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Pascal : Justice, Force.

Publié le 06/05/2013

Extrait du document

pascal
1) Dégager la thèse du texte et les étapes de son argumentation La thèse de pascal est que justice et force sont indissociables
dans le sens que la justice sans force est impuissante mais que la force sans justice est illégitime. Il conclut en disant qu’étant
donné que nous n’avons pas réussi à rendre forte la justice, c’est la force qui a pris sa place se déclarant comme telle.
Tout d’abord, Pascal oppose les concepts de force et de justice puis conclut à la nécessité de les associer (du début jusqu’à « ou
que ce qui est fort soit juste «). Puis dénonce ironiquement la force se prétendant juste. (À partir de « la justice est sujette à
dispute « jusqu’à la fin )

Justice, force. Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la
force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des
méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est
juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste. La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute.
Aussi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste, et a dit que
c'était elle qui était juste. Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

pascal

« que pour deux personnes « la justice » ne soit pas la même. 3) La justice n’est – elle qu’une force déguisée ? Tout d’abord il parait important de voir les définitions de la justice du pouvoir et de la force. La justice est au sens un la juste reconnaissance du mérite et des droits de chacun.

Au sens deux elle est le Caractère de ce qui est conforme au droit positif (légal) ou au droit naturel (légitime).

Le pouvoir : Du latin populaire potere, réfection du latin classique posse, «être capable de ».

au sens un c’est un verbe qui signifie avoir la possibilité, la faculté de.

Au second avoir le droit, l\'autorisation de.

Au troisième c’est un nom qui veut dire puissance, aptitude à agir.

En quatrième c’est en politique, ressource qui permet à quelqu\'un d\'imposer sa volonté à un autre, autorité.

Pour finir ; employé seul (le pouvoir), les institutions exerçant l\'autorité politique, le gouvernement de l\'État.

La justice est un principe moral de la vie sociale fondé sur la reconnaissance et le respect du droit des autres qui peut être le droit naturel (l\'équité) ou le droit positif (la loi).

La justice est aussi le pouvoir d\'agir pour faire reconnaître et respecter ces droits.

(ex: rendre la justice).

Elle est symboliquement représentée par le glaive et la balance traduisant son double rôle d\'administration des châtiments et de détentrice de la vertu morale lui permettant d\'imposer son arbitrage.

Au niveau d\'un Etat, la Justice est le pouvoir judiciaire qui prend la forme d\'une institution ou d\'une administration publique constituée d\'un ensemble de juridictions chargées d\'exercer ce pouvoir (Tribunaux, cours...).

La justice s\'appuie sur des règles édictées par des instances extérieures (Constitution, traité, loi, règlement) ainsi que sur des textes élaborés au cours de l\'exercice du pouvoir judiciaire (jurisprudence). Selon l’auteur la justice dans le texte que nous allons commenter a besoin de la force pour s’appliquer et la force, de la justice pour se légitimer.

Il faut donc les unir.

En réalité c’est la force qui a corrompu la justice et se dit juste à sa place. Après un tel texte nous sommes en droit de nous demander si l’on peut mettre la force au service de la justice sans craindre un inversement ? Les êtres humains ne respectent il ce qui est juste que parce qu’ils y sont contraints ? Est -ce que le droit qui est supposé être l’expression de la justice n’est en réalité que le droit du plus fort ? Le texte est un enchainement crescendo d’arguments, pour arriver à une explosion finale qui trahit le pessimisme de l’auteur en ce qui concerne le « genre » humain.

Il attaque son argumentation par les mots justice et force qui paraissent au premier abord en tous cas, opposés.

Le principe de justice est en premier lieu abordé comme un système abstrait avec des valeurs fondamentales qui défendent les idéaux humains. Le concept de force lui est ambigu, notamment par le texte de Pascal.

Est -ce une force d’oppression, violente ou une force dite vertueuse au service du bien ? Après avoir superposé ces deux concepts et les avoirs implicitement exposés, Pascal va clairement montrer cette opposition en se montrant explicite. Nous sommes moralement obligés de suivre et faire ce qui est juste nous dit l’auteur « Il est juste que ce qui est juste soit suivi ». Si nous évitons de faire ce qui est juste c’est soit par immoralité soit parce que notre conception de la justice est différence. Lorsque Pascal écrit « il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi » il parle de la force « brute », la force « d’oppression ».

C’est une force inévitable à laquelle on ne peut se soustraire. Ainsi justice et force, théorie s’opposent tout comme l’obligation est opposée à la nécessité.

Mais bien que cela semble étrange, en pratique ces deux concepts s’associent.

\"La justice sans la force est impuissante\".

Cette sentence déclare que la justice, comme norme du droit, a besoin de l\'institution judiciaire pour s\'appliquer.

Sinon, elle est impuissante, vaine, et dénuée d\'application concrète.De plus « la force sans la justice est tyrannique ».

Rousseau disait « Force ne fait pas droit » et quel que soit le sen de force ici, appliquer celle-ci indépendamment de la justice n’est que violence et bêtise.

Un état seulement basé sur la force est tyrannique, Pascal vois toujours l’homme de façon pessimiste. Dans la première possibilité, la justice à besoin de la force car elle est contredite, mais ne pouvons nous pas nous demander si la justice a réellement besoin de la force ? Et de contraindre dans le but d’exister ? Etre juste par la force est ce réellement être juste ? Chacun à tendance au premier abord à rejeter naturellement ce qui est imposé , en effet une règle qui est librement acceptée de tous est plus efficace qu’une règle imposée à tous.

La justice est ainsi vue comme un moyen d’oppression alors qu’elle devrait être perçue comme un idéal, passerelle d’une liberté collective.

Che Guevara a bien dit « soyons réalistes, demandons l’impossible ». La deuxième possibilité où la force se fait passer pour la justice est illustrée de manière régulière dans les pays sous régimes totalitaires.

La force peut très bien se faire passer pour la justice mais contrairement à ce que semble suggérer l’auteur personne n’est dupe.

Pascal ne voit-il pas lui-même que la force est « montrée du doigt » ? La forcer peut tenter de se faire passer pour la justice, de simuler un temps mais le masque fini toujours pas tomber.

C’est pour cela qu’il faut apprendre à penser par soit même et développer son esprit critique.

Par ailleurs toute force a aussi sa fragilité et risque à tout moment de se faire renverser par une autre ayant davantage de puissance.

Ce qui prouve que dans la force il n’y a pas de paix, une phrase de rousseau le souligne « sitôt que c’est la force qui fait le droit, l’effet change avec la cause : toute force qui surmonte la première succède à son droit.

Sitôt qu’on peut désobéir impunément, on le peut légitimement ; et, puisque le plus fort à toujours raison, il ne s’agit que de faire en sorte qu’on soit le plus fort ».

Si la force règne elle n’a que faire de la justice.. »

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