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Le péplum (culture générale)

Publié le 01/08/2011

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Le péplum s'inspire également de la Bible d'une façon générale et de l'Ancien Testament en particulier : le récit, notamment, de la vie de Moïse, de sa confrontation avec le pharaon Ramsès, de sa conduite de l'Exode des Juifs hors d'Égypte, de la traversée de la mer Rouge.

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« Aux cotes de ces sommets du genre sont cependant declines, avec des moyens plus legers et une exigeance moindre, de nombreux peplums destines au marche national.

L'Antiquite y est souvent malmenee, victime d'approximations voire d'inventions historiques, parfois meme totalement reecrite, avec !introduction de personnages ou de creatures appartenant a d'autres sources, romans populaires ou bandes dessinees.

Si le genre parait hybride, hesitant entre le traitement de sujets « nobles et la recherche du succes populaire, it presente souvent une grande inventivite et un charme &suet grace aux effets speciaux des annees 1950, realises a grands renforts de maquettes et de transparences. LES GRAPIDS RSALISATEURS DE PtPLUMS Certains realisateurs de talent ont donne leurs lettres de noblesse a cette production comme Pietro Francisci, Vittorio Cottafavi ou Riccardo Freda.

Pietro Francisci est a !'origin de la vogue du peplum a l'italienne, a la suite du succes de son Hercule de 1957. PEPLUMS ET MESSAGES POLITIQUES Le peplum ne se reduit pas forcement au seul spectacle de divertissement. Le recit du combat d'un heros, guerrier ou esclave, contre un pouvoir arbitraire ou un ennemi exterieur, constitue un support ideal pour delivrer un message ou defendre une ideologie. Le recours a l'Antiquite permet alors soit de defendre une idee en echappant a la censure soft au contraire de parer des vertus de repo* et du mythe un combat contemporain.

Cabiria (1914) de Giovanni Pastrone, qui fait le recit des guerres puniques, evoque aussi la guerre de Libye entre ['Italie et !'Empire ottoman de 1911-1912.

Commande de Mussolini, Scipion l'Africain (1937) de Carmine Gal lone est une apologie transparente du regime fasciste.

Les luttes romaines en Afrique font echo a la conquete italienne de rEthiopie par le Duce. Aux Etats-Unis, les grands reds epiques inspires de la Bible ou de l'histoire romaine des annees 1950-1960 traduisent la quete de valeurs morales d'un pays confronte a la menace de !'Est communiste et athee. Sparta= (1960) de Stanley Kubrick, produit par !'acteur Kirk Douglas, defend la dignite de rhomme en pleine *lode de « chasse aux sorcieres » anticommuniste aux Etats-Unis. En Pologne, un film comme Pharaon (1966) de Jerzy Kawalerowicz oh Ramses, le nouveau pharaon reformateur, combat le pouvoir des pretres qui sont les vrais maitres du pays, evoque directement la situation politique du pays sous le regime communiste.

II realise la Reine de Saba (1952), Attila Beau de Dieu (1954), les Travaux d'Hercule (1957), Hercule et la reine de Lydie (1958), le Siege de Syracuse (1959), Sapho (1960), Hercule, Samson et Ulysse (1964).

Venu malgre lui au genre antique, Vittorio Cottafavi en est devenu l'un des plus grands auteurs.

II tourne la Revoke des gladiateurs (1958), Messaline (1959), les Legions de Cleopdtre (1959), les Vierges de Rome (1960, avec Carlo Ludovico Bragaglia), la Vengeance d'Hercule (1960), Hercule a la conquete de l'Atlantide (1961) et supervise le Grand De (1964), realise par Giorgio Capitani.

Technicien hors pair, Riccardo Freda est particulierement soucieux de refficacite de la mise en scene.

II realise Spartacus (1952), Theodora, imperatrice de Byzance (1953), le Geant de Ihessalie (1960), le Geant d la cour de Kublai Khan (1961), Madste ONN enters (1962). Riccardo Freda participe aussi a Sous le signe de Rome (1958) de Guido Brignone, Seul contre Rome (1962) de Herbert Wise et l'Or des Cesars (1962) d'Andre De Toth. Sergio Leone possede une place a part dans le genre du peplum.

Apres avoir corealise avec Mario Bonnard les Derniers jours de Pomp& (1959), it signe le Colosse de Rhodes (1960), celebre pour sa reconstitution de la gigantesque statue qui surplombait le port de rile grecque.

