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Le passé a-t-il disparu ?

Publié le 17/01/2004

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  • A. Sens des termes

   — Passé : de "passare", passer ; temps écoulé, envisagé dans son irréversibilité. Notion corrélative du présent et de l'avenir.  — Disparu - Disparaître : cesser d'être, d'exister ; se perdre, être détruit, anéanti.  

  •  B. Sens du sujet

   Le temps, qui s'est enfui et écoulé dans son irréversibilité, s'est-il anéanti ?    C. Problème    Ce sujet pose le problème du Sens de mon existence dans le monde. Suis-je voué au Non-être et à l'Absurde?  Le plan sera, par conséquent, du type progressif, en allant du passé disparu au passé sauvé.

  • 1. Le passé oublié. La disparition pure et simple du passé ; le temps passé est irréversible et semble donc avoir disparu.

 

a. Le temps, changement perpétuel transformant notre présent en passé. Irrationalité de ce changement. b. Temps. Irréversibilité. Mort.

 

  • 2. Le passé présent, mais refoulé par l'action et ses exigences.
  • 3. Le passé sauvé par la mémoire affective, l'histoire et l'art.

« manière à y voir un outil, voire un allié ? 2.

Le passé présent, mais refoulé par l'action et ses exigences. Néanmoins, le passé est en moi, simplement refoulé par les exigences de l'action, exigences attentives au seulprésent.

Le passé ici n'a pas disparu (Bergson). La conscience est plongée dans le temps.

Pour Bergson, elle est conscience dela durée même, propre temporalité.

Alors que l'entendement est spatial,analytique, immobile, la conscience est saisie de la durée intime comme fluxininterrompu.

L'entendement est une faculté qui organise, classe, ordonne,hiérarchise, formalise souvent sous le modèle du classique mécanisme ; laconscience est une continuité indécomposable d'instants qui s'agencent à lamanière des notes dans une symphonie musicale.

Isoler une note ne signifie rienet bouleverse l'harmonie de l'ensemble.

Lorsque nous tenons un discours, ledébut de notre phrase appartient déjà au passé.

Pourtant, dans ce discours,nous suivons le sens de ce qui est dit, et nous comprenons ce qui se dit.

Lepassé, bien qu'objectivement passé, demeure en notre conscience où il ne cessede vivre.

Si notre conscience n'était que pure intuition de l'instant, elle ne seraitrien.

La conscience intègre la totalité du passé dans la mémoire, qui est commela source de notre intégration et de notre compréhension du moment présent.La conscience est donc à entendre dans un sens profondément vital.

Ellerésume et exprime notre puissance de choix.

Choisissant une action plutôtqu'une autre, elle ne laisse de contenir en elle l'intégralité du possible.

Ce parquoi se définit notre pure et immédiate liberté.

Être conscient, c'est s'inventersans cesse soi-même dans de libres choix.Vous devez entièrement créer ce paragraphe qui est spécifique à ce sujet. 3.

Le passé sauvé par la mémoire affective, l'histoire et l'art. « Quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plusfrêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encorelongtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sansfléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir » (Proust, Du côté de chez Swann).L'art fait naître une réalité affranchie de l'ordre du temps et sauve le passé (cf.

Proust, Le temps retrouvé). Enfin, à celui qui observait que le temps n'est ni notre ami ni notre allié, puisque le Passé se défait et se perd, onrétorquera que la mémoire affective (cf.

par exemple, la « petite madeleine », de Proust, dont la saveur fait revivreun passé enseveli), saisie de notre passé par le sentiment, mais aussi l'histoire, reconstruction intellectuelle etscientifique des événements écoulés, et enfin, essentiellement, l'Art, permettent de sauver le passé et de nous faireéchapper au naufrage « métaphysique ».

Ainsi, le temps est bien notre allié et sa dimension d'irréversibilité sembledomptée et maîtrisée.Mémoire, Histoire et Art contribuent à fonder l'identité des individus et des peuples.

La Mémoire m'unifie et meréunifie.

L'Histoire, quant à elle, constitue un repère majeur structurant les événements du passé.

Enfin, l'Art, cesubstitut du Sacré, semble l'ultime forme unifiante et salvatrice. Conclusion La mémoire affective et l'art, seules possibilités de salut.. »

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