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Qu'est ce que la perception?

Publié le 03/02/2005

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perception
       a. Pour Leibniz, il n'y a pas de substance étendue comme chez Descartes. Seule la force est le critère d'une substance que l'auteur de la Monadologie appelle « monade ». Les monades sont les éléments des choses. Elles n'ont pas de formes, elles ne peuvent être ni détruites ni produites, elles sont individuelles et ne ressemblent donc à aucune autre, elles sont « sans portes ni fenêtres », car rien ne peut en sortir ou y rentrer. Les seuls changements qu'elles subissent sont des changements internes lui permettant de passer d'un état à un autre. Et ce sont ces différents états que Leibniz appelle perceptions. Ces perceptions propres à chaque monade expriment l'univers selon un point de vue : « chaque monade est un miroir vivant et capable d'activité, qui exprime l'univers sous un point de vue ». Même la plante a ainsi des perceptions. Mais seul Dieu a en lui tous les points de vue réunis.

     La perception caractérise d’abord la faculté de percevoir par les sens et par l’esprit. La perception est la rencontre de l’homme avec les objets qui l’entourent. L’évidence rend compte de la présence d’objets toujours là devant soi. Il y a toujours déjà un monde en face de moi. Et l’homme expérimente cette présence perpétuelle par le percevoir, terme qui qualifie tous les moyens sensoriels de l’homme par lesquels se fait une rencontre. Platon rappelait que les sens ne sont pas comparables à autant de guetteurs distincts logés en nous comme les guerriers dans le cheval de bois de la légende (Théétète, 184d). Ce qui signifie que la vue par exemple n’est pas seule à caractériser le percevoir. En effet la perception peut être trompeuse, c’est ce qu’on verra avec Platon et Descartes. Mais peut-on voir dans le phénomène perceptif l’engagement d’un individu tout entier, et non un simple bas degré de connaissance ?

perception

« rapport entre la conscience et l'inconscient, un rapport de différence à différences évanouissantes, chez Freud il ya un rapport d'opposition de forces. "D'ailleurs il y a mille marques qui font juger qu'il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sansaperception et sans réflexion, c'est-à-dire des changements dans l'âme même dont nous ne nous apercevons pas,parce que les impressions sont ou trop petites ou en trop grand nombre ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont riend'assez distinguant à part, mais jointes à d'autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir aumoins confusément dans l'assemblage.

C'est ainsi que l'accoutumance fait que nous ne prenons pas garde aumouvement d'un moulin ou à une chute d'eau, quand nous avons habité tout auprès depuis quelque temps.

Ce n'estpas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dans l'âme qui yréponde, à cause de l'harmonie de l'âme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'âme et dans le corps,destituées des attraits de la nouveauté, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notre mémoire,attachées à des objets plus occupants.

Car toute attention demande de la mémoire, et souvent quand nous nesommes plus admonestés pour ainsi dire et avertis de prendre garde, à quelques-unes de nos propres perceptionsprésentes, nous les laissons passer sans réflexion et même sans être remarquées ; mais si quelqu'un nous en avertitincontinent après et nous fait remarquer par exemple, quelque bruit qu'on vient d'entendre, nous nous en souvenonset nous nous apercevons d'en avoir eu tantôt quelque sentiment (...).

Et pour juger encore mieux des petitesperceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exemple du mugissement oudu bruit de la mer dont on est frappé quand on est au rivage.

Pour entendre ce bruit comme l'on fait, il faut bienqu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-à-dire les bruits de chaque vague, quoique chacun de cespetits bruits ne se fasse connaître que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, c'est-à-dire dans cemugissement même, et ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait était seule." Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humainIII.

La phénoménologie de la perception a.

La phénoménologie est un courant philosophique qui a principalement émergé avec E.

Husserl , et le terme « phénoménologie » désigne l'étude de ce qui apparaît à la conscience.

Pour cet auteur, la conscience tend toujoursvers quelque chose, c'est ce qu'il appelle l' intentionnalité : « tout état de conscience en général est, en lui-même, conscience de quelque chose » (Husserl, Méditations cartésiennes ).

La perception est intention puisqu'il y a toujours l'acte d'un sujet qui se dirige vers la chose perçue.

La perception est un processus, l'objet visé est lerésultat de ce processus.

Et la perception pour Husserl permettra de découvrir les essences derrière les objets ; parexemple, la conscience forgera, à travers les multiples représentations de triangles, la forme, l'essence du triangle,dont la règle fondamentale est : trois côtés et somme des angles égale à 180°.

On trouve cette citation dans la seconde partie des « Méditations cartésiennes » (1929).

Husserl (1859-1938) est le fondateur de la phénoménologie et le précurseur de ce que l'on nomme l'existentialisme.Le mot d'ordre de la phénoménologie est le retour aux choses mêmes.

Il s'agitde se battre contre une conception positiviste de la science et contre lesfaux savoirs, pour s'interroger à nouveaux frais sur la façon dot les chosesnous apparaissent.Notre citation apparaît dans les « Méditations métaphysiques ».

Le titre dit assez que Husserl entend se réapproprier le projet cartésien de fonder les sciences.

Mais il tente aussi, dans ce qu'il nomme « les temps de détresse », de fonder une véritable science de l'esprit, en se battant à la fois contre le« psychologisme » et contre le modèle des sciences objectives de la nature. « Partout à notre époque se manifeste le besoin pressant d'une compréhension de l'esprit […] Ma conviction est que la phénoménologie a faitla première fois de l'esprit en tant qu'esprit le champ d'une expérience etd'une science systématique, et opéré par-là le retournement total de la tâchede la connaissance. » On retrouve donc, au départ de notre texte, la même exigence derigueur, de radicalité que chez Descartes .

Husserl aussi pratique une sorte de doute qui consiste à suspendre notre croyance naïve et naturelle aumonde et à son existence.

Lui aussi découvre comme première certitude le« Je pense ». Mais Descartes était pressé de fonder la science de son temps, et s'il découvrait le dualisme, il faisait de la conscience une chose qui pense.

Descartes établissait une sorte de parallèle entre la « chose étendue », le corps, et la « chose qui pense », la conscience. Husserl reste attentif à une propriété remarquable de la conscience : « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Chaque fois que je pense, je pense bien à quelque chose.

Cela veut dire que le « Je », la conscience vise toujours autre chose qu'elle-même.

La conscience, si l'on veut, n'est jamais enfermée en elle-même, elle est toujours lemouvement de se dépasser vers autre chose, vers un objet.

Que la conscience soit toujours en mouvement versautre chose, cela signifie que toute activité psychique est toujours dirigée vers autre chose qu'elle-même.

On nepeut plus, comme tendait à le faire Descartes , assimiler la conscience à une chose ou à une intériorité. Précisément, ce qui différencie la conscience de toutes les choses, de tous les objets –qui sont ce qu'ils sont- c'est son caractère dynamique, qui fait qu'elle est toujours rapport à autre chose qu'elle-même, dépassement,. »

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