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Oedipe roi

Publié le 03/11/2012

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Commentaire composé prologue d'OEdipe Roi. Introduction : La tragédie est un genre théâtral dont l'origine remonte au Ve siècle avant J-C, à l'époque de la Grèce antique. Elle nous développe généralement une action mettant en scène des héros ou des personnages de rang social élevé, en vue d'émouvoir et d'instruire le spectateur, provoquer sa terreur et sa pitié par le spectacle des passions humaines en lutte entre elles ou contre le destin.Nous retrouvons cette notion au sein de l'oeuvre de Sophocle, OEdipe Roi. Le dramaturge grec, né en 496 avant J-C et mort en 406 nous conte l'histoire d'un homme dont le destin se renverse peu à peu. Cet homme est coupable à la fois de parricide et d'inceste, car il a, sans le savoir, tué son propre père, Laïos, et épousé sa propre mère, Jocaste. Le passage étudié est ce qu'on appelle le prologos c'est-à-dire la partie de la pièce qui précède l'apparition du choeur. Devant le palais royal, OEdipe dialogue avec le grand prêtre de Zeus à propos d'une peste mystérieuse qui ravage la ville de Thèbes. Créon, le beau frère d'OEdipe, revient de Delphes où il est allé consulter l'oracle d'Apollon. Le dieu ordonne de venger le meurtre du roi Laïos, demeuré impuni. Et c'est Oedipe qui va se charger de l'enquête. Ainsi, par quels moyens Sophocle met en place les enjeux tragiques du mythe ? Pour répondre à cela, nous ferons une étude constituée de deux parties. Premièrement, nous nous intéresserons à l'aspect du prologue qui se montre à la fois conventionnel et complexe. Puis, nous regarderons en détail la mise en place du dévoilement tragique. Par un prologue conventionnel mais complexe Scène d'exposition type Selon la définition d'Aristote dans sa Poétique, le prologue est « la partie complète de la tragédie qui précède l'arrivée du choeur. C'est exactement le cas ici. La structure du prologue se compose de deux dialogues (Oedipe avec le prêtre puis Créon). Le prologue est conventionnel en ce sens que, dans une atmosphère d'angoisse et d'attente, celui-ci donne tous les renseignements nécessaires au spectateur : Il permet de matérialiser le lieu : D'une part la ville de Thèbes est évoquée dès le premier vers de façon indirect, puis par une série de périphrases : « jeune lignée de notre vieux Cadmos «, «&nb...

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« des habitants « nos plaintes, nos sanglots ».

Par la personnification du fléau (« une déesse Porte-torche, déesse affreuse entre toutes, la Peste, s’est abattue sur nous »).

L’évocation de la souffrance et la douleur qu’implique la Peste inscrit la représentation dans un registre pathétique et ajoute ce pathétisme à la mise en scène : les enfants sont « accroupis », puis « à genoux » sur les marches du palais comme pour supplier d’être secourues.

Par ailleurs Œdipe désigne ses interlocuteurs en insistant sur leurs attitudes suppliantes (« figés devant moi, avec des rameaux suppliants pour couronner votre geste, tandis que la ville est peine de fumée d’encens, pleine de litanies et de supplication.

» Tout ceci contribue à la théâtralité du passage.

-Puis l’arrivé de Créon fait évolué l’exposition du pathétique au dramatique c'est-à-dire qu’il apporte tout ce qui suscite ou maintient l’intérêt.

En effet avec sa venue arrive l’énigme quasi-policière dans laquelle va se lancer Oeudipe : Qui a tué Laïos ? Comment identifier les coupables ? Ainsi pathétique et dramatique stimule deux émotions propres à la tragédie antique : la terreur et la pitié.

Terreur devant les ravages de la Peste et pitié pour les victimes ainsi que pour Oedipe, dont la grandeur accentuée (« Ô toi, le meilleur des humains ») ne rendra sa chute que plus terrible, marquante et pour lui et pour le spectateur.

2) Des rapports complexes et tragiques.

Face au peuple : - La pièce consiste à faire jouer des paroles de type différentes pour mettre en scène des notions politiques tel que la souveraineté.

C’est ainsi que le héro-tyran se retrouve face au peuple qui tantôt le vénère et tantôt exige de lui d’assumer ses fonction de sauveur de la cité : « Ce que tu fus, sois le encore ».

Œdipe n’a pas le choix.

Le peuple lui pose un ultimatum.

Ainsi le prologue rend compte de l’étroitesse qu’il ya entre pouvoir du peuple et pouvoir du roi.

- La première adresse d’Oedipe se fait à des enfants et un vieillard qui représente la parole raisonnable.

Ce détail ne semble pas anodin et fait référence à la mise en scène des trois âges qui est par ailleurs le sujet de l’énigme de la Sphinge : τί ἐστιν ἐ μίαν ἐχον φωνἐν τετράπουν καἐ δίπουν καἐ τρίπουν γίνεται « Quel être, pourvu d’une seule voix, a d’abord quatre jambes, puis deux jambes, et trois jambes ensuite? »  Il s’agit de l’homme. Dès le départ, ce clin d’œil à l’énigme met en avant Œdipe à travers ces exploits passés.

Face aux dieux. »

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