Devoir de Philosophie

Le Parfum dans la littérature de l'ailleurs

Publié le 23/08/2012

Extrait du document

Le parfum n’est sans doute pas le sens le plus prégnant dans la littérature de l’Ailleurs du 18, 19, 20ème siècle mais comme nous l’avons tenté de le montré tout au long de ce devoir, il y a tout de même sa place et est à même de révéler des postions sur la manière dont les écrivains perçoivent et mettent en scène l’Ailleurs.  Ainsi, pour tout ce qui concerne la littérature de voyage, nous avons pu constater que l’Ailleurs était davantage une illusion, un montage littéraire qu’une réelle représentation des lieux ou qu’une véritable rencontre avec l’Autre. L’Ailleurs fascine, interpelle, inspire mais l’enjeu n’est pas tant de connaître dans le sens fort du terme, que de rêver et de faire rêver. Il s’agirait donc davantage d’une fuite de notre réalité qu’une véritable découverte de l’Autre.  Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’une quête intellectuelle vers l’Ailleurs, qu’il soit révolu, religieux, ou mystique, c'est un monde hors de portée dont l'artiste essaye de combler l’absence par la création. L’écrivain cherche surtout à atteindre un monde idéal dont il porte déjà en lui la vision et l’on retrouve alors bien souvent les mêmes images et clichés des mondes exotiques terrestres. Le voyage exotique et le voyage spirituel se rejoignent à travers le parfum car ils sont tous deux des fantasmes.

« Les auteurs du romantisme sont atteint d'un« mal du siècle », c'est-à-dire un sentiment d'inadaptation face au monde dans lequel ils vivent. De Gaulle s'inspire d'une spiritualité romantique présente chez Chateaubriand.

Cependant, tandis que le général prononce implicitement des sentences providentielles:« Vieil Homme, [ ...

] jamais las de guetter dans l'ombre, la lueur d'espérance».

De Gaulle rédige ses mémoires après les évènements, il en profite alors pourexpliquer et confirmer ses actions passées.

Il se pose alors en position de prophète: « mais moi je savais qu'il avait accepté.

» Tandis que Chateaubriand se réfugiedans la philosophie en abandonnant la religion : "Je supposais dans l'esprit religieux cette absence de faculté, qui se trouve précisément dans l'esprit philosophie." Lesauteurs romantiques on cet attrait pour une spiritualité, cette occultisme qui se distingue de la religion.

De Gaulle s'inspire, de manière détournée, de cette spiritualitéqu'il s'approprie de manière providentielle. La mélancolie du temps qui passe imprègne le texte.

L'auteur porte un regard désabusé sur le monde comme les poètes romantiques: « Mais que d'heures s'écoulent,où, lisant, écrivant, rêvant, aucune illusion n'adoucit mon amère sérénité ! » De Gaulle se révèle vieil homme mélancolique amer et serein, proche de la mort,guettant seulement une leur d'espoir.

Ce thème se retrouve dans les Mémoires d'Outre-tombe, lorsque Chateaubriand embarque pour les États-Unis, abandonnant laFrance derrière lui: « Je n'emportais que ma jeunesse et mes illusions» ou encore: « Les années de discorde qui ont écrasé tant de génération avec tant de bruit,seraient tombées en silence sur ma tête» La mélancolie du temps qui passe baigne les auteurs dans une douceur amère, mais qui les pousse également vers un futurqui se veut meilleur.

De le s'inspire directement des figures du romantisme par cet aspect. Enfin, l'écriture romantique se caractérise par une fascination et une peur de la mort.

Pour l'être romantique, la mort est un moyen de se débarrasser de tous ses e ms.C'est le cas dans les Mémoires de guerre, lorsque de Gaulle utilise l'euphémisme: « Vieil homme sentant venir le froid éternel» De Gaulle, hanté par la mort, se placedans une situation où il apparaît d'autant plus spectaculaire qu'il reprendre la vie politique alors qu'il « sentait venir la mort ».

La présence de la mort se faitégalement ressentir chez Chateaubriand: « Ils entr'oublient leur existence et chantent à voix basse une chanson de la mer: ils vont mourir».

La vision de la mortromantique accepte cette fatalité comme étant dans l'ordre naturel du monde (dans la lignée des stoïciens de l'Antiquité) Sur le plan littéraire, le grand modèle avoué de Charles de Gaulle est Chateaubriand, la muse plutôt que son modèle: de Gaulle ne cherche pas tant à l'imiter qu'à s'eninspirer.

Ainsi, il relis les Mémoires d'Outre-tombe avant d'écrire ses propres mémoires.

De Gaulle partage avec Chateaubriand sa condition de classique égaré chezles romantiques.

Cependant, tandis que « le style de de Gaulle transpire l'effort et« l'effort se remarque », là où Chateaubriand s'exprime avec naturel et fluidité»déclare Sébastien Baudoin.

Ainsi, de Gaulle s'inscrit dans une inspiration romantique dans le chapitre du Départ de ses Mémoires de Guerres.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles