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Origine et fonction de l'État ?

Publié le 13/02/2004

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C'est à cette question que vont tenter de répondre, à la suite de Machiavel, les théoriciens modernes de l'État. Pourquoi l'État? Tandis que Machiavel rompt avec la conception traditionnelle et théologique de la politique (« Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu», selon la fameuse formule de saint Paul3), philosophes et juristes s'efforcent de construire une théorie rationnelle de l'État. La question de l'origine historique du pouvoir, qui intéressait notamment Hume et Machiavel, est laissée de côté. Il s'agit dorénavant de déterminer quel peut être le fondement légitime de l'État. Pour la théorie contractualiste, le corps social est un artifice et l'unité du peuple, c'est-à-dire sa volonté, est le résultat d'une décision collective, d'un contrat. A partir de ce présupposé commun, les approches peuvent diverger considérablement. Pour Hobbes, la condition de possibilité de l'État est la renonciation, de la part de chacun, au pouvoir d'agir en suivant son seul désir. C'est l'État qui, désormais, décide de ce qui sera dans l'intérêt de tous. La volonté du souverain se substitue à celle du corps social ou, plus exactement, elle l'incarne.

« "On a beau vouloir confondre l'indépendance et la liberté.

Ces deuxchoses sont si différentes que même elles s'excluent mutuellement.Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît àd'autres, et cela ne s'appelle pas un État libre.

La liberté consistemoins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui ; elleconsiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre.Quiconque est maître ne peut être libre, et régner c'est obéir.

(...)Dans la liberté commune nul n'a le droit de faire ce que la liberté d'unautre lui interdit, et la vraie liberté n'est jamais destructrice d'elle-même.

Ainsi la liberté sans la justice est une véritable contradiction ;car comme qu'on s'y prenne tout gêne dans l'exécution d'une volontédésordonnée.Il n'y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessusdes lois : dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveurde la loi naturelle qui commande à tous.

Un peuple libre obéit, mais ilne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois,mais il n'obéit pas aux hommes." ROUSSEAU Jean-Jacques Rousseau, philosophe du siècle des Lumières est l'auteur del'ouvrage Lettres écrites de la montagne, dont est extrait notre texte.

Ilessaye d'y démontrer que la liberté suit toujours le sort des lois.

Pour arriverà ses fins, il commence par démonter l'idée souvent reçue que l'indépendance et la liberté sont deux concepts semblables ce qui l'amène à définir la liberté.

c'est une étape primordiale pour faireadmettre sa thèse au lecteur pour qui, n'ayant qu'une vision superficielle de la situation, les deux concepts sontidentiques.

Il poursuit son raisonnement en nous exposant les conditions nécessaires pour qu'il yait liberté, puis iltermine en nous montrant comment cette liberté doit être appliquée.

Son objectif final étant de faire prendreconscience aux lecteurs contemporains que le régime en vigueur, à savoir la monarchie absolue, nie leur liberté.Jean-Jacques Rousseau, dans sa première phrase, dénonce une idée fausse: l'indépendance et la liberté sont deuxnotions semblables.

Il va jusqu'à dire que ce sont deux notions opposées.

Il démontre donc ses dires dans la phrasesuivante.

La première partie de celle-ci ("Quand chacun fait ce qu'il lui plaît") revient à une définition del'indépendance.

Dans la deuxième partie de la phrase, ("on fait ....

libre"), l'auteur nous donne par définition del'indépendance, les conséquences de celle-ci; à savoir que si on l'applique, "on fait souvent ce qui déplait auxautres" donc on leur impose une contrainte.

Or la liberté désigne une absence de contraintes: elle est parconséquent niée.

L'auteur a donc avec une seule phrase réussi à prouver la non similitude des deux concepts etmême leur opposition.

Mais il poursuit tout de même la première phrase de son raisonnement en nous précisant cequ'est la liberté: "La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'a n'être pas soumis à celle d'autrui: elle consisteencore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la notre.".

C'est donc un concept à double sens: il ne faut pas êtregêné par l'autre, mais il ne faut pas non plus gêner l'autre.

La présence de l'adverbe "moins" montre que la notion deliberté s'exerce dans un cadre aux limites assez floues.

La troisième phrase de cette première partie aboutit à laconséquence que le maître qui croit être libre et indépendant n'est ni l'un ni l'autre.

Il n'est pas libre car il donne desordres arbitraires, il impose sa volonté personnelle donc d'après ce qui a été dit précédemment, une des règlesdéfinissant la liberté n'a pas été respectée; et il n'est pas non plus indépendant car même s'il ne l'est pas enapparence, il est tout de même dépendant de ses esclaves (sans eux il n'est rien).

Rousseau amène ici l'idée quedans le régime contemporin même le roi, le personnage le plus haut placé pourtant, n'est pas libre ni indépendant etque sans des hommes qui lui obéissaient il ne serait plus ce qu'il est alors.

Il veut nous dire que cela arrange un peutout le monde de ne pas s'efforcer à ouvrir les yeux sur la distinction entre la notion de liberté et d'indépendancecomme le montre l'expression: "on a beau vouloir confondre" tout au début du texte.

chacun dans le régime croitainsi être libre.Rousseau passe alors à la deuxième étape de son raisonnement: définir les conditions pour qu'il yait liberté.

Une decelles-ci qui est primordiale: la présence de lois.

Maéis ces lois ne sont utiles qu'à la condition d'être valables pourtous, ainsi qu'à la condition d'avoir été élaborées par plusieurs représentants élus par un peuple.

Rousseau nousmontre que la loi naturelle ne permet pas d'établir une liberté telle qu'il la conçoit.

En effet, la loi naturelle aboutit àla loi du plus fort qui aboutit elle-même à une liberté pour une minorité (les plus forts) et à une sorte de servitudepour une majorité (les plus faibles).

Or pour Rousseau une loi est faite pour garantir une certaine liberté à unmaximum de personnes et non pas une liberté totale pour une minorité.L'auteur poursuit son exposition des conditions nécessaires pour qu'il y ait liberté en nous montrant que pour êtrelibre il faut obéir à des chefs et non pas à des maîtres.

en effet, un peuple qui obéit à des chefs, obéit à despersonnes qui ont été choisies par la communauté et qui sont chargées de faire respecter des règles qui ont étéélaborées pour que chaque personne de cette communauté soit au mieux; ces règles ont été élaborées par plusieurspersonnes généralement; ce sont des lois.

Un homme qui obéit à un chef obéit donc à des lois crées pour le bien detous.

A l'opposé, un homme qui obéit à un maître agit par la contrainte, une contrainte exercée par la volonté d'unepersonne; il est donc son esclave est n'est par conséquent pas libre.

Il termine cette deuxième partie de sonraisonnement en concluant qu'une personne n'est libre que lorsqu'elle obéit aux lois élaborées par tous et pour touset non pas aux hommes.La troisième étape de son raisonnement est dans la continuité de la deuxième.

Il y montre comment les lois peuventêtre appliquées pour qu'une liberté telle qu'il la conçoit puisse exister.

Il commence par nous expliquer que les loisnécessitent des gens pour qu'elles soient appliquées.

Ces personnes sont des chefs politique qui ont donc unpouvoir important et pour ne pas qu'ils se transforment en "maîtres" ( ce qui nierait tout ce qu'a établitprécedemment Rousseau pour qu'une loi puisse garantir la liberté ), leur pouvoir doit avoir des limites.

L'application. »

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