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Pascal , Pensées " Peut-on saisir le moi ? "

Publié le 30/09/2012

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pascal
Sujet Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant en procédant à son étude ordonnée : "Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non; car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on, moi ? Non ; car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? Et comment aimer le corps ou l'âme, sinon pour ces qualités qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ? Car aimerait-on la substance de l'âme d'une personne abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualités empruntées." Pascal Approche globale du texte Quel est le thème du texte ? : le moi c'est-à-dire ici la personne. Quel est l'objectif du texte? : il est double. Il s'agit ici d'établir une définition, celle du moi, même si cette définition va s'avérer impossible. Mais il s'agit aussi d'amener le lecteur à réviser une opinion, celle qui prétend qu'on peut aimer quelqu'un. Quelle est la question à laquelle le texte tente de répondre ? : Qu'est-ce que le moi ? La question est posée explicitement au début du texte. Cependant, une autre question est aussi traitée : peut-on aimer une personne ? L'autre peut-il saisir ce que je suis et m'aimer pour ce que je suis ? Quelle réponse l'auteur donne-t-il à la question qu'il se pose ?(thèse du texte) : La première des deux questions ne trouve pas de réponse. Elle est, comme on le dit en philosophie, aporétique. Quant à savoir si on peut aimer quelqu'un, Pascal répond négativement : "On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités" N'existe-t-il pas une thèse opposée à celle de l'auteur ? : la thèse opposée est celle de l'opinion qui prétend bien qu'une personne est quelque chose et que l'on peut aimer quelqu'un. Quelle est la structure logique du texte ? : une relecture du texte nous conduit à repérer les mots logiques suivants : "Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non; car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on, moi ? Non ; car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? Et comment aimer le corps ou l'âme, sinon pour ces qualités qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ? Car aimerait-on la substance de l'âme d'une personne abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualités empruntées." Structure du texte : 1) Position du problème - Qu'est-ce que le moi ? 2) Analyse d'un premier exemple : l'homme qui se met à la fenêtre ne me voit pas, moi. 3) Passage au problème de l'amour.   a) Aimer quelqu'un pour ses qualités physiques, e...
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« Quelle est la question à laquelle le texte tente de répondre ? : Qu'est-ce que le moi ? La question est posée explicitement au début du texte.

Cependant, une autre question est aussi traitée : peut-on aimer une personne ? L'autre peut-il saisir ce que je suis et m'aimer pour ce que je suis ? Quelle réponse l'auteur donne-t-il à la question qu'il se pose ?(thèse du texte) : La première des deux questions ne trouve pas de réponse.

Elle est, comme on le dit en philosophie, aporétique.

Quant à savoir si on peut aimer quelqu'un, Pascal répond négativement : "On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités" N'existe-t-il pas une thèse opposée à celle de l'auteur ? : la thèse opposée est celle de l'opinion qui prétend bien qu'une personne est quelque chose et que l'on peut aimer quelqu'un. Quelle est la structure logique du texte ? : une relecture du texte nous conduit à repérer les mots logiques suivants : "Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non; car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on, moi ? Non ; car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? Et comment aimer le corps ou l'âme, sinon pour ces qualités qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ? Car aimerait-on la substance de l'âme d'une personne abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste.

On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualités empruntées." Structure du texte : 1) Position du problème - Qu'est-ce que le moi ? 2) Analyse d'un premier exemple : l'homme qui se met à la fenêtre ne me voit pas, moi.. »

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