Devoir de Philosophie

Que m'est-il permis d'espérer ?

Publié le 02/02/2004

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Chez un historien comme Polybe (IIe siècle avant notre ère), une philosophie de l'histoire s'ébauche dans une interrogation sur la pérennité de l'Empire romain. Mais c'est avec la notion chrétienne de la providence et sa traduction en termes rationnels que commencent les grandes philosophies du progrès. « La raison finit toujours par avoir raison », prophétisait Voltaire. Rien n'est réellement irrationnel pour un Hegel qui identifie philosophie de l'histoire et plan divin. Pour Auguste Comte, chacun s'immortalise par sa contribution au progrès d'ensemble de l'humanité, d'une humanité « composée de plus de morts que de vivants ».  L'humanité se compose de plus de morts que de vivants. Les "morts" sont les grands hommes qui ont contribué au progrès de l'humanité. L'humanité, ce sont les "êtres passés, futurs et présents qui concourent librement à perfectionner l'ordre universel" Mais la croyance au progrès n'a-t-elle pas été, comme disait Cournot, la religion de ceux qui n'en avait pas ? Il se pourrait que l'eschatologie élaborée par le siècle des Lumières ne pût résister à la critique de ses présupposés. Les analyses d'un Nietzsche ou d'un Heidegger sont suffisamment lucides pour ne pas être sommairement taxées d'irrationalisme.

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