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Par ordre de Staline, le 5 mars 1940 (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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staline
Mémoire 1992 - Le texte de la décision du bureau politique du PC soviétique, signé par Staline le 5 mars 1940, ordonnant de fusiller près de vingt-six mille Polonais, militaires et civils, internés en URSS à la suite de l'agression soviétique contre la Pologne en septembre 1939, a été rendu public le mercredi 14 octobre 1992 par la présidence polonaise. Il avait été remis le même jour au président Lech Walesa par un envoyé de M. Eltsine, le chef des archives auprès du conseil des ministres russe, Rudolf Pikhoïa. Pendant plusieurs décennies, l'URSS avait nié sa responsabilité, en la rejetant sur l'Allemagne hitlérienne, avant de reconnaître les faits en avril 1990. Si l'on connaissait le sort de près de cinq mille officiers polonais tués en 1940 et enterrés à Katyn, près de Smolensk en Russie, les lieux de la mort des autres demeuraient inconnus. Le président Walesa, visiblement ému, a remercié M. Eltsine pour le " courage " dont il a fait preuve en présentant ces documents, ce qui lève, a-t-il dit, le problème " politique " entre Polonais et Russes. M. Pikhoïa a aussi remis la copie d'une note préparée en 1959 par le KGB pour Nikita Khrouchtchev, indiquant qu'au total 21 857 Polonais avaient été fusillés à la suite de la décision du bureau politique, signée par tous ses membres, a précisé l'envoyé d'Eltsine. Ce dernier a aussi livré un long rapport préalable du chef du NKVD, Lavrenti Beria, préconisant de " fusiller les ennemis endurcis, incorrigibles, du pouvoir soviétique emprisonnés ou internés dans ces camps ". Voici le texte intégral signé du bureau politique : Décision du 5 mars 1940 : Question présentée par le NKVD (Commissariat national aux affaires intérieures, ancêtre du KGB) de l'URSS. I.-Confier au NKVD de l'URSS : 1-Les cas de 14 700 personnes qui se trouvent dans les camps de prisonniers de guerre, anciens officiers polonais, fonctionnaires, propriétaires terriens, policiers, agents de renseignement, gendarmes, colons et détenus de droit commun, 2-ainsi que les cas de 11 000 personnes arrêtées qui se trouvent dans les prisons des régions occidentales de l'Ukraine et de la Biélorussie, membres de diverses organisations contre-révolutionnaires d'espionnage et de subversion, anciens propriétaires terriens, industriels, anciens officiers polonais, fonctionnaires et transfuges-à examiner selon la procédure spéciale, avec l'application à ceux-ci de la peine capitale, par fusillade. II.-L'examen de ces cas doit être fait sans convoquer les personnes arrêtées et sans leur communiquer l'accusation, ni la décision de clore l'enquête, ni la condamnation finale-selon la procédure suivante : a. Pour les personnes qui se trouvent dans les camps de prisonniers de guerre, en utilisant les documents présentés par la direction pour les prisonniers de guerre du NKVD de l'URSS, b. Pour les personnes arrêtées, en utilisant les documents des dossiers présentés par les NKVD de l'Ukraine et de la Biélorussie. III.-Confier l'examen des dossiers et l'exécution de la décision à la troïka (NDLR : tribunal d'exception) composée des camardes Merkoulov, Kaboulov et Bachtakov (chef du 1er détachement spécial du NKVD de l'URSS). Signé : secrétaire du comité central, J. Staline.

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