque de la cité grecque, comme on le voit chez Homère. Alcinoos, entouré d’une aristocratie qui l’assiste et qui lui est soumise, en constitue le modèle idéal, tandis qu’à Ithaque, on en mesure les difficultés puisque l’autorité d’Ulysse est combattue et contestée par les prétendants ; il ne faut pas moins que l’entremise d’Athéna pour rétablir un peu d’ordre. »

 

La deuxième époque est celle du moment présumé de l’écriture que l’on nomme «  les âges obscurs » ( XIe et VIIe siècle avant J.C)

 

 

 

Le problème, c’est qu’on ne peut pas retrouver ces éléments car on n’ a aucune trace archéologique. On ne peut faire que des conjectures.

 

-       Quels sont les éléments dans l’Odyssée  qui représentent l’époque d’Homère ?

 

-       Le système politique et social de la maison seigneuriale comme celle d’Alcinoos. 

 

-       Apologie de la vie simple ou même une princesse aussi riche que Nausicaa va laver son linge au fleuve, ou la reine Arété s’occupe de l’intendance. Alcinoos possède un verger qui est le symbole de la simplicité même si celui-ci semble merveilleux. Laërte cultive sa vigne. 

 

-       Ulysse n’est rien d’autre qu’un propriétaire terrien à la vie bien campagnarde dont les richesses alimentaires sont ruinées par les prétendants.  

 

«  Aristocratie foncière et commerçante dans le cadre de petites exploitations familiales, telle a bien pu être au VIIIe siècle le visage des comptoirs coloniaux soumis au partage des terres auquel procédait l’oikistès, ou celui des propriétés rurales de Grèce que commandait le basileus. » ellipses p. 21.

 

-       De plus, la présence de la mer rappelle qu’à l’époque d’Homère, le commerce reprend de plus bel.

 

-       La vie dépeinte dans l’Odyssée à la vraisemblance que lui donne le vécu.

 

Mais, l’Odyssée est avant tout une création littéraire. Le temps de l’épopée est aussi celui où règne l’idéal. cF les 5 âges de l’humanité selon Hésiode. Ulysse rentre chez lui, son fils a grandi, son chien va mourir, mais lui et Pénélope n’ont pas changé. Comme vous l’avez remarqué lors du relevé chronologique si l’on connaît bien le temps que passe Ulysse à naviguer, il rencontre des êtres appartenants au merveilleux et à l’univers des contes. Comment peut-on justifier qu’il passe une année chez Circé ?  A certains moments, le temps perd de sa réalité. La principale source qui a inspiré Homère s’il a existé c’est la tradition orale des histoires qui lui ont été transmises.

 

Je laisse à nouveau la parole à Jacqueline pour vous expliquer la chute de cette civilisation et son rapport avec Homère. Que sais-je ? P.6 et 7

 

- Il faudra encore attendre le VIe siècle avant J.C pour que l’Iliade et l’Odyssée qui voyageaient à travers le temps et l’espace le plus souvent grâce à la parole soient officiellement fixées et qu’ensuite elles circulent sous une forme fixe.  ( Athènes sous Pisistrate.)

 

Pisistrate (en grec ancien Πεισίστρατος / Peisistratos), né vers 600 av. J.-C., mort en 527 av. J.-C., est un tyran d'Athènes.

 

Fils de l'eupatride Hippocrate, Pisistrate s'empara du pouvoir par la ruse, en occupant l'Acropole (561 av. J.-C.), et fut le premier tyran d'Athènes, ainsi que le fondateur de la dynastie des Pisistratides, dynastie qui ne lui survivra que dix-sept ans.

 

Par son œuvre d'homme politique et d'homme d'État, il a arraché définitivement Athènes à la domination de l'antique oligarchie aristocratique et préparé, par une politique extérieure nouvelle et audacieuse, la domination militaire et commerciale d'Athènes en mer Égée, condition préalable à l'instauration de la démocratie et à l'apogée de la puissance athénienne au Ve siècle , le « siècle de Périclès ».

 

La conquête du pouvoir par Pisistrate s'inscrit dans un mouvement général des cités grecques, où se généralise la tyrannie. À Corinthe, Milet, Sicyone, Samos, Mytilène, dans les colonies d'Asie Mineure, des tyrans et des dynasties de tyrans prestigieux liquident la domination oligarchique, enrichissent et renforcent leurs cités, mais aussi développent le commerce et son corollaire, les conquêtes.

