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Pascal: Grandeur et mirèse de l'homme

Publié le 18/04/2009

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La condition exclusive de la grandeur de l’homme est la connaissance de sa propre misère, toute autre justification de grandeur est d’emblée écartée par Pascal, ce n’est pas dans une reconnaissance de sa supériorité sur les autres animaux ou de son pouvoir sur les choses que l’homme est grand mais au contraire en se pensant comme menant une existence misérable. Le raisonnement de Pascal prend l’allure d’un chiasme en tant qu’il oppose ce qui est objet de connaissance de l’homme (il se connaît misérable) à la qualité que lui confère cette connaissance (la grandeur). Cette grandeur issue de la réflexion est l’antithèse de la misère dont l’homme prend conscience en se connaissant. Il faut alors radicalement dissocier l’acte de connaissance par lequel l’homme se connaît (la pensée) de ce que cet homme connaît (sa propre misère), en tant que sujet de la pensée, il est grand, en tant qu’objet de cette pensée, au contraire, il est misérable.  

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« Pascal, la pensée est le concept absolu de la définition de l'humanité, je suis homme non pas parce que jecorrespond physiquement à certains critères mais parce que je possède une activité intellectuelle intérieure. Plan I La pensée donne une dignité à l'hommeA- si elle nous fait méditer sur notre condition: « La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaîtmisérable.

» L'homme est misérable parce qu'il est un élément faible de la nature, au moindre changementclimatique; à la moindre maladie, à a moindre pression physique il s'effondre là où beaucoup d'animaux et devégétaux survivraient. Descartes : « Ce qui me semble un très fort argument pour prouver que ce qui fait que les bêtes ne parlent pascomme nous est qu'elles n'ont aucune pensée, et non point que les organes leur manquent » B- Cependant l'homme possède quelque chose d'unique, d'éternel car non soumis au temps, d'inatteignable pour unquelconque élément de la nature: la pensée.

C'est cette pensée qui permet à l'homme d'atteindre la spiritualitédivine qui rend l'homme supérieur à tout autre chose II La pensée est la force de l'homme A- L'homme est fragile par nature, il lui est donc inutile de se battre contre le temps et l'espace, sa finitude faitpartie de sa nature.

Sa supériorité réside donc en sa pensée qui est unique dans la nature, et qui le caractérise.

Safragilité n'est donc pas un défaut de la nature, elle est plutôt le signe qu'il doit se développer dans sa pensée et nepas chercher à combler inutilement les faiblesses que son corps lui impose. « L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête.

» "Une question métaphysique est une question dans laquelle nous sommes nous-mêmes en question, nous quiquestionnons." M.

Heidegger III Le but de la vie de l'homme est donc spirituel. A- Pascal n'apprécie pas l'homme pour les exploits qu'il peut faire durant sa courte vie mais plutôt d'après l'emploiqu'il fait de sa pensée.

L'homme est fait pour penser car il est le seul à en posséder le privilège. B- On peut voir là une certaine approche de la pensée cartésienne: si je pense c'est que je sais que je suis et c'estcette conscience de mon existence qui fait que je peux m'élever au dessus de mon être pour contempler monexistence et c'est donc cette capacité métaphysique qui m'élève au dessus de toute la nature « Or, afin de savoir comment la connaissance que nous avons de notre pensée précède celle que nous avons ducorps, et qu'elle est incomparablement plus évidente, et telle qu'encore qu'il ne fût point nous aurions raison deconclure qu'elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est, nous remarquerons qu'il est manifeste, par une lumièrequi est naturellement en nos âmes, que le néant n'a aucunes qualités ni propriétés qui lui soient affectées, et qu'oùnous en apercevons quelques-unes il se doit trouver nécessairement une chose ou substance dont elles dépendent.Cette même lumière nous montre aussi que nous connaissons d'autant mieux une chose ou substance, que nousremarquons en elle davantage de propriétés; or, il est certain que nous en remarquons beaucoup plus en notrepensée qu'en aucune autre chose, d'autant qu'il n'y a rien qui nous excite à connaître quoi que ce soit, qui ne nousporte encore plus certainement à connaître notre pensée.

Par exemple, si je me persuade qu'il y a une terre à causeque je la touche ou que je la vois : de cela même, par une raison encore plus forte, je dois être persuadé que mapensée est ou existe, à cause qu'il se peut faire que je pense toucher la terre, encore qu'il n'y ait peut-être aucuneterre au monde; et qu'il n'est pas possible que moi, c'est-à-dire mon âme, ne soit rien pendant qu'elle a cettepensée; nous pouvons conclure le même de toutes les autres choses qui nous viennent en la pensée, à savoir, quenous, qui les pensons, existons, encore qu'elles soient peut être fausses ou qu'elles n'aient aucune existence.

»Descartes ConclusionAinsi plus qu'un simple attribut, la pensée est ce qui nous sauve.

Elle nous sauve de l'état d'être inférieur à laNature, elle nous sauve de l'ignorance et de l'immédiateté et elle nous sauve car elle est le seul moyen pour l'hommede prolonger son existence en dehors de l'aspect charnel.. »

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