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Pensez-vous que l'homme est le seul être à avoir une histoire ?

Publié le 01/01/2004

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« La mort d'un vivant est liée intimement à la naissance d'un autre, mais ainsi la vie se répète sans vraiment se développer elle-même... « (Jean Hyppolite, Genèse et structure de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel.)

3. Seul l'homme a une histoire (porteuse de sens).

Seul l'homme a une histoire, c'est-à-dire un développement, un passé et un avenir ayant sens et signification, car il est le seul à posséder une autonomie. - La connaissance historique unifiée L'histoire, telle qu'elle a été envisagée jusqu'ici, nous laisse encore dans la sphère de l'éparpillement analytique. Les constructions historiques sont, en effet, multiples et diverses. Dès lors, comment l'esprit, soucieux d'unité et d'intelligibilité, ne tendrait-il pas à établir une synthèse d'ordre supérieur? Une connaissance historique unifiée, une « philosophie de l'histoire «, va alors donner cohérence et sens aux secteurs multiples, aux morceaux et fragments d'histoire. - Les philosophies de l'histoire : l'histoire a un sensLes philosophies de l'histoire, ces synthèses ultimes permettant de comprendre les moments historiques particuliers, apportent le concept de sens de l'histoire : l'histoire des hommes connaîtrait un but et une fin.

  •  Sens des termes
   — homme : être vivant le plus évolué de la Terre ; sujet et personne.  — être : ici, réalité.  — histoire : devenir des sociétés humaines, considéré dans l'unité des trois dimensions du temps, passé, présent, futur.  
  •  Sens du sujet
   Seul l'être vivant le plus évolué de la terre, le sujet humain, connaît-il un devenir à proprement parler ? La vie ignore-t-elle tout développement véritable? On va montrer que l'homme a une histoire parce qu'il est le seul à posséder un développement spirituel et une autonomie d'action. Le plan sera du type progressif : on va examiner successivement les différentes natures d' « être «.

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« RAPPEL: Le communisme chez MarxDes quelques rares pages laissées par Marx, il apparaît que le communismedésigne le régime social et économique de la fin de l'Histoire lorsque lapropriété privée des moyens de production et donc la lutte des classes qui enest le corollaire auront disparu.

Sur le plan social, le communisme se définitcomme un socialisme radical.

Alors que la devise du socialisme est "A chacunselon son travail", celle du communisme est "A chacun selon ses besoins". Dans cette perspective, il est possible de prévoir l'évolution historique.

C'estbien, par exemple, ce qu'a fait Marx : le communisme, disait Marx, résout lemystère de l'histoire et il sait qu'il le résout.

Ce savoir et cette prévisionhistorique annonçaient la venue d'un temps où l'homme maîtrise, enfin, sondestin.

Loin d'être opaque, l'histoire serait ainsi le lieu de la transparence etde la prévision.Peut-on unifier l'histoire, demandions-nous.

De proche en proche, deconstruction en construction, l'histoire apparaît, désormais, totalementréunifiée et synthétisée. L'homme fait l'histoire : différence avec les sciences expérimentales. Comment d'ailleurs l'homme pourrait-il prévoir l'histoire de manière rigoureuse ? Il est, en effet, le sujet de l'histoire et la réalise en tant que sujet libre.

Dès lors, la marche historique apparaîtcontingente et aléatoire.

Elle n'est pas susceptible de s'intégrer dans une prévision comparable à celle des sciencesde la nature.

Je puis prévoir rigoureusement telle marée d'équinoxe parce qu'elle est régie par des lois objectivesindépendantes de l'homme.

Je ne puis connaître à l'avance l'évolution de telle contrée dans le monde et pasdavantage celle de l'univers historique dans sa totalité : si l'homme est libre, son action historique estnécessairement imprévisible. Le sujet de l'histoire. Mais cette difficile tentative rationnelle n'est elle-même que l'outil permettant d'atteindre le seul et véritable sujetde l'histoire, l'homme, qui en constitue l'authentique unité.Seul l'esprit possède une histoire à proprement parler, c'est-à-dire un développement authentique ; seul il possèdeun passé intériorisé, ainsi qu'un futur projeté à l'avant de lui-même.

Seul, en effet, l'esprit est une formation et uneprogression.C'est pourquoi, en profondeur, il est possible de faire l'histoire des réalités humaines, qu'il s'agisse des actes del'homme (économiques, politiques, etc.) ou de ses interrogations fondamentales (vérité, justice...). Les diverses réalités humaines sont les seuls sujets de l'histoire. Il n'y a pas une histoire, mais des histoires. Dès lors, unifier l'histoire paraît être une utopie.

Il n'existe pas une histoire unique, dans laquelle s'organiseraient desévénements liés dans un sens unique, mais des histoires multiples, des faisceaux historiques particuliers.

Le sujet deces histoires particulières est, soit l'homme (ou plutôt les existences humaines, car il n'y a pas d'homme universel),soit les diverses réalités liées aux hommes, par exemple les mentalités, les usages de la vie quotidienne, les sérieséconomiques partielles, histoire du blé de telle époque, comportements politiques, etc. Conclusion Seul le sujet humain a une histoire, un développement spirituel comportant passé, présent et avenir.. »

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