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Que penser de cette formule de Paul Valéry: Deux dangers ne cessent de menacer le monde: l'ordre et le désordre ?

Publié le 27/02/2008

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Pour qu'un tel ordre existe, il faut la menace du désordre, la menace de la guerre.     b)                 Dans cet excès d'ordre, rien ne se fait sans commandement, un des grands périls c'est de détruire toute initiative, toute capacité des hommes à s'organiser à la base. Les hommes dans un excès d'ordre sont maintenus dans une dépendance telle qu'ils sont comme sans vie. L'ordre est une menace pour la vie, il risque de l'essouffler, de faire de l'humanité un agencement de classes, de procédures réglées. La surveillance, le classement sont des procédés qui se retrouvent avec plus ou moins de force dans toutes les dictatures.   3.Le difficile équilibre du monde. a)                 En réalité, l'ordre et le désordre entendu comme excès et défaut d'ordre ne vont pas l'un sans l'autre. Plus l'ordre est rigide plus la contestation est inévitable. Plus encore, l'ordre en excès ne se légitime que par le soupçon permanent à l'égard des sujets mais aussi contre un désordre extérieur qui peut toujours corrompre le peuple.

Les deux menaces qui pèsent sur le monde sont, d’après la formule de Valéry, toujours présentes, la tentation de l’ordre et du désordre sont donc des écueils permanents de toute organisation, et particulièrement de l’organisation sociale. L’ordre fige, il structure, le risque est que l’ordre soit funeste, il est une spatialisation sans durée et donc sans vie. Inversement, le désordre risque d’être un « devenir fou « pour reprendre une expression de Gilles Deleuze, une sorte de mouvement perpétuel sans assises, sans valeurs, sans structures. Il faudra, dans ce sujet, saisir la différence entre les deux menaces. Comment le monde se tient-il entre ces deux principes ? Le danger du désordre et de l’ordre sont coextensifs, le monde est pris dans un étau ; il faudra montrer que ces menaces sont réelles, notamment par des exemples historiques. Comment prévenir de telles menaces ?

« visible dans la discipline, il s'agit d'ordonner artificiellement ce qui pouvait s'ordonner naturellement.

Ladiscipline peut régner dans la famille alors que l'affection naturelle pourrait régler les rapportsfamiliaux.

Les coutumes sont des ordres qui ne sont pas imposés par une volonté toujours susceptiblede changer d'avis.

Le point culminant de l'ordre est atteint quand ceux qui sont en charge de l'établirsont l'ordre même, que les hommes n'obéissent pour d'autres raisons sinon qu'ils ont appris à obéir.Pour qu'un tel ordre existe, il faut la menace du désordre, la menace de la guerre. b) Dans cet excès d'ordre, rien ne se fait sans commandement, un des grands périls c'est de détruire toute initiative, toute capacité des hommes à s'organiser à la base.

Les hommes dans unexcès d'ordre sont maintenus dans une dépendance telle qu'ils sont comme sans vie.

L'ordre est unemenace pour la vie, il risque de l'essouffler, de faire de l'humanité un agencement de classes, deprocédures réglées.

La surveillance, le classement sont des procédés qui se retrouvent avec plus oumoins de force dans toutes les dictatures. 3.Le difficile équilibre du monde. a) En réalité, l'ordre et le désordre entendu comme excès et défaut d'ordre ne vont pas l'un sans l'autre.

Plus l'ordre est rigide plus la contestation est inévitable.

Plus encore, l'ordre en excès ne selégitime que par le soupçon permanent à l'égard des sujets mais aussi contre un désordre extérieur quipeut toujours corrompre le peuple.

La menace communiste pour les Etats Unis, la menace capitalistepour l'URSS, le désordre c'est-à-dire l'ordre de l'autre joue le rôle d'un miroir inversé. b) Il semble que l'excès d'ordre trouve dans le désordre sa contrepartie, de même que pour la psychanalyse les pressions sociales, et notamment la morale, poussent les hommes à chercher ailleursdes compensations.

Tout ce que l'ordre a pu refouler doit s'exprimer d'une manière ou d'une autre,l'excès d'ordre entraîne le désordre.

La violence dans tout ordre dictatorial n'en témoigne t-il pas ? c) Les deux menaces ne cessent de peser sur le monde mais en réalité on pourrait dire qu'elles se dévoilent l'une et l'autre dans des circonstances voisines. Conclusion : Le monde est dans un difficile équilibre entre excès et défaut d'ordre, cet excès n'est que ce que l'hommeajoute à l'ordre naturel quand il fait société.

C'est lui qui introduit en même temps la possibilité d'un excès et d'undéfaut d'ordre.

Un ordre qui prévienne les hommes de ces excès ne peut être qu'un ordre qui n'est pas délimitationstricte imposée par le haut par la violence et la répression.

L'ordre doit s'appuyer sur les habitudes et les coutumesqui sont pour les hommes comme des secondes natures et qui donnent à des populations des repères, des mesures.L'Etat a parfois tendance à substituer à l'organisation sociale « naturelle » une organisation rationnelle, rigide dontsurgit parfois deux visages d'un même excès.

Si pour autant certaines coutumes paraissent injustes, il faut toujoursles considérer avec prudence, car elles ont souvent une certaine sagesse et ont au moins le mérite de rendrepossible des résistances, des obstacles à un pouvoir central qui voudrait tout ordonner.. »

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