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Les périls du langage ?

Publié le 10/02/2004

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langage
Il tente cette gageure de fonder une philosophie de l'esprit et de la liberté dans le langage du « sensualiste Condillac. C'est, dit H. Gouhier, « Christophe Colomb cherchant l'Amérique sur les cartes de ses prédécesseurs (1) ». Le langage apparaît alors comme un obstacle au renouvellement des pensées. Bergson a été fort loin dans la critique du langage. Pour lui la pensée est incommensurable avec le langage. La pensée est un courant continu qui se déroule dans la durée, tandis que le langage est calqué sur l'espace. Les mots sont bien distincts et séparés les uns des autres à l'image des objets dans l'espace. Ce sont des outils fidèles pour traduire le monde extérieur et répondre aux exigences de l'intelligence technicienne qui sans cesse divise, abstrait et mesure. Mais ma vie intérieure, dont les états successifs, dans le flux de la durée, se fondent les uns dans les autres comme les couleurs d'un soleil couchant, est nécessairement trahie par le langage qui prétend la traduire.

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