 

Ces deux épopées sont donc le résultat d’une longue tradition orale qui a mêlé des éléments anciens venus de l’époque de la guerre de Troie et d’autres éléments empruntés à l’époque d’Homère.

 

Nous avons ensuite travaillé sur cette question qui pose le problème de l’interpolation. En effet, l’Odyssée est le résultat d’une longue tradition orale issue de sources diverses. D’où cette question de synthèse possible proposée par Catherine Durvye dans la collection ellipses p.143 Pourquoi est-on tenté de voir une interpolation dans le récit des amours d’Aphrodite et Arès au chant VIII de l’Odyssée.

 

Méthodologie : Quelles sont les attentes contenues dans le sujet ? 1/ définir le terme d’interpolation dans l’introduction. 2/ démontrer ce qui a pu amener les chercheurs à penser que ce texte est un ajout. 3/ donner un sens à «  est-on tenté » qui remet en cause cette hypothèse.

 

Thèse qui justifie l’interrogation des chercheurs : en quoi cet insert est-il étrange ?

 

Argument 1 : La manière étrange dont ce récit est mise en scène. Demodocos se trouve au milieu d’un cercle de danseurs. On ne comprend pas bien l’utilité de cette longue digression.

 

Argument 2 : Avant, il a surtout évoqué le cycle troyen à travers deux événements ; l’un qui appartient à l’Iliade  (l’épisode du cheval de Troie) et l’autre aux récits du cycle troyen ( la colère entre Ulysse et Achille) . De plus, ces deux épisodes sont racontés de manière narrativisé alors qu’Arès prend la parole pour inviter Aphrodite aux plaisirs de l’amour.

 

Argument 3 : le caractère grivois de ce récit est incongru même s’il intervient après un moment de tension, ce qui peut le justifier. En effet, Ulysse a été provoqué par ses hôtes et a du prouver sa force. Les Phéaciens s’excusent. Mais tout de même ce récit ne se justifie guère. Cet épisode met en scène la duplicité d’Arès et d’Aphrodite et le piège qui les ridiculisent.

 

Argument 4 : ( argument de type scientifique ) citation de l’ellipses «  On pourrait enfin mentionner que dans l’Iliade, Héphaistos est mariée à Charis et non à Aphrodite ; qu’elle n’est jamais considérée comme la déesse de Chypre, Chypre appartenant sans doute pas aux Grecs aux IXe et VIIIe siècle avant J.C. Enfin la thématique de ce chant est sans lien, semble-t-il, avec l’action principale qui vise le retour d’Ulysse à Ithaque. L’épisode semble donc bien une interpolation tardive. »

 

Néanmoins, cette interpolation avérée peut se justifier. Il semblerait qu’il s’agisse d’un ajout plaisant des grammairiens alexandrins qui ont consigné le texte et non le fait d’Homère. Elle date donc du IIIe ou du IIe siècle avant J.C.

 

Thèse qui justifie cette interpolation car elle fait écho à la situation d’Ulysse.

 

Argument 1 : Comme Hephaistos qui est boiteux, Ulysse est diminué par son séjour en mer. De plus, sa force a été remise en cause par Euryale un jeune Phéacien. Ainsi, comme Héphaistos sa puissance est affaibli et il risque de voir son pouvoir contesté.

 

Argument 2 : De plus, cet épisode a une forte valeur symbolique. En effet, il crée un parallèle entre la vie des dieux et la vie des hommes. L’histoire d’Arès et d’Aphrodite ne met en scène qu’un adultère. Les actions des dieux sont donc le miroir de celles des hommes avec le merveilleux en plus.

 

Argument 3 : A cela s’ajoute la puissance de l’allégorie, puisque le dieu de l’amour et de la guerre se liguent contre l’ingéniosité. Mais la ruse est quand même gagnante dans l’histoire.

