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Les Paysans de la fin des années 1860 au début de la première Guerre Mondiale

Publié le 14/11/2011

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3. Bilan de la guerre  >Pertes humaines et matériels : régions entières dévastées et désertes; exploitations condamnés à la disparition ; entre 500 000 et 700 000 paysans morts ou disparus + 60 000 et 500 000 blessés. Paysans ont servi dans l’infanterie, la plus touchée> entraine une baisse de la natalité de grande ampleur => vieillissement et dépeuplement de certaines régions.  >conséquence économique :L’inflation (paysans ont beaucoup + de liquidité car prix ont quadruplés entre 1914 et 1920), l’abondance du numéraire (allocations militaires prévues (loi du 5 août 1914) pour les familles dont le soutien est mobilisé + pensions versées aux veuves et aux anciens combattants), gonflements des livrets épargnes => diminution de la dette rurale + complément pour les familles paysannes > donne la possibilité d’acheter des bien inaccessibles auparavant > participation à l’économie de marché.   

« l'ensemble du monde paysan dans un marasme.Transition : les contemporains ne prennent conscience de la gravité de la crise qu'à partir des années 1880, dès lorsles réactions s'ensuivent au sein du monde paysan et au niveau politique ce qui entrainera toute une série detransformations. II/ Mutations du monde paysan (1885-1910)1.

Conséquences de la crise et réaction des paysans>La dépression agricole a donné un coup d'arrêt à la croissance, prod stagne globalement, friches progressent dansles régions pauvres, superficie plantée en seigle diminue.

Les productions les moins touchées par la baisse des prixagricoles progressent (Sud-est ou dans l'Ouest).

Solution adoptée le plus souvent > l'élevage dans ses formes lesplus extensives qui demandent peu d'investissements.

En Limousin, en Auvergne, en Poitou, en Charente.

..Cetessor se fait aux dépens de la polyculture + les exploitations ont dès lors moins besoin de main-d'œuvre.> Volonté de réduire les coûts salariaux explique la poursuite de la modernisation dans les exploitations moyennes etgrandes.

L'essor du machinisme agricole, interrompu durant la crise, reprend après 1885.

Il est aussi lié à la baissedes prix du matériel importé, amélioration des rendements qui s'appuie sur : les débuts de la génétique en matièreagricole (tant au niveau des races animales que des espèces végétales) + les amendements et les engrais sont deplus en plus utilisés + développement chemin de fer>Les progrès techniques ne concernent qu'une minorité d'exploitations, la plupart n'ont qu'un matériel réduit.

A leurniveau, le triomphe essentiel est celui de la charrue, La faux s'impose également peu à peu aux dépens de lafaucille>Progrès technique rencontre des blocages récurrents dont financier (archaïsme des structures de crédit,nombreux prêteurs se tournent vers les investissements urbains, les exploitants ne sont qu'une minorité à pouvoirdisposer des prêts des caisses mutuelles) 2.

La dépression agricole se prolonge et oblige l'Etat à intervenir>1ère mesure : un retour tardif au protectionnisme ; une étape décisive est franchie par Jules Méline, ministre del'Agriculture, qui fait voter en 1884 une première mesure protectionniste puis loi de janvier 1892 établit un nouveautarif douanier, renforcée par la « loi du cadenas » en 1898.Cette politique a suffit à ralentir les importations.

Les prixagricoles se remettent à augmenter après 1896, sauf le vin.>Autres mesures consistent en des incitations indirectes et un encadrement administratif, suite à la création duministère de l'Agriculture en 1881.

Des services ministériels spécialisés sont mis en place, en particulier celui desaméliorations qui regroupe quelques dizaines d'ingénieurs agronomes (irrigations drainages, réfection du cadastre).>des organismes de crédit à l'agriculture (1ère initiative est prise par un syndicat en 1885 avec développement dusyndicalisme agricole.

Mais la plupart des initiatives ne sont pas paysannes mais de non-exploitants) .Méline et lesrépublicains développent des caisses républicaines (qui jouissent d'avantages fiscaux), problèmes pour réunir desfonds parce qu'elles ne bénéficient pas de l'appui des milieux d'affaires comme leurs rivales (autres caisses) Pour« amorcer la pompe », Méline inspire la loi de 1897 qui prévoit le versement d'une avance de 40 millions de franc-oret d'une redevance annuelle par la Banque de France.3.

Les transformations sociales du monde paysan> Société qui se simplifie : grande propriété foncière décline au profit des couches supérieures de la paysannerie etau dépens des plus pauvres ; plus grande homogénéité socio-économique : rangs de la petite bourgeoisie despropriétaires fonciers s'éclaircissent et petit artisanat rural décline, maréchaux-ferrants résistent mieux à laconcurrence urbaine car réparation des machines agricoles devient une activité importante.

Métiers de l'alimentationapparaissent dans les villages avec notamment pâtissiers et bouchers=> progression rapide des modèles urbains.> Évolution des genres de vie : régime alimentaire toujours frugal mais amélioré par des produits achetés auxcommerçants auparavant consommés que dans les villes; l'habitat change très lentement et différences régionalesimportantes.

Usage chaux et ciment devient courant.

Transformation décisive (pour les plus aisés) : élévation d'unétage au-dessus de la pièce principale=> création de chambres, une par génération ; habillement : garde-robe plusfournie, se diversifie et les jeunes sont les agents du changement.

Usage des sous-vêtements se répand après1890 ; notion du « temps » apparaît dans les campagnes, diffusion d'instruments de mesure du temps+ introductiond'un temps de loisir ; évolution des formes de sociabilité (loisirs de la jeunesse s'alignent sur ceux des urbains,cérémonies républicaines effacent certaines manifestations locales…)>changement d'identité culturelle : sociétés folkloriques se créent dans la plupart des régions qui effectuent uninventaire des traditions locales, des objets quotidiens et des outils.

Les folkloristes participent à l'invention « desprovinces », leurs efforts font évoluer l'image de la paysannerie dans le champ littéraire et artistique : le mondepaysan : monde vertueux qui a cessé d'être inquiétant, ville : vice et corruption.Transition : la crise qui a touché les paysans est lourde de conséquences, elle entraîne des mutations dans denombreux domaines.

Si les paysans réagissent d'eux-mêmes face à la crise, il trouve également le soutien de laRépublique.

Reste à étudier le résultat de ces différentes transformations du monde paysan à la veille de la 1èreguerre mondiale et son rôle dans la guerre.III.

La paysannerie en Guerre1.

Situation à la veille de la première guerre mondiale>Sociale : Migrations : migrations d'une région pas productive à une région plus productive, migrations saisonnièresde paysans qui partent travailler à la ville.

Exode rural ne veut pas dire exode agricole car ceux qui partent sont deshabitants d'activités non agricoles (ouvriers du textile rural, gens sans terre ou des indigents ou des marginaux) =>population rurale a diminué sans que le nombre de cultivateurs ait décru, renforcement de la spécificité agricole.Dénatalité : régulation des naissances car déchristianisation des campagnes, propriétaires exploitants pour qui lapropriété devient un acquis à préserver et à maintenir => exclut qu'elle soit partagée.>Rapport à la politique : renforcement de l'apprentissage du français pour permettre l'accession aux affairesnationales, politiques, scientifiques… mais conservation du patois dans le cadre familial => apparition du bilinguisme ;. »

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