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persan (langue) - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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persan (langue) - Langues et Linguistique. persan (langue), langue la plus parlée de la branche iranienne des langues indo-iraniennes, groupe de la famille des langues indo-européennes. Le persan est la langue de l'Iran (appelé autrefois la Perse). Il est également très vivace en Afghanistan et, sous une forme archaïque, au Tadjikistan, notamment dans la région montagneuse du Pamir. Le persan moderne emprunte à l'arabe son écriture et de nombreux mots ; il possède également une riche littérature. On peut distinguer trois phases dans le développement des langues iraniennes : les périodes ancienne, moyenne et moderne. La période ancienne, marquée par le vieux perse et par une langue vraisemblablement parlée dans le nord-est de l'ancienne Perse, la langue de l'Avesta, le livre sacré du zoroastrisme. La langue de l'Avesta disparut plusieurs siècles avant l'avènement de l'islam, ne subsistant que dans l'usage religieux. Dans le sud-ouest de la région, le vieux perse est attesté par des inscriptions cunéiformes de la dynastie perse des Achéménides (v. 550-330 av. J.-C.) illustrée notamment par les règnes de Darios Ier et de Xerxès Ier. Le vieux perse fut parlé jusqu'au IIIe siècle av. J.-C. environ. Le vieux perse et la langue de l'Avesta sont étroitement apparentés au sanskrit et, comme le sanskrit, le grec et le latin, ce sont des langues très flexionnelles. Le moyen iranien comprend non seulement le moyen perse et la langue parthe qui en était très proche, mais aussi plusieurs idiomes d'Asie centrale. Le parthe était la langue de l'Empire parthe (v. 250 av. J.-C.-226 apr. J.-C.), dominé par la dynastie des Arsacides, période pendant laquelle le parthe influença le perse. Le parthe est surtout connu par les inscriptions datant des premiers rois de la période sassanide, qui suivit la fin de l'Empire parthe et inaugura le déclin de la langue parthe. La langue de l'Empire sassanide (226-641 apr. J.-C.) était le moyen perse, souvent appelé « pehlevi « (terme plus strictement réservé à la langue utilisée dans certains écrits zoroastriens). Le moyen perse, descendant du vieux perse dont la grammaire s'était simplifiée, s'écrivait à l'aide d'un système assez ambigu hérité de l'araméen, comprenant des lettres à valeurs multiples. Son déclin s'amorça au VIIe siècle, après la conquête arabe. Bien qu'une grande partie de la littérature en moyen perse ait été traduite en arabe, l'essentiel des écrits en fut perdu pendant la période islamique. On parlait également d'autres idiomes dans la Perse sassanide et dans les régions voisines d'Asie centrale : le khorazmien, au Khorezm, le bactrien, en Bactriane, le sogdien, dans la vaste région de Sogdiane, y compris dans les villes de Samarkand et de Boukhara ; enfin le saka (nom associé à plusieurs royaumes scythes), dans le Turkestan chinois. Le sogdien est à l'origine d'un important corpus de littérature chrétienne, bouddhique et littéraire, tandis que le dialecte khotanais du saka fut le véhicule d'une abondante littérature bouddhique. La plupart des textes khorazmiens datent de l'époque postislamique ; quant au bactrien, seules en subsistent quelques inscriptions récemment découvertes en Afghanistan. Le persan moderne émergea dès le IXe siècle et dérive d'une langue standard de la région, mêlant nombre d'éléments issus du parthe et du moyen perse à des influences d'autres langues iraniennes. Écrit en caractères arabo-persiques (version étendue de l'alphabet arabe), il est devenu la langue officielle et culturelle de la Perse, depuis son apparition. La grammaire du persan s'est nettement simplifiée à travers ses différentes phases. Ainsi, le persan moderne a perdu la plupart des mécanismes flexionnels du vieux perse, et ne possède plus aucun système de déclinaison. Par ailleurs, son lexique s'est enrichi de nombreux emprunts à l'arabe. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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