 

 Jeudi 22 octobre :

 

Devoir de type Bac 2 sujets au choix :

 

Sujet 1 :

 

Comment Homère combine-t-il réel et merveilleux dans l’Odyssée ? (12 points)

 

Quel rôle joue le devin Tirésias au chant XI ? (8 points)

 

Sujet 2 :

 

Quel rôle joue la mer dans les chants V à XIII de l’Odyssée ? (12 points)

 

Quels sont les signes qui désignent la Phéacie comme une Utopie ? (8 points)

 

Les élèves n’ont pu traiter qu’un sujet. Note de la question la plus complète sur 10.

 

A refaire rapidement, après les vacances, en deux heures.

 

Jeudi 5 novembre :

 

Notes du DM sur l’altérité.

 

En quoi l’Odyssée est-elle une épopée ?

 

En Grèce antique on attribue à l’aède légendaire Homère deux épopées l’Iliade et l’Odyssée. L’origine de ces deux textes n'est pas certaine : divers récits et anecdotes portant sur le siège de la ville de Troie par les Achéens, colportées par de nombreux aèdes, y auraient été rassemblées, couchées par écrit et rédigées avec soin par Homère, à moins que ce travail n’ait été réalisé ultérieurement, à partir des récits d’Homère lui-même, si même les thèses posant son existence sont fondées.

 

L’Iliade et l’Odyssée furent pendant des siècles un élément fondamental de la culture grecque. À l’époque classique, l’épopée, l’un des trois genres poétiques, avec le drame et la poésie lyrique, que distinguaient les grecs, est pourtant concurrencée par la poésie dramatique. Au IVe siècle, Aristote écrit une Poétique où il compare les deux genres, donnant finalement la prééminence au genre dramatique, et où il en offre une théorisation sommaire. Il y justifie par exemple l’emploi du \"mètre héroïque\" (l’hexamètre dactylique) pour l’épopée, qu’il pense le mieux adapté aux objectifs de ce genre. D’après lui, en effet « l’héroïque est le plus posé des mètres et celui qui a le plus d’ampleur: aussi se prête-t-il le mieux aux noms étrangers et aux métaphores, car la poésie narrative est la plus riche de toutes. »

 

Pour nous aider à comprendre ce qu’est l’épopée nous utiliserons le guide des idées littéraires  d’Henri Bénac (Hatier).

 

«  Le mot venu du grec, signifie «  action de faire un récit ». L’épopée consiste donc à raconter, par opposition au drame et au lyrisme. Du roman, avec lequel elle se confondait à l’origine (Homère), elle se distingue en ce qu’elle a pour but d’exalter un grand sentiment collectif. L’épopée est donc une histoire, élaborée de manière littéraire, qui garde le souvenir d’un événement historique transformé par la légende. »

 

Selon Bénac voici les caractéristiques du registre épique :

 

-       Le récit d’une action valorisant les valeurs fondamentales d’un peuple ou d’une nation.

 

-       Des exploits extraordinaires dans tous les domaines provoquant un enthousiasme qui suspend la raison et permet la croyance au miracle ou à diverses formes de merveilleux.

 

-       Des personnages très nombreux dont se détache un héros central symbolique, simplifié à un trait, agrandi, de façon à catalyser l’enthousiasme, à réaliser ce que souhaite le cœur.

 

-       L’exaltation passionnée de valeurs collectives d’un groupe clos ou de l’humanité entière. Cette morale est présente de façon sommaire, sans démonstration, mais elle entraîne une approbation enthousiaste. (beaux sentiments)

 

-       Le style épique impose récit et description, agrandit et simplifie les choses, fait appel aux images symboliques, à la déformation, au merveilleux, aux visions surnaturelles, voire cosmique (l’univers participe au drame). Ces effets et sa passion aide le lecteur à sortir du réel.

 

-       En quoi cette définition s’applique-t-elle à l’Odyssée ? à faire pour le jeudi 12 novembre. Afin de vous aider voici un corrigé des annales qui est à votre disposition au CDI et évoque encore une autre caractéristique de cette épopée, son caractère poétique.

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

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Mardi 10 novembre :

 

4 heures de philo + l’après midi = sortie théâtre à l’auditorium pour voir U-topie =

 

 

 

Jeudi 12 novembre :

 

Mise en commun du travail sur l’Odyssée + figure de l’aède.

 

Correction des questions à 12 points voir les annales

 

Correction des questions à 8 points ensemble.

 

Voici la correction du sujet sur le merveilleux et le réel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 17 novembre : devoir type bac

 

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