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A une passante

Publié le 28/03/2013

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'A une Passante' - Les fleurs du mal Charles Baudelaire Baudelaire est un poète français, héritier du romantisme tirant au symbolisme, du XIXe siècle et fera parti des plus célèbres poètes maudits. Les fleurs du mal est une des oeuvres les plus marquantes de Baudelaire et une des plus importantes pour la poésie. Les fleurs du mal est un recueil de poème qui a été publié en 1857 et qui sera condamné pour outrage aux bonnes moeurs du aux sujets tabous abordés tel que l'homosexualité féminine. Baudelaire sera obligé de supprimer quelques poèmes dérangeants de son recueil. 'A une passante' a été ajouté en 1861 dans la section 'Tableaux Parisiens'. C'est un poème moderne dans lequel le poète peint une scène de rencontre visuelle avec une femme belle et mystérieuse. Quelle vision amoureuse nous donne Charles Baudelaire ? Et comment la renouvelle-t-elle ? Après avoir vu la rencontre éphémère, nous analyserons le portrait ambigu de cette femme qui se situe entre spleen et idéal pour finir sur l'étude de cet amour impossible.I) Le récit d'une rencontre éphémère La fugacité On peut dire que 'A une passante' est une description d'une femme qui passe très rapidement dans une rue grâce : à un champ lexical de la rapidité : 'un éclair' (l.9), 'soudainement' (l.10) + verbes de mouvements. A un rythme et des sonorités fluides => opposition des quatrains qui sont fluides et longs à des tercés saccadés avec des ruptures et des ponctuations variées. Le schéma narratif utilisé : de la rencontre à la séparation en passant par l'élément perturbateur, les péripéties et l'élément de résolution (la fuite de la femme) pour terminer sur la situation finale (le poète désespéré). Un coup de foudre La naissance de l'amour : La naissance en un regard : champ lexical de la vision => 'l'oeil' (l.7), 'le regard' (l.10), 'l'éclair' (l.9) et 'verrai' (l.11) Métaphore exprimant l'intensité du sentiment de l'amour : 'Moi, je buvais, crispé comme un extravagant' (l.6) et la femme se détache du décor. Le coup de foudre exprimé avec le lyrisme: Le registre lyrique est présent : le 'je' du poète (l.6, l.13, l.14) qui l'implique puis le 'tu' qui fait référence à la femme aimée (l.13). Il y a un 'Ô' lyrique : 'Ô toi' (l.14) qui est une anaphore et une apostrophe destiné à la femme. La passion amoureuse donne une raison de vivre au poète. Il boit littéralement le regard de cette femme. Baudelaire utilise le sonnet lyrique par excellence mais il reste néanmoins un poète moderne grâce au décor. Un décor urbain Baudelaire n'est pas un traditionnel sur l'installation de son décor qui est plutôt urbain avec une rue bruyante et réaliste dans laquelle le poète est présent physiquement. La rue personnifiée : métonymie (synonyme de 'personnification') => 'hurlait' (l.1) Présence d'un hiatus (quand deux voyelles se suivent) : 'rue assourdissante' (l.1) La présence de la femme dans ce décor urbain va arracher le poète de son spleen. II) Un portrait de femme ambigu L'éloge de la beauté féminine Cette femme incarne : L'idéal de la beauté et de l'art : 'jambes de statue' (l.5). La description nous fait immédiatement penser à la déesse grecque Venus. Un ange : 'la douceur qui fascine' (l.8) mais nous avons également l'impression qu'elle vient d'un autre monde, un monde spirituel, une femme venu du ciel grâce au champ lexical du ciel : 'ciel' (l.7), éternité (l.11), ailleurs (l.12), 'loin d'ici' (l.12). Les stéréotypes de la beauté féminine : 'longue' (l.2), 'mince' (l.2) 'agile' (l.5). La noblesse et la grâce : 'fastueuse' (l.3) et 'majestueuse' (l.2), ''noble' (l.5) Le deuil : elle est habillée en noir, elle s'accorde avec le spleen de Baudelaire : 'en grand deuil' (l.2) Pour Baudelaire : 'La beauté est toujours bizarre.' Une femme fatale Une beauté inaccessible : La figure de l'inconnu l'a rend mystérieuse et attirante. Le paradoxe : Entre la vie et la mort : 'la douceur qui fascine' (l.8) et 'le plaisir qui tue' (l.8) Jeux de rimes : Jeux sur : 'statue/tue' (l.5/l.8) et 'fastueuse/ majestueuse' (l.2/l.3) III) Un amour voué à l'échec La fatalité La douleur domine la femme comme le poète, ce qui créer le spleen. Utilisation de procédés variés : Hyperbole : 'ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?' => une abnégation (Sacrifice de quelque chose) et question rhétorique sur l'amour voué à l'échec. 1er Gradation (progression croissante ou décroissante en termes d'intensité) sur l'espace : 'loin d'ici' (l.12) 2ème Gradation sur le temps : 'jamais peut être' (l.12) Une rencontre poétique Cette rencontre se fait en sonnet et cette femme devient cette muse. Le titre du poème est une forme de dédiasse ou une interpellation. Cette femme et le poète vont être à jamais unis sur le papier. Pour conclure, on peut dire que Baudelaire renouvelle la rencontre amoureuse grâce à une vision poétique et fatale dans un cadre urbain. La comparaison avec le poème de Gérard de Nerval sur le thème lyrique et la fuite du temps se fait évidente. Baudelaire est entre tradition est modernité grâce au cadre urbain. Cette femme aimée elle est une fleur du mal.

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