Quand le peplum s'essouffle, au milieu des annees 1960, Leone invente un autre genre populaire : le « western spaghetti ». LES PRODUCTIONS AMERICAINES DES ANNEES 1950 ET 1960 LE « SUPERPEPLUM Dans les annees 1950, le cinema americain choisit de repondre a la concurrence de la television naissante en recourant a la couleur, au tres grand &ran - le CinemaScope - et aux superproductions.

Le grand film antique, par sa demesure, lui en fournit !'occasion.

Le « superpeplum » offre deux themes principaux : le recit inspire de la Bible et le drame romain des debuts du christianisme.

La reference a l'Antiquite grecque, non Hee au christianisme, est plus rare -Helene de Troie (1955) de Robert Wise.

DEMME ET LES AUTRES Apres avoir realise Cleopdtre (1934), avec Claudette Colbert et Henry Wilcoxon, Cecile B.

DeMille signe Samson et Dank (1949), avec George Sanders, Victor Mature et Hedy Lamar.

Le film retrace repo* biblique de Samson, en lutte pour liberer son peuple des Philistins et victime de la belle et cruelle Dalila qui lui coupera les cheveux, secret de sa force. Quo Vadis ? (1951) de Mervyn LeRoy, avec Robert Taylor et Deborah Kerr, est une nouvelle version de I'histoire du jeune patricien romain Marcus Vincius, amoureux de la belle Lygia, chretienne livree par Neron aux jeux du cirque.

La Tunique (1953) de Henry Koster, avec Richard Burton et Jean Simmons, est le premier film en CinemaScope. II raconte I'histoire du tribun Marcellus qui assiste en Palestine a la crucifixion du Christ et gagne aux des la tunique de ce dernier.

Marcellus s'initie alors au christianisme Landis que Caligula, devenu empereur, persecute les chretiens.

La demesure est toujours presente dans la Terre des pharaons (1955) de Howard Hawks avec Jack Hawkins, James Robertson Justice.

Le pharaon Cheops, qui veut etre inhume avec son tresor, demande a Vashtar de lui construire un somptueux tombeau impossible a violer.

II lui promet, en contrapartie, de liberer son peuple reduit en esclavage. En 1956, DeMille signe une nouvelle version des Dix Commandments avec Charlton Heston et Yul Brynner. Le film necessite sept mois de tournage, cent mille accessoires, des chameaux et des lotus venus de !'autre bout de la Terre...

afin de retracer la vie de Morse avec un soin et une invention insurpassables. Bea Mar (1959), de William Wyler, avec Charlton Heston, Stephen Boyd et Hugh Griffith, connaft un succes mondial.

Celebre pour les scenes de combat de galeres ou de la course de chars, le film rafle onze Oscars : meilleurs film, realisateur, acteur, second role masculin, photographie, son, musique, montage, effets speciaux, decors et costumes.

Enfin, ClEopiitre (1963) de Joseph L Mankiewicz, avec Liz Taylor, Richard Burton et Rex Harrison, cumule les superlatifs.

Pour mettre en scene la célèbre histoire de la reine d'Egypte et amante de Cesar puis de Marc Antoine, Mankiewicz, deja auteur d'un Jules Cesar en 1953, succede a Rouben Mamoulian, apres deux ans de preparation.

Le tournage dure dix mois.

Cette superproduction detiendra jusqu'en 1999 le record du plus gros budget de l'histoire du cinema.

La Chute de l'Empire romain (1964) d'Anthony Mann, avec Sophia Loren, Stephen Boyd et Alec Guiness, evoque les invasions barbares du temps de Marc Aurele et de Commode, son fils fou.

Mais c'est Spartacus (1960), avec Kirk Douglas, Jean Simmons, Laurence Olivier, Charles Laughton, Peter Ustinov et Tony Curtis, qui marque I'histoire du peplum americain, moins par sa demesure que par son realisme et son caractere engage.

Commence par Anthony Mann, qui est renvoye a la suite de desaccord avec Kirk Douglas, acteur et producteur du film, terming par Stanley Kubrick, alors jeune realisateur, le film retrace I'histoire de Spartacus, esclave et gladiateur qui conduit ses semblables a la revolte contre les legions romaines. LA FIN D'UN GENRE ET SES AVATARS RECENTS LES ANDRES 1970 ET 1990 Si on ne produit pratiquement plus de peplums dans les annees 1970, quatre films appartenant au genre apparaissent comme representatifs, chacun a leur maniere, du cinema de la decennie : le film d'auteur, la superproduction pour la television et le film erotique.

