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La paix d'Athis : la Flandre soumise à Philippe le Bel

Publié le 22/08/2013

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philippe le bel

Philippe le Bel réserve un châtiment tout particulier aux Brugeois qui, en 1302, ont massacré la garnison française. Les bourgeois ont finalement accepté l'énorme indemnité financière, sachant, qu'après tout, son poids pèserait surtout sur le petit peuple. Mais ils sont loin d'imaginer la punition que leur réserve Philippe le Bel en guise d'expiation.

philippe le bel

« LES GRANDS FIEFS Au début du XIV • siècle, il existe quatre grandes principautés féodales qui , bien que n'appartenant pas au domaine royal, sont considérées comme fiefs du roi de France.

Il s'agit de la Bretagne, de la Bourgogne , de la Guyenne et enfin de la Flandre.

Toutes les quatre sont l'enjeu d'Incessantes .

luttes ent:re-le:- -'foHie-France et le selgneur ~du Ueu, comte ou duc.

Car ce dernier, vassal du roi, auquel il doit hommage et obéissance , cherche par tous les moyens à conserver son Indépendance face à l'Irrémédiable montée de l'absolutisme royal.

Mals il est parfois des situations impossibles.

Ainsi celle du roi d'Angleterre, seigneur de Guyenne et donc vassal du roi de France.

En 1337, c'est le refus d'Edouard III de renouveler l'hommage au roi de France qui va déclencher la guerre de Cent ans.

mande .

Le blocus qui est alors mis en place isole complète­ ment les Flamands .

Le 18 août, sous une chaleur accablante, c'est Philippe le Bel en person­ ne qui lance l'assaut à Mons-en­ Pévèle .

Au cri de «Montjoie », les chevaliers français enfoncent les défenses flamandes et s'ou­ vrent à la hache le chemin de la victoire .

Philippe le Bel tient en­ fin sa revanche .

Le traité d'Athis Après la cuisante défaite de Mons-en-Pévèle, les Flamands s'inquiètent à juste titre de l 'ire du roi de France .

Aux premiers jours des pourparlers de paix, Philippe le Bel se montre plutôt magnanime .

Son intention n'est pas de confisquer le comté de Flandre mais d'y rétablir son ab­ solue autorité de suzerain .

Pour­ tant, lorsque tombe le masque de l'indulgence, la punition est à la hauteur de l'humiliation subie à la bataille de Courtrai.

Le trai­ té d'Athis est finalement scellé en décembre 1305.

La Flandre récupère les villes de Lille, Douai et Orchies qui avaient été confisquées par le roi.

Mais le comté doit les « racheter » en payant une indemnité de 400 000 livres .

Une somme considérable à laquelle il faut ajouter les frais d'entretien pour une année d'une troupe d'occu­ pation de cinq cents hommes .

Afin de prévenir toute révolte, avant même la signature du trai­ té, Philippe le Bel charge deux envoyés de faire prêter aux bourgeois flamands le serment qu'ils respecteront les condi­ tions du traité.

D'autre part, les enceintes fortifiées des grandes cités devront être rasées .

Reste à régler le cas du comte de Flandre.

Guy de Dampierre, prisonnier à Compiègne , est mort en mars 1305 .

Son fils et successeur, Robert de Béthune, est condamné à verser 20 000 livres .

La sanction est assortie d'une menace d'excommunica ­ tion, au cas où il se défausserait de ses engagements.

Si la paix rend ses comtes à la Flandre, elle permet surtout à Philippe le Bel d'en annexer toute la partie gallicane avec les villes de Lille , Douai et Béthune.

Toutes ces mesures soulèvent une vive in­ dignation parmi les Flamands qui qualifient le traité d'Athis de « traité d'iniquité ».

L'humiliation des Brugeois Philippe le Bel réserve un châti­ ment tout particulier aux Bru­ geais qui, en 1302, ont massacré la garnison française.

Les bour­ geois ont finalement accepté l'énorme indemnité financière, sachant, qu ' après tout, son poids pèserait surtout sur le pe­ tit peuple .

Mais ils sont loin d 'imaginer la punition que leur réserve Philippe le Bel en guise d 'ex piation .

Le roi exige que ~EDITIONS lai ATLAS trois mil­ le Bru­ gee i s, soit un dixième de la po­ pulation de la cité, effectuent un pèlerinage de repentir .

Mille d'entre eux devront se rendre en Terre sainte.

C'est tout simplement condamner la ville à la ruine économique .

Cependant, le traité d'Athis ap­ paraît bien vite impossible à mettre en application .

L'agita­ tion gagne nombre de villes fla­ mandes.

Prudemment, Philippe le Bel repousse alors la ratifica­ tion, qui aura lieu à Poitiers en mai 1307 .

Entre temps, Bruges obtient de racheter les trois mil­ le pèlerinages contre une amen­ de de 300 000 livres.

Mais dès la fin de l 'année, des négociations doivent reprendre car l'argent flamand ne rentre pas.

Philippe le Bel accepte une fois de plus d'adoucir le châtiment.

Mais il garde un grief particulier à l'en ­ contre de Bruges et exige tou ­ jours la destruction de ses rem­ parts .

Les Brugeois n'ont-ils pas, lors des « mâtines » de 1302, donné le signal de la rébellion contre son autorité ? Telle est l'opinion des autres cités fla­ mandes, trop heureuses d'ac­ cepter le nouveau traité de Paris de 1309, qui les épargne alors que la colère de Philippe le Bel se focalise désormais contre les seuls Brugeois.

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