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Oeuvres poétiques de Rimbaud

Publié le 06/04/2013

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rimbaud

Arthur Rimbaud lit Baudelaire en 1870. Il s'enthousiasme pour les dernières lignes des Fleurs du mal qui proposent un pari au poète : "Plonger au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau". Il reprend la formule à son compte, met au-dessus de tout cette exigence de modernité.

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« « Je voyais très­ franchement une mosquée à la place d'une usine, une école .

de tambours faite par des anges, des calèches sur les routes du ciel ; un salon au fond d'un lac;» Délires II EXTRAITS Dans un de ses premiers poèmes, Rimbaud fait un parallélisme entre lerrance et la poésie Ma Bohème Je m'en allais, les poings dans les poches crevées; Mon paletot aussi devenait idéal, J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal; Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées! Mon unique culotte avait un large trou.

- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes.

Mon auberge était à la Grande­ Ourse.

-Mes étoiles au ciel avaient un doux frou­ frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur; Où, rimant au milieu des ombres fantas­ tiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de ' mon cœur ! Par ce poème, Voyelles, Rimbaud rend sensible les associations de différents ordres sensoriels Voyelles A noir, E blanc, I rouge, U vert, 0 bleu : voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes: A, noir corset velu des mouches éclatantes Qui bombinent autour des puanteurs cruelles, Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes, Lances de glaciers fiers, rois blancs, fris­ sons d'ombrelles ; l, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes ; U, cycles, vibrements divins des mers virides Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides Que /'alchimie imprime aux grands fronts studieux; 0 suprême Clairon plein des strideurs étranges, Silences traversés des Mondes et des Anges: - 0 /'Oméga, rayon violet de Ses Yeux! «Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir!» Le Bateau iv re N OTES DE L'ÉDITEUR « Tel est bien chez Rimbaud le projet essen­ tiel de la création poétique : convertir la nostalgie baudelairienne en un mouvement de conquête, transmuer le passé en avenir, brûler si possible le présent et, à tous les niveaux de l'être, éveiller la future vigueur réalisé après elle, d'un jaillissement et · d'une forme, au croisement qu'elle réalise ( ...

)entre une "grâce" et une "violence", à la possession simultanée qu'elle rend pos­ sible d'une "élégance", d'une "science" et d'une "vigueur".

» -Jean-Pierre Richard, Poésie et Profondeur, Le Seuil, 1955 nous maintient dans une attente interroga­ tive qui est l'essence même de la poésie.» Daniel Lewers, Rimbaud, Poésies, Librairie Générale Française, 1972 ( ...

).Le prestige unique de la poésie rimbaldienne tient en effet au mariage qu'elle opère, et qui ne sera jamais plus « Le silence de Rimbaud prend figure d'ultime provocation.

Ce mutisme hautain qui ne cesse d'intriguer et de fasciner, Photo (a) Musée Rimbaud/ Sipa lcono, Rimbaud par Ernest Pignon Ernest; (b.

c.

d.

e) dessins de J.

M.

Turpin «A travers les rues de Nantes, Rimbaud me possède entièrement: ce qu'il a vu, tout à fait ailleurs, interfère avec ce que je vois et va même jusqu'à s'y substituer.» André Breton, Entretiens, Gallimard, 1952 RIMBAUD02. »

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