Avec le Satyricon (1969), Federico Fellini s'inspire librement du roman de Petrone pour proposer une vision a la fois baroque et fantasmee d'une Rome d'avant le monde chretien.

Petri de culture classique et de references historiques, le film rompt toutefois avec !'image traditionnelle de l'Antiquite. Fellini renforce, avec sa galerie de personnages grotesques et ses scenes de festin et de debauche, ('image d'une Rome a la fois libre et corrompue.

Egalement film d'auteur, le Medee (1969) de Pier Paolo Pasolini explore le celebre mythe en melant une volonte documentaire a une esthetique picturale. Avec Moise : les Dix Commandements (1975), Gianfranco Del Bosio renoue avec la version classique du film antique, mais cette fois pour la television.

Superproduction servie par une pleiade d'acteurs internationaux Burt Lancaster, Ingrid Thulin, Anthony Quayle, Irene Papas, Laurent Terzieff c'est une nouvelle evocation des evenements majeurs de la vie de Wise.

En 1979, le tres controverse Caligula de Tinto Brass, avec Peter O'Toole et Malcolm McDowell, sort sur les ecrans.

Le regne despotique, sanguinaire et incestueux du jeune Caligula est ici revu et corrige par le producteur du film, Bob Guccione, un magnat de la presse americain erotique.

Le peplum erotique ou pornographique connaltra d'autres variantes mains celebres...

Les tentatives pour relancer le peplum dans les annees 1980 -Hercule (1983) de Luigi Cozzi - n'aboutissent pas. Au cours des decennies suivantes, les evocations de la vie du Christ et du debut du christianisme s'ecartent resolument du peplum pour relever du drame religieux -la Demiere Tentation du Christ (1998) de Martin Scorcese ou In Passion du Christ (2003) de Mel Gibson. LES PRODUCTIONS AMERICAINES INCENSES Ala fin des annees 1990, toutefois, le cinema americain renoue avec le genre, combinant de nouveau film historique et film d'action - avec ratout du numerique pour les decors et les effets speciaux.

Gladiator (1999) de Ridley Scott, avec Russell Crowe et Joaquin Phoenix, raconte la revanche du general romain Maximus, arrete et condamne a mart par Commode, fils de l'Empereur Marc Aurele, puis capture par un marchand d'esclaves, avant de devenir gladiateur.

Alexandre (2003) d'Oliver Stone, avec Colin Farrell et Angelina Jolie, retrace l'histoire d'Alexandre le Grand narree par Ptolernee : de son enfance a sa mort, des cours d'Aristote aux conquetes de I'Asie, de rintimite aux champs de bataille. D* (2003) de Wolfgang Petersen, avec Brad Pitt et Eric Bana, relate renlevement d'Helene, reine de Sparte, par Paris, prince de Troie, la levee des armees grecques par Agamemnon, pour delivrer Helene, puis he siege et l'assaut de la ville de Troie. COMEDIES ET PASTICHESL'Antiquite peut aussi servir de cadre a la comedie ou le peplum etre objet de pastiche.

Les Week-ends de aleron (1957) de Stephano Steno est une comedie avec Alberto Sordi, Peter Ustinov, Gloria Swanson et Brigitte Bardot.

Dans Ces sacrees Romaines (1960) de Giorgio Simonelli, autre comedie, Ugo Tognazzi et Walter Schiarri passent de repoque contemporaine a la Rome antique. Toto contre Maciste (1961) et Toto et Cleopdtre (1963) donnent !'occasion au celebre comique italien de rapres- guerre de laisser libre cours a son humour loufoque et satirique.

Deux Heures moins le quart avant Jesus - Christ (1982) de Jean Yanne est aussi une parodie de peplum dans laquelle Ben Hur Marcel - incarne par Coluche - est garagiste et 06les jeux du cirque sont retransmis a la television.

Aster& et Obelix : Mission Cleopdtre (2001) d'Alain Chabat eat une adaptation de la celebre bande dessinee de Rene Goscinny et Albert Uderzo, qui donne lieu a une parodie de peplum. Cette superproduction a fait plus de 14 millions d'entrees en France.. »

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