Devoir de Philosophie

Pascal

Publié le 14/08/2012

Extrait du document

pascal

 

  • " Quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux ! " Fragment 134 [21]
  • " Qu’on s’imagine un nombre d’hommes dans les chaînes, et tous condamnés à la mort, dont les uns étant chaque jour égorgés à la vue des autres, ceux qui restent voient leur propre condition dans celle de leurs semblables, et se regardant les uns les autres avec douleur et sans espérance, attendent à leur tour. C’est l’image de la condition des hommes. " Fragment 199 [223]
  • " Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. " Fragment 206 [101]
  • " Estimons ces deux cas (croire ou ne pas croire) : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est, sans hésiter. " Fragment 233 [3]
  • " En regardant tout l’univers muet et l’homme sans lumière abandonné à lui-même, et comme égaré dans ce recoin de l’univers sans savoir qui l’y a mis, ce qu’il est venu faire, ce qu’il deviendra en mourant, incapable de toute connaissance, j’entre en effroi comme un homme qu’on aurait porté endormi dans une île déserte et effroyable et qui s’éveillerait sans connaître et sans moyen d’en sortir. " Fragment 693 [1] section XI
  • " Ecrire contre ceux qui approfondissent trop les sciences. " Fragment 76 [335]
  • " Je ne puis pardonner à Descartes ; il aurait bien voulu, dans toute sa philosophie, se pouvoir passer de Dieu ; mais il n’a pu s’empêcher de lui faire donner une chiquenaude, pour mettre le monde en mouvement, après cela, il n’a plus que faire de Dieu. " Fragment 77
  • " Descartes inutile et incertain ". Fragment 78 [415]
  • Prophétie. – Le grand Pan est mort. ". Fragment 695 [171]
  • " Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans la force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soi juste. La justice est sujette à dispute, la force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi on n’a pas pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. " Pensées, V : La justice et la Raison des Effets, 298 [169].
  • " La justice est ce qui est établi ; et ainsi toutes nos lois établies seront nécessairement tenues pour justes sans être examinées, puisqu’elles sont établies. Pensées, V : La justice et la Raison des Effets, 312 [366].
  • Raison des effets. – Il faut avoir une pensée de derrière, et juger de tout par là, en parlant cependant comme le peuple. " Pensées, V : La justice et la Raison des Effets, 336 [231].
  • " Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser. " Pensées, II : Misère de l’homme sans Dieu, 167 [27].
  • " Si l’homme était heureux, il le serait d’autant plus qu’il serait moins diverti, comme les saints et Dieu. – Oui ; mais n’est-ce pas être heureux, que de pouvoir être réjoui par le divertissement ? – Non ; car il vient d’ailleurs et de dehors ; et ainsi il est dépendant, et partant, sujet à être troublé par mille accidents, qui font les affections inévitables. " Pensées, II : Misère de l’homme sans Dieu, 170 [53].
  • " La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement, et cependant c'est la plus grande de nos misères; car c'est cela qui nous empêche principalement de songer à nous, et qui nous fait perdre insensiblement. Sans cela, nous serions dans l'ennui, et cet ennui nous pousserait à chercher un moyen plus solide d'en sortir; mais le divertissement nous amuse, et nous fait arriver insensiblement à la mort. " Pensées, II : Misère de l’homme sans Dieu, 171 [79].
  • " Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyen, le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. " Pensées, II : Misère de l’homme sans Dieu, 172 [21].
  • " Tous les hommes recherchent d’être heureux ; cela est sans exception ; quelques différents moyens qu’ils y emploient, ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que les uns vont à la guerre, et que les autres n’y vont pas, est ce même désir, qui est dans tous les deux, accompagné de différentes vues. La volonté [ne] fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre. " Pensées, VII : La morale et la doctrine, 425 [377].
  • " Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n’est que l’expérience qui nous apprend est plus nécessaire que les pieds). Mais je ne puis concevoir l’homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute. " Pensées, VI : Les philosophes, 339 [222].
  • " Instinct et raison, marques de deux natures. " Pensées, VI : Les philosophes, 344 [39].
  • " Pensée fait la grandeur de l’homme. " Pensées, VI : Les philosophes, 346 [169].
  • " L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui ; l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. " Pensées, VI : Les philosophes, 347 [63].
  • " […] par l’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends. " Pensées, VI : Les philosophes, 348 [165].
  • " L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. " Pensées, VI : Les philosophes, 358 [427].
  • " Guerre intestine de l’homme entre la raison et les passions. S’il n’avait que la raison sans passion… S’il n’avait que les passions sans raison… Mais ayant l’un et l’autre, il ne peut être sans guerre, ne pouvant avoir la paix avec l’un qu’ayant la guerre avec l’autre : aussi il est toujours divisé, et contraire à lui-même. " Pensées, VI : Les philosophes, 412 [1]. Cf. : Pensée 413.
  • " […] En un mot, l’homme connaît qu’il est misérable : il est donc misérable, puisqu’il l’est ; mais il est bine grand, puisqu’il le connaît. " Pensées, VI : Les philosophes, 416 [161].
  • " S’il se vante, je l’abaisse ; s’il s’abaisse, je le vante ; et le contredis toujours, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un monstre incompréhensible. " Pensées, VI : Les philosophes, 420 [442].

Liens utiles