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Par le langage peut-on agir sur la réalité?

Publié le 28/02/2005

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·         Ainsi, la vision de Bergson montre une certaine possibilité d'agir sur le langage, mais ce moyen est invalidé par le fait que le langage n'agit pas selon sa nature première. Nous en devrions pas accepter cela.  

3.      Le fait de parler, est-ce agir concrètement ?  

·         Il nous faut alors revenir à Hobbes pour mieux cerner la possibilité, par le langage, d'agir sur le réel. « Une personne est celui dont les mots et les actions sont considérées comme étant les siens propres, soit en ce qu'ils représentent les mots et les actions d'un autre, ou de toute autre chose à quoi ils sont attribués véritablement ou fictivement. « Hobbes.

·         La personne réuni en elle les mots et les actions. Hobbes joint volontairement les deux termes, car n'oublions pas que selon les quatre usages de la parole, parler c'est signifier sa volonté, donc commencer une action.

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« Agir «, c'est « produire un effet sensible «; « agir sur quelque chose «, c'est « exercer une action, une influence réelle « sur cette chose, la modifier. Il convient donc d'examiner quel(s) effet(s), action(s), influence(s) le langage produit sur la réalité. Ce faisant on ne se contentera pas d'analyser une seule sorte de réalité, mais l'on se souviendra que le réel est l'ensemble des choses existantes — dans lequel est donc compris le langage lui-même —, et que tout acte est à la fois création de réalité et modification de la réalité précédente.

 

Par le langage, peut-on agir sur la réalité ? Oui. La rhétorique est un exemple du pouvoir que peut avoir le langage sur la réalité. C est l'art d'agir sur la volonté d'autrui par la persuasion. Prenez par l'exemple le cas remarquable de l'avocat qui peut changer l'hostilité de toute une salle d'audience en compassion. Cf. l'exemple du discours d'Antoine dans la tragédie de Shakespeare Julius Caesar (III, 2).

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« · L'usage des mots est de signifier.

Mais il se trouve qu'en plus de cela, les mots puissent avoir une influence directe sur ce qui nous entoure. « Les concepts sont inclus dans les mots.

Ils ont, le plus souvent, été élaborés par l'organisme social envue d'un objet qui n'a rien de métaphysique.

Pour les former, la société a découpé le réel selon sesbesoins.

Pourquoi la philosophie accepterait-elle une division qui a toutes chances de ne pascorrespondre aux articulations du réel ? Elle l'accepte pourtant d'ordinaire.

Elle subit le problème tel qu'ilest posé par le langage.

» Bergson. Le langage sert à chaque individu pour trouver son rôle et sa placedans la société.

Les signes du langage sont à la fois généraux etmobiles.

Ils permettent aux objets de passer de l'ombre à la lumière,ils les font devenir choses.

Mais pratiquant le langage, l'intelligenceapplique des formes qui sont celles-mêmes de la matière inorganisée.Le langage pétrifie le monde, le durcit en le découpant en fonction denos besoins et de nos habitudes.

De par sa généralité, il use desmêmes vocables, pour ce qui, chez chacun, est pourtant un étatpsychologique ou un sentiment unique.

Chacun de nous a sa manièrepropre d'aimer et de haïr, et pourtant, nous sommes obligés de parlertous le même langage.

Il ne peut donc que fixer l'aspect objectif etimpersonnel de l'amour, ou de tout sentiment qui nous traverse.

Lapensée authentique demeure donc incommensurable au langage, danslequel nous associons nos idées en les juxtaposant les unes auxautres, sans pouvoir exprimer leur compénétration ni leur lien intime.Alors que les idées s'engendrent les unes des autres de manièrevivante, le langage ne peutfaire autrement que les accoler les unes derrière les autres.

A l'égarddu monde, les mots sont comme des étiquettes que l'on collerait surles objets, et qui tout en les nommant, les dissimulent.

Tous les mots,à l'exception des noms propres désignent des genres, soit desgénéralités. · Selon Bergson, les mots n'ont pas une visée métaphysique, mais matérialiste.

Il s'agit de découper le réel selon notre volonté. · En plus de signifier, le langage apporte donc déjà une modification du réel.

Mais ce faisant, il modifie aussi sa propre nature, d'être aussi proche que possible du réel. · Ainsi, la vision de Bergson montre une certaine possibilité d'agir sur le langage, mais ce moyen est invalidé par le fait que le langage n'agit pas selon sa nature première.

Nous en devrions pas acceptercela. 3.

Le fait de parler, est-ce agir concrètement ? · Il nous faut alors revenir à Hobbes pour mieux cerner la possibilité, par le langage, d'agir sur le réel. « Une personne est celui dont les mots et les actions sont considérées comme étant les siens propres,soit en ce qu'ils représentent les mots et les actions d'un autre, ou de toute autre chose à quoi ils sontattribués véritablement ou fictivement.

» Hobbes. · La personne réuni en elle les mots et les actions.

Hobbes joint volontairement les deux termes, car n'oublions pas que selon les quatre usages de la parole, parler c'est signifier sa volonté, donccommencer une action. « On dit qu'un état est institué quand les hommes en multitude s'accordent et conviennent, chacun avecchacun, que, quels que soient l'homme ou l'assemblée d'hommes, auxquels la majorité a donné le droit dereprésenter la personne de tous, chacun [...] autorisera toutes les actions et jugements de cet hommeou assemblée.

» Hobbes. · Ensuite, Hobbes pose le principe du fondement de l'Etat : celui-ci se forme par l'autorisation donnée par ceux qui le compose.

Il y a un transfert de pouvoir. · Or, ce transfert est un fait ; par la parole, l'homme agit directement sur son environnement. Toutes les modifications que l'Etat apportera sur celui-ci seront dues, directement, à cetteautorisation. · Ainsi, le langage peut agir sur la réalité, non en la déformant pour correspondre à une attente de l'homme, mais en agissant directement sur l'environnement des hommes par leur propre autorité. Conclusion. A la question d'une possibilité au langage d'agir sur le réel, nous pouvons répondre en deux temps : le langage enpeut faire bouger une pierre ou tout autre objet.

En cela, il n'y a pas de moyen d'agir.

Par contre, lorsque parler